Pierre Goujon

1875 - 1914

Mort pour la France

Informations générales
  • Né le 31 août 1875 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 25 août 1914 à Méhoncourt (Meurthe-et-Moselle - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Ain
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 25 août 1914
Département
Ain
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 31 août 1875 à Paris, mort le 25 août 1914 au Champ d'honneur à Méhoncourt (Meurthe-et-Moselle).

Député de l'Ain de 1910 à 1914.

Fils du docteur Etienne Goujon, sénateur, il devint par son mariage le gendre de Joseph Reinach, écrivain et journaliste, député remarqué qui avait été le chef de cabinet de Gambetta et Dreyfusien convaincu.

Licencié ès lettres, avocat à la Cour d'appel, il avait été premier secrétaire de la conférence des avocats. Amateur d'art passionné, il a légué sa collection aux musées nationaux.

Il était conseiller général de Pont-de-l'Ain lorsqu'il fut élu député le 24 avril 1910, dans la 1re circonscription de Bourg, au premier tour, par 8.448 voix contre 5.521 à M. Authier, député sortant, sur 14.177 votants.

Inscrit au groupe de la gauche radicale, il fut successivement membre de la commission des affaires extérieures, des protectorats et des colonies, puis de la commission de l'armée. A ce titre il fut entendu à la tribune comme rapporteur d'un projet de loi portant approbation de conventions internationales pour la répression de la traite des blanches, de divers projets de loi relatifs à l'émission et à la répartition d'emprunts destinés à l'équipement de l'A.O.F. et de la proposition de loi modifiant la loi du 30 mars 1912 sur le recrutement.

Désireux de développer et de perfectionner l'œuvre sociale de la IIIe République, il fut également l'auteur d'une proposition de loi tendant à modifier certaines dispositions de la loi de 1910-1912 sur les retraites ouvrières et paysannes.

Lorsque survint la première guerre mondiale, sous-lieutenant de réserve, il fut incorporé au 229e régiment d'infanterie. Blessé près de Lunéville à la tête de sa section, il se pansa lui-même et voulut repartir à l'assaut. Mais une balle l'atteignit au front. Il mourut ainsi au combat de Méhoncourt, le 25 août 1914, à quelques jours de son trente-neuvième anniversaire.