Joseph de Gontaut-Biron

1851 - 1924

Informations générales
  • Né le 29 juin 1851 à Baron (Oise - France)
  • Décédé le 15 mars 1924 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 18 mars 1900 au 31 mai 1902
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Républicain progressiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1906 au 1er janvier 1909

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 29 juin 1851 à Baron (Oise), décédé le 15 mars 1924 à Pau (Basses-Pyrénées).

Député des Basses-Pyrénées de 1900 à 1906 et de 1910 à 1914.

Sénateur des Basses-Pyrénées de 1906 à 1909.

Joseph de Gontaut-Biron est le fils d'Elie de Gontaut-Biron, député, puis sénateur, qui joua un rôle politique important après 1870 en qualité d'ambassadeur de France en Allemagne.

Après avoir fait ses études classiques dans sa famille, il s'engage volontairement lors de la déclaration de guerre et fait partie de l'armée de la Loire. Admissible peu après aux examens de l'école de Saint-Cyr et nommé sous-lieutenant à titre provisoire, il est, au moment de la commune, officier d'ordonnance du général Boscher. L'insurrection communaliste réprimée, il entre à l'école spéciale militaire, puis suit les cours de l'école de cavalerie de Saumur ; après quoi il sert, de 1875 à 1879, en qualité d'officier d'ordonnance du maréchal de Mac-Mahon. Nommé ensuite lieutenant au 14° régiment de dragons, il démissionne de l'armée en 1882.

De retour dans son pays de Navailles-Angos (Basses-Pyrénées), où sa famille possède d'importantes propriétés, il se consacre au métier d'éleveur. Il devient d'ailleurs président de la société d'encouragement des Basses-Pyrénées et membre du comité des steeple-chases de France.

Son activité ne l'empêche pas de s'intéresser à la gestion des affaires locales. C'est alors qu'il devient conseiller général du canton de Thèze en 1889 - il le restera jusqu'au 2 août 1913 - et maire de Navailles-Anrios en 1890, fonction qu'il assumera également de nombreuses années.

Le député de la 2° circonscription de Pau, le docteur Quintaa, ayant été élu sénateur, une élection partielle a lieu le 18 mars 1900. Joseph de Gontaut-Biron se présente alors sous l'étiquette de « républicain rallié » et, dès le premier tour, il est élu, obtenant 3.223 suffrages contre 5.267 au docteur Doléris, républicain radical: Il entre alors à la Chambre des députés où il s'inscrit au groupe des républicains progressistes.

Il intervient à plusieurs reprises dans la discussion du budget de 1901. Il insiste sur l'intérêt que présentent les chambres d'agriculture, les services de la remonte, leur personnel et les étalons en provenance de la région du Midi.

Le 27 avril 1902, il est réélu député dès le premier tour et pratiquement sans adversaire, recueillant 11.175 suffrages sur 13,309 votants.

A partir de ce moment et jusqu'à la fin de la législature, il ne trouvera plus l'occasion d'intervenir à la tribune de la Chambre de laquelle il sollicite d'ailleurs de très nombreux congés.

Il votera néanmoins contre la politique générale du gouvernement Combes et pour celle du gouvernement Rouvier, pour les congrégations et contre la séparation des Eglises et de l'Etat.

Le sénateur Cassou étant décédé, une élection partielle a lieu le 11 mars 1906. Joseph de Gontaut-Biron se présente et est élu au premier tour, recueillant 529 voix contre 166 à Iriart d'Etchepare. Il entre alors au Sénat où il s'inscrit à l'union républicaine, mais il ne se fera jamais entendre à la tribune de la Haute Assemblée. Au renouvellement du 3 janvier 1909, il n'obtient au deuxième tour que 449 suffrages pour 1.009 votants et reprend alors son activité d'éleveur.

Puis il se présente aux élections législatives de 1910 avec la profession de foi suivante : pour la protection agricole, la réforme fiscale, l'impôt sur le revenu, la solidarité sociale, les retraites ouvrières, le bien de famille, la réforme administrative, le statut des fonctionnaires, la liberté de l'enseignement, le scrutin de liste, la réglementation proportionnelle ; contre l'impôt foncier, les sinécures et la séparation des Eglises et de l'Etat.

Nettement en tête au premier tour, il n'est élu au deuxième tour, le 8 mai, que par 7.066 voix contre 7.006 à Chaperot, ce dernier bénéficiant du désistement des autres candidats. Mais son élection se trouve contestée, 123 bulletins ayant été trouvés en trop dans les urnes. A la suite de longs débats tant en commission qu'en séance publique, Joseph de Gontaut-Biron n'est d'abord admis qu'à titre provisoire et c'est seulement le 24 juin, qu'il est définitivement admis. Il revient donc à la Chambre des députés, succédant ainsi à son frère Bernard qui l'avait remplacé au Palais Bourbon lorsque lui-même était devenu sénateur, en 1906.

Lors de la discussion du budget de l'exercice 1911, il développe à nouveau son thème favori ; l'élevage du cheval. Celui-ci devient de moins en moins rentable du fait du développement de l'automobile. Une crise se prépare car, bientôt, les chevaux ne seront plus utilisés que pour le service de l'armée et la culture de la terre.

Puis Joseph de Gontaud-Biron cessera d'intervenir et il ne se représentera pas lors du renouvellement du printemps de 1914.

On a de lui un livre très intéressant sur les Remontes militaires, publié en 1894.

Il meurt le 15 mars 1924 à Pau, à l'âge de 73 ans.