Pierre, Victor, Ferdinand Farjon

1841 - 1916

Informations générales
  • Né le 19 décembre 1841 à Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais - France)
  • Décédé le 25 mars 1916 à Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 20 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Progressiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 19 décembre 1841 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), mort le 25 mars 1916 à Boulogne-sur-Mer.

Député du Pas-de-Calais de 1906 à 1910.

Pierre Farjon fit ses études au lycée de Saint-Omer où il eut Alexandre Ribot pour condisciple et ami. Il entra à l'Ecole polytechnique puis à l'Ecole d'application du génie de Metz. Capitaine à l'état-major de Calais, il organisa en 1870 la défense de la voie ferrée Reims-Paris. Il prit part aux opérations du siège de Paris, fut fait prisonnier le 16 octobre, s'évada le lendemain, se rendit à Tours et rallia l'armée du Nord, où il fut adjoint à l'état-major général. Nommé chef d'état-major du 22e corps le 20 décembre 1870, puis à l'armée du Cotentin le 21 février 1871, il participa aux batailles de Pont-Noyelles, de Bapaume et de Saint-Quentin et fut décoré de la Légion d'honneur, le 20 février 1871, par le général Faidherbe. En 1872, il démissionna de l'armée pour succéder à son beau-père à la direction de la fabrique de plumes à écrire et de crayons Baignol et Farjon.

En 1877, il devint conseiller municipal de Boulogne et le demeura jusqu'en 1908, date à laquelle son fils lui succéda. Président de la Chambre de commerce en 1886, conseiller général en 1898, inspecteur départemental de l'enseignement technique, conseiller du commerce extérieur, il fut élu député aux élections générales des 6 et 20 mai 1906, au deuxième tour de scrutin, avec 10.839 voix contre 9.633 à M. Desmyttère sur 20.544 votants, succédant à M. Achille Adam qui ne se représentait pas.

Il s'inscrivit au groupe des progressistes et fut membre de la commission des P.T.T. et de celle des jeux.

Son décès ayant été annoncé par erreur en 1909, à la suite d'une confusion de nom (il s'agissait en effet du décès de son père, âgé de 92 ans), le président de la Chambre prononça son éloge funèbre de son vivant, en séance publique. Puis, prévenu à temps de cette méprise, fit supprimer ce passage du compte-rendu in extenso (Voy. Eugène Pierre, supplément de 1910, p. 932).

Aux élections générales du 24 avril 1910, il obtint seulement 3.396 voix au premier tour de scrutin contre 3.605 à M. Lemaître sur 12.518 votants et se désista au second tour où M. Myrens l'emporta.

Membre du conseil supérieur de l'enseignement technique, du conseil de perfectionnement du Conservatoire des Arts-et-Métiers et du conseil supérieur de la marine marchande, officier d'Académie, officier de l'instruction publique, officier de la Légion d'honneur, il collabora aux Nouvelles annales mathématiques et fut l'auteur des ouvrages suivants : le Port d'Anvers (1880), le Port de Boulogne-sur-Mer (1900), la Théorie et la pratique (1878) et Quatre années au Palais-Bourbon (1910).

Il mourut le 25 mars 1916 à Boulogne-sur-mer, à l'âge de 75 ans.