Robert Jardillier
1890 - 1945
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 31 mars 1890 à Caen (Calvados).
Député de la Côte-d'Or de 1932 à 1942.
Ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones du 4 juin 1936 au 22 juin 1937.
Robert Jardillier naquit à Caen, dans le Calvados ; c'est cependant la Bourgogne - le département de la Côte-d'Or - qui servit de cadre à sa carrière politique. Professeur agrégé d'histoire au lycée de Dijon, puis chargé de cours à la Faculté des lettres de cette ville, il milita dans les rangs de la S.F.I.O. Il était secrétaire général de la fédération socialiste de la Côte-d'Or lorsqu'il se présenta aux élections législatives de 1932. Elu député de la 1re circonscription de Dijon le 8 mai 1932 sur le pro gramme de son parti, au second tour de scrutin, par 9.703 voix contre 9.466 à Gaston Gérard son principal adversaire, sur 19.570 votants, il s'inscrivit naturellement au groupe socialiste. Membre de la commission d'Alsace-Lorraine, de celle de l'enseignement et des beaux-arts, de la commission des boissons, il déposa une proposition de résolution en faveur des succursales du Conservatoire national de musique et d'art dramatique et des écoles nationales de musique des départements. Il prit part à plusieurs discussions, notamment à celle du projet de loi de budget pour 1935 et intervint sur les crédits de l'Education nationale. En 1933, il s'éleva contre c les brutalités dont se rendent coupables certaines organisations d'extrême-droite» notamment à Dijon.
Il fut réélu député de la 1re circonscription de cette ville au second tour de scrutin, le 3 mai 1936, par 10.625 voix contre 10.578 à Viellard-Baron, sur 21.358 votants. Membre de la commission des postes, télégraphes et téléphones, il entra dans le premier cabinet Léon Blum le lendemain de la validation de son élection (4 juin 1936). Ministre des Postes, télégraphes et téléphones, il démissionna avec l'ensemble du cabinet à la suite de la limitation par le Sénat, le 20 juin 1937, des pleins pouvoirs demandés par le gouvernement.
Il était conseiller général de la Côte-d'Or et maire de Dijon.
Le 10 juillet 1940, il vota la délégation de pouvoirs au maréchal Pétain.
Né le 31 mars 1890 à Caen (Calvados)
Décédé le 19 mai 1945 à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Député de la Côte d'Or de 1932 à 1942
Ministre des postes, télégraphes et des téléphones du 4 juin 1936 au 22 juin 1937
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VI, p. 2011)
Lors de la débâcle en juin 1940, Robert Jardillier, inquiet des menaces que fait peser l'armée allemande sur la ville de Dijon dont il est le maire, donne l'ordre d'évacuation. Lui-même part pour Autun avant de se replier dans le sud de la France.
Il meurt à Marseille, le 19 mai 1945, dans des conditions très difficiles.