Jean Errécart
1909 - 1971
Né le 12 juillet 1909 à Orègue (Basses-Pyrénées)
Décédé le 17 janvier 1971 à Paris
Membre de la seconde Assemblée nationale constituante (Basses-Pyrénées)
Député des Basses-Pyrénées de 1946 à 1951, puis en 1955
Sénateur des Basses-Pyrénées en 1958
Issu d'une famille rurale modeste du pays basque, Jean Errécart choisit, au terme de ses études de droit, de reprendre l'exploitation familiale, après avoir satisfait à ses obligations militaires accomplies à Bordeaux, de 1930 à 1931.
Très vite, il prend part aux échanges et aux discussions qui agitent le monde agricole : ainsi se prononce-t-il, en 1936, en faveur de l'organisation du marché du blé, alors que ce projet suscite généralement la méfiance de ce milieu.
Après sa mobilisation, de septembre 1939 à juillet 1940, il entre dans les organismes naissants du syndicalisme agricole, et en prend la tête dans son canton, tant pour contribuer à son organisation que pour forger les moyens d'échapper aux exigences économiques de l'occupant.
Son patient effort est reconnu à la Libération, puisqu'il accède successivement à la mairie d'Orègue - mandat que son père avait occupé avant lui -, au conseil général des Basses-Pyrénées pour y représenter le canton de Saint-Palais, puis à la seconde Assemblée nationale constituante.
Il y est élu en deuxième position sur la liste du MRP, qui remporte deux des cinq sièges à pourvoir, puis est reconduit dans son mandat aux législatives du 10 novembre 1946 : la liste du MRP remporte cette fois trois des six sièges à pourvoir.
Membre du groupe du MRP, il siège à la Commission des affaires économiques.
Chaque année, il s'exprime lors de la discussion du budget de l'agriculture.
Mais l'essentiel de son activité est consacré au Conseil général, où il est successivement vice-président, puis président de la commission des finances.
Candidat en troisième position de la Liste d'Union Républicaine aux législatives du 17 juin 1951, il ne retrouve pas son siège, cette liste ne remportant alors que deux des six sièges à pourvoir. Mais lors des élections partielles d'avril 1955 consécutives au décès de Georges Loustanau-Lacau, élu en 1951 sous l'étiquette de l'Union des Français Indépendants, il retrouve brièvement son siège, puisqu'il échoue aux législatives anticipées du 2 janvier 1956.
Il se présente alors, comme candidat isolé, aux sénatoriales du 8 juin 1958, et il est élu au deuxième tour avec 592 voix sur 1 180 suffrages exprimés.
Il est réélu le 26 avril 1959.