Auguste, Alexandre Engerand

1841 - 1899

Informations générales
  • Né le 23 avril 1841 à Caen (Calvados - France)
  • Décédé le 9 mai 1899 à Caen (Calvados - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Calvados

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 23 avril 1841 à Caen (Calvados), mort le 9 mai 1899 à Caen.

Député du Calvados de 1889 à 1893.

Auguste, Alexandre Engerand accomplit dans sa ville natale des études qui le conduisent, en 1862, au doctorat en droit. II s'inscrit alors au barreau de Caen, où il exerce jusqu'à sa mort, ne s'absentant que lorsque les sessions parlementaires nécessitent sa présence à Paris.

Il se lance dans la vie politique en 1870. Il est alors profondément attaché à l'Empire qui vient de disparaître et fonde, en 1875, L'Ami de l'ordre, organe hebdomadaire de propagande bonapartiste qui porte en exergue un aigle aux ailes déployées et qu'il publiera jusqu'en décembre 1890. Le combat qu'il y mène pour l'appel au peuple lui vaut l'estime de la famille impériale. Son second fils, né en 1878, aura pour parrain le prince impérial et pour marraine l'impératrice Eugénie.

Il se présente aux élections générales législatives des 22 septembre et 6 octobre 1889 dans la circonscription de Caen au nom du général Boulanger. Devancé au premier tour de scrutin par M. Edmond Henry, ancien député républicain modéré, il le bat au second tour par 6.146 voix contre 6.004.

Il déploie à la Chambre une grande activité. Il présente de nombreuses propositions ayant pour objet les délits mineurs et attache beaucoup d'intérêt à son rôle de membre de la commission de réforme du Code d'instruction criminelle.

Porte-parole des humbles, il appuie de toute sa conviction les réformes destinées à adoucir le sort des misérables, se déclarant par exemple pour l'octroi d'indemnités aux victimes d'erreurs judiciaires.

Il est cependant battu aux élections générales du 20 août 1893 par M. Lebret, professeur à la faculté de droit et maire de Caen, ne totalisant que 4.888 voix contre 6.605 à son adversaire et meurt le 8 mai 1899 à Caen, à l'âge de 58 ans.