Edmond Ginestet

1900 - 1965

Informations générales
  • Né le 7 septembre 1900 à Aubin (Aveyron - France)
  • Décédé le 20 février 1965 à Argenteuil (Yvelines - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 15 septembre 1948 au 4 juillet 1951
Département
Aveyron
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 7 septembre 1900 à Aubin (Aveyron)

Décédé le 20 février 1963 à Argenteuil (Seine-et-Oise)

Député de l'Aveyron de 1948 à 1951

C'est le 7 septembre 1900 qu'Edmond Ginestet voit le jour, à Aubin dans l'Aveyron. Ancien élève de l'Ecole normale d'instituteurs, mais titulaire seulement du certificat d'études primaires supérieures, il devient fraiseur sur métaux.

Dans le même temps, il est un militant ouvrier très influent. Il adhère au Parti communiste dès le Congrès de Tours (décembre 1920). Embauché en 1924 aux usines Schneider du Creusot, il est immédiatement nommé secrétaire général de la CGTU.

La direction du Parti le charge en 1935 de constituer la région communiste de la Garonne, dont il est le secrétaire permanent de 1925 à 1934. Ses qualités de propagandiste font merveille, même si son autoritarisme est souvent critiqué. En 1926, il entre au Comité central du Parti.

Condamné en décembre 1925 pour action antimilitariste, il est arrêté le 28 juillet 1928. Détenu à la prison de Toulouse, il est libéré le 28 mars 1929. Pendant son absence, Palmyre Ginestet, son épouse, assure le secrétariat de la région. En septembre 1929, Edmond Ginestet mène, à la demande du Bureau politique, une opération d'épuration qui lui vaut de nombreuses critiques et qui entraîne un malaise profond au sein du Parti communiste de Haute-Garonne.

Conseiller municipal d'Aubin, sa ville natale, depuis 1929, il en est élu maire en mai 1935.

Candidat malchanceux aux élections législatives d'avril 1928 et de mai 1932, il entre de nouveau en lice lors des élections d'avril 1936 dans la circonscription de Villefranche-de-Rouergue (Aveyron). Ayant recueilli 19 % des voix au premier tour, il se désiste en faveur de Paul Ramadier, qui est élu.

Interné en 1940, Edmond Ginestet est ensuite déporté en Algérie.

De retour en France après la Libération, Edmond Ginestet est candidat aux élections législatives du 10 novembre 1946 en Aveyron. Il est second sur la liste du Parti communiste et d'Union républicaine et résistante, conduite par Guy de Boysson, député sortant. La liste n'obtenant que 32 040 voix sur 156 777 suffrages exprimés, seul Guy de Boysson est élu.

Mais quand ce dernier quitte le Palais Bourbon pour siéger à l'Assemblée de l'Union française, Edmond Ginestet accède à la députation. Son élection est validée le 15 septembre 1948.

Il est nommé membre de deux commissions : celle de l'intérieur et celle du suffrage universel, du règlement et des pétitions. Il est en outre désigné par la première pour faire partie de la Commission chargée de procéder à une étude d'ensemble des divers régimes de prestations sociales.

Menant un travail d'examen des projets et propositions de loi avec ses collègues de la Commission de l'intérieur, il dépose au nom de cette commission de nombreux rapports. Ainsi, le 13 juillet 1949, sur une proposition de loi tendant à réduire le coût de l'hospitalisation pour les malades de la sécurité sociale ; le 28 juillet 1950, sur une proposition de loi tendant à modifier le taux de la redevance sur le charbon, et le 26 avril 1951, sur un projet de loi portant relèvement des pensions de sapeurs-pompiers. De plus, soucieux de la situation de sa circonscription, il dépose le 21 juillet 1949 une proposition de résolution invitant le Gouvernement à venir en aide aux populations de l'Aveyron, victimes de la grêle et de la sécheresse persistante.

De 1948 à 1951, Edmond Ginestet intervient très souvent en séance publique. Il prend part à toutes les discussions sur les ouvertures de crédit au budget de l'intérieur. Il prend également la parole lorsque sont discutés les textes législatifs relatifs à la fonction publique et à l'organisation administrative. Ainsi, le 6 avril 1949, il présente des observations sur les crédits alloués au personnel de l'administration centrale, et en juillet des observations sur un amendement facilitant les emprunts des collectivités locales. Très régulièrement, il présente en séance ses rapports sur des pétitions (janvier 1949, février 1950, novembre 1950).

Il se montre également actif sur la question de l'organisation des Pouvoirs publics. En novembre 1950, il présente une proposition de loi tendant à la révision de la Constitution, et en mars 1951, il mène le combat contre le système des apparentements de listes visant clairement à écarter du pouvoir gaullistes et communiste, au bénéfice de la « troisième force » (dépôt d'un amendement en ce sens). Enfin, en février 1949, Edmond Ginestet prend part à la discussion des conclusions d'un rapport sur une demande de poursuites contre lui, en raison de son rôle lors des grèves de mineurs dans le bassin de Decazeville en 1948.

Avec son groupe, Edmond Ginestet vote contre le projet de constitution du Conseil de l'Europe (9 juillet 1949), contre la ratification du Pacte de l'Atlantique (26 juillet 1949), et, on l'a vu, contre la réforme électorale rendant possibles les apparentements de listes (7 mai 1951).

Il se présente sans succès aux élections de 1951, 1956 et 1958, mais reste secrétaire de la Fédération communiste de l'Aveyron.

Il meurt le 20 février 1963 à Argenteuil (Seine et Oise).