Julien Goujon
1854 - 1912
Né le 22 mai 1854 à Epinal (Vosges), mort le 18 mars 1912 à Paris.
Député de la Seine-Inférieure de 1891 à 1906.
Sénateur de la Seine-Inférieure de 1909 à 1912.
Julien Goujon naquit à Epinal, après des études juridiques, il exerça la profession d'avocat à la cour d'appel de Rouen.
Il fut élu pour la première fois député de la Seine-Inférieure, 2e circonscription de Rouen, lors d'une élection partielle le 22 février 1891, avec 7.544 voix contre 4.824 à Dautresme sur 15.555 votants, au second tour de scrutin.
Il fut réélu le 3 septembre 1893, au deuxième tour de scrutin, avec 5.839 voix contre 5.229 à M. David Dautresme, directeur du Petit Rouennais, radical.
Député républicain sortant, il fut réélu le 22 mai 1898, au scrutin de ballottage, dans la 3e circonscription de Rouen, par 6.484 voix, contre M. Dautresme.
Il fut réélu une dernière fois en 1902 par 7.506 voix contre 6.574 toujours à M. Dautresme, mais fut battu en 1906 par Maille 6.976 voix, contre 6.744 sur 13.785 votants au scrutin de ballottage.
Après une éclipse momentanée de la vie politique (1906-1909) il fut élu sénateur le 3 janvier 1909, au deuxième tour de scrutin, par 788 voix sur 1.469 votants. Julien Goujon se préoccupa surtout comme homme politique des questions judiciaires et de législation industrielle et ouvrière. Il prit la parole dans la discussion du tarif général des douanes, du budget de la presse, des lois ouvrières (sécurité des travailleurs, réduction des heures de travail, travail des enfants et des femmes dans les manufactures).
Brillant avocat, Julien Goujon a plaidé dans la plupart des grands procès politiques et criminels de la région normande. Enfin, Julien Goujon se délassait des affaires et des préoccupations politiques en écrivant pour le théâtre : La fortune d'un autre, pièce qui fut jouée à Paris en 1879, un opéra, Eros, créé à Rouen, Hermann et Dorothée, Marie Stuart.
Un de ses plus grands titres de notoriété fut une excellente traduction en vers français d'une importante fraction des œuvres de Juvénal.
Atteint d'une impitoyable maladie, il ne siégea que trois ans au Sénat et s'éteignit à Paris au cours de son mandat le 18 mars 1912, à 58 ans.