Alexandre Dufrèche

1864 - 1919

Informations générales
  • Né le 13 janvier 1864 à Bourrouillan (Gers - France)
  • Décédé le 4 juin 1919 à Cazaubon (Gers - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Gers
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 4 juin 1919
Département
Gers
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 13 janvier 1864 à Bourrouillon (Gers), mort le 4 juin 1919 à Cazaubon (Gers). Député du Gers de 1910 à 1919.

Docteur en droit, magistrat, propriétaire à Barbotan, conseiller général du Gers, maire de Cazaubon, Alexandre Dufrêche se présenta aux élections législatives de 1910 dans la circonscription de Condon. Arrivé au second rang, le 24 avril derrière Vidou, avec 5.546 voix, il en obtint 8.846 sur 15.422 votants contre 6.349 à Vidou, au second tour de scrutin, le 8 mai. Dans son programme électoral il se déclarait désireux d'unir toutes les forces démocratiques contre « la coalition réactionnaire nationaliste et cléricale ». « Ayant des intérêts agricoles considérables », il s'engageait à tout tenter pour « apporter la sécurité dans les campagnes ». Il s'inscrivit au groupe du parti républicain radical et radical-socialiste. Nommé membre de diverses Commissions, et notamment de celle de la réforme judiciaire, il déposa plusieurs propositions de loi tendant à venir en aide aux sinistrés de sa région. Il intervint au cours de la discussion d'une proposition de loi de Fernand David concernant l'assurance mutuelle de cultivateurs contre tous les risques agricoles et d'une proposition de résolution sur la réassurance des sociétés locales de réassurance mutuelle agricole (1911). Au cours du débat sur le budget de l'exercice 1913, il exposa ses vues sur l'organisation de l'assurance agricole, il revint sur cette question dans la discussion du budget de 1914, en ce qui concerne plus précisément le crédit individuel à long terme pour les agriculteurs et les assurances mutuelles contre tous les risques agricoles.

Il fut réélu dès le premier tour de scrutin aux élections générales de 1914, le 26 avril, avec 8.074 voix sur 13.391 votants contre 4.380 à Dupuy, après s'être déclaré cette fois « également éloigné des partis de révolution et de réaction », et partisan de toutes les réformes, sauf celles qui sont « condamnées par la raison » ou qui ne peuvent « s'adapter aux possibilités budgétaires ».

Il fut nommé membre de la Commission de l'agriculture, de celle de la réforme judiciaire et de la législation civile et criminelle et de celle des décrets. Il présenta des rapports pour avis sur le projet de loi concernant la résiliation des baux à ferme et de métayage par suite de la guerre (1916) ; sur l'exonération et la diminution des loyers pendant la guerre (1916) ; sur la réforme du régime des entrepôts (1917); sur la vente du sulfate de cuivre (1917). Il fut rapporteur d'une proposition de loi sur la répartition des céréales ; sur les nominations et promotions dans l'ordre national de la Légion d'honneur pour récompenser les services civils exceptionnels accomplis au cours de la guerre (1919). Il prit part, notamment, aux débats concernant l'ouverture de nouveaux débits de boissons (1915) ; les relations commerciales avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie (1916), la crise des transports (1917) ; les permissions agricoles (1917).. Il intervint au cours de la séance du 28 novembre 1917 pour appuyer le rapporteur, Forgeot, qui demandait à la Chambre d'ordonner la mise en accusation de Malvy et de le renvoyer devant le Sénat pour y être jugé, et non pas devant le Conseil de guerre, ou devant la Cour d'assises.

Il mourut en cours de mandat le 4 juin 1919 à Cazaubon, à l'âge de 55 ans. Son éloge funèbre fut prononcé à la Chambre par Paul Deschanel, président, au cours de la deuxième séance du 10 juin 1919 : « Il était une de ces voix sincères par lesquelles se fait entendre ici ce paysan français, laborieux, fin, sensé, amoureux de son champ, ennemi de tous les excès, éternelle ressource de la patrie et dans la paix et dans la guerre. »