Alfred François

1833 - 1892

Informations générales
  • Né le 27 décembre 1833 à Abbeville (Somme - France)
  • Décédé le 16 janvier 1892 à Abbeville (Somme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 16 janvier 1892
Département
Somme
Groupe
Républicain

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 27 décembre 1833 à Abbeville (Somme), mort le 16 janvier 1892 à Abbeville.

Député de la Somme de 1889 à 1892.

Appartenant à une vieille famille picarde, Alfred François, ancien avoué, se considérait comme un « homme d'affaires, élevé au milieu d'agriculteurs... d'industriels et de commerçants ».

Il entrait à 37 ans, en 1870, au conseil municipal d'Abbeville et devenait adjoint au maire en 1874 ; dix ans plus tard il accédait au conseil d'arrondissement et prenait en main, la même année, la mairie d'Abbeville, qu'il devait conserver jusqu'à sa mort.

« Sincèrement et fermement républicain », il participa activement aux luttes politiques dans son département et ce fut à l'occasion des élections générales législatives du 22 septembre 1889, en pleine effervescence boulangiste, qu'il se présenta à la députation. Il fut élu dès le premier tour de scrutin dans la 1re circonscription d'Abbeville, avec 8.767 voix sur 15.705 votants contre 6.826 à Jacques Millevoye, frère de Lucien Millevoye, adversaire victorieux de René Goblet à Amiens et boulangiste notoire. Élu sur un programme antiboulangiste, préconisant la stabilité ministérielle, antiprotectionniste en matière commerciale et agricole, mais partisan de mesures susceptibles « d'améliorer le sort de l'ouvrier des villes et des campagnes » et de développer la prospérité de l'agriculture, et réclamant le « contrôle sévère » des finances, il siégea à la Chambre dans les rangs républicains.

Il intervint modestement à la tribune et respecta scrupuleusement dans ses votes les engagements pris vis-à-vis de ses électeurs. L'altération de sa santé ne lui permit pas de suivre avec l'assiduité qu'il eût souhaitée les débats de l'Assemblée. Il mourut en cours de mandat le 16 janvier 1892, à 59 ans, à Abbeville.