Jacques Drake Del Castillo
1855 - 1918
- Informations générales
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- Né le 1er février 1855 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 30 juin 1918 à Paris (Seine - France)
1855 - 1918
Né le 1er février 1855 à Paris, mort le 30 juin 1918 à Paris.
Député d'Indre-et-Loire de 1889 à 1906.
Issu d'une vieille famille tourangelle, Jacques Drake ayant fait en province ses études secondaires vint à Paris suivre les cours de la Faculté de droit.
Sa licence obtenue, il se fixa en Touraine où il possédait le château de Candé et se consacra à l'exploitation de ses importants vignobles. Vice-président du syndicat viticole de Montbazon, dont il était le fondateur, et du syndicat des agriculteurs d'Indre-et-Loire, il fut l'un des promoteurs de la reconstitution des vignobles de Touraine.
Esprit distingué, il fit partie de la Société archéologique de Touraine et présida la Société des Amis des Arts. Plus tard, il fut membre de la Société d'Economie politique, et publia dans la Revue Politique et Parlementaire des articles sur des sujets divers.
Maire de la commune de Monts, puis conseiller municipal de la ville de Tours, il fut élu en 1883 conseiller général du canton de Montbazon.
Les 22 septembre et 6 octobre 1889, il se présenta aux élections législatives générales dans la première circonscription de Tours comme candidat républicain et échoua contre M. du Saussay, candidat boulangiste.
Au renouvellement général des 20 août et 3 septembre 1893, il posa à nouveau sa candidature. Il se présenta comme « républicain progressiste libéral, ennemi du socialisme subversif et des théories sectaires du radicalisme ». Nettement en tête au premier tour, il fut élu au second tour avec 10.918 voix sur 18.967 votants et 28.076 inscrits prenant ainsi sa revanche sur M. du Saussay qui n'obtenait que 7.385 voix.
Inscrit au groupe des républicains progressistes il siégea dans diverses Commissions, notamment celle d'assurance et de prévoyance sociales (1894) et celle chargée du projet et des propositions sur les patentes (1895). Il fut nommé rapporteur de deux projets de loi, l'un autorisant les Caisses d'assurances en cas de décès à faire des assurances mixtes, l'autre tendant à modifier la loi du 30 novembre 1894 sur les habitations à bon marché.
Il participa à la discussion du projet de loi sur les sociétés coopératives de production, de crédit et de consommation et sur le contrat de participation aux bénéfices et à celle de divers projets concernant les Caisses de retraite, de secours et de prévoyance.
Lors des élections générales des 8 et 22 mai 1898, il fut réélu au second tour avec 12.419 voix contre 11.004 à M. Pic-Paris, sur 23.605 votants. Elu secrétaire de la Chambre en 1898 et 1899, il déclina la candidature à ces fonctions en 1900.
Il se fit entendre dans la discussion du projet et des propositions de loi concernant le contrat et le droit d'association, mais il réserva la majeure partie de ses interventions à la discussion de projets et propositions à caractère social. Il publia au sujet des retraites ouvrières un ouvrage intitulé : Un progrès à faire en matière de prévoyance sociale dans lequel il défendait « le système de la liberté et de l'encouragement à l'initiative individuelle contre le système du gouvernement qui est l'impôt et l'obligation ».
Les élections générales du 27 avril 1902 lui permirent d'être réélu dès le premier tour avec 12.262 voix contre 9.862 à M. Pic-Paris, sur 24.598 votants. Durant cette législature, il appartint à diverses Commissions, en particulier à la Commission des patentes (1902), à la Commission de révision de la loi de 1853 sur les pensions civiles (1904), à la Commission supérieure de la Caisse nationale de retraites pour la vieillesse (1905). Rapporteur de la proposition de loi de M. Gustave Lhopiteau tendant à limiter au maximum de 2.000 F toutes les pensions de retraite des fonctionnaires de l'Etat (1906), il prit également part à la discussion du projet de loi sur la contribution des patentes, des propositions de loi relatives à l'assistance aux vieillards, aux infirmes et incurables (1903) et aux Caisses de retraites ouvrières (1905).
Lors des élections des 6 et 20 mai 1906, il n'obtint au premier tour de scrutin que 12.121 voix contre 12.848 à M. Besnard, candidat radical-socialiste et se retira avant le second tour.
Il posa à nouveau sa candidature aux élections générales des 24 avril et 8 mai 1910. En tête au premier tour, il fut encore devancé au scrutin de ballottage par M. Besnard n'obtenant que 13.299 voix contre 13.580 à son adversaire.
Il devait être encore candidat malheureux les 26 avril et 10 mai 1914 re cueillant au second tour de scrutin 5.938 voix contre 7.611 à M. Morin, candidat socialiste.
Il mourut à Paris le 30 juin 1918, à l'âge de 63 ans.