Louis Guillot
1844 - 1892
Député de 1878 à 1889, né à Grenoble (Isère) le 7 novembre 1844, il fit d'abord des études de médecine, fut interne des hôpitaux de la marine, puis se fit recevoir avocat, et s'inscrivit au barreau de Lyon (1867). Il plaida quelques procès politiques, notamment devant les conseils de guerre après la Commune.
Membre du conseil général de l'Isère depuis 1874, rédacteur au Petit Lyonnais, il se présenta comme candidat républicain, le 7 juillet 1878, à l'élection partielle motivée dans la 3e circonscription de Grenoble par le décès de M. Breton, et fut élu député par 6 315 voix (11 441 votants, 18 746 inscrits), contre 4 956 voix à M. Vogeli, autre candidat républicain. Inscrit à l'Union républicaine, il soutint le ministère Dufaure, vota :
- pour l'article 7,
- pour l'invalidation de l'élection de Blanqui,
- pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, etc.,
Il obtint sa réélection, le 21 août 1881, par 9 294 voix (9 890 votants, 18 989 inscrits), contre 154 voix à M. Richard Bérenger. Lors de la discussion du projet de réforme de la magistrature (juillet 1882), il déposa avec M. Giraud une proposition tendant à suspendre l'inamovibilité en attendant qu'on la supprimât complètement; il donna son concours aux cabinets Gambetta et Ferry, tout en inclinant vers la gauche radicale, vota pour les crédits de l'expédition du Tonkin.
Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste de concentration républicaine de l'Isère, il fut élu député le 1er sur 9, avec 75 591 voix (112,659 votants, 162,975 inscrits). Membre de la nouvelle majorité de gauche, il suivit la même politique que précédemment, soutint les ministères Rouvier et Tirard, vota pour l'expulsion des princes (juin 1886), et, en dernier lieu :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 7 novembre 1844 à Grenoble (Isère), mort le 24 mars 1892 à Boran-sur-Oise (Oise).
Député de l'Isère de 1878 à 1889.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, tome ILI, p. 284.)
A nouveau candidat le 22 septembre 1889 dans la 3e circonscription de Grenoble, il est battu par M. James Durand-Savoyat avec 4.548 voix contre 5.111 sur 18.220 inscrits et 10.088 votants.
Il meurt à Boran-sur-Oise (Oise) le 24 mars 1892 à l'âge de 47 ans.