Albert, Besaleël Milhaud
1871 - 1955
Né le 10 juin 1871 à Nîmes (Gard).
Député de l'Hérault de 1924 à 1928.
Sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères du 19 au 23 juillet 1926.
Journaliste, écrivain, membre influent du parti radical et de différents cabinets ministériels, c'est dans la carrière universitaire qu'il réussit tout d'abord. Agrégé d'histoire à 23 ans, il obtint immédiatement un poste de professeur au lycée Louis le grand
C'est également l'année de son agrégation que le parti radical et radical-socialiste lui offrit la présidence de la commission d'organisation et de propagande, poste qu'il retrouvera d'ailleurs en 1924.
Le Rappel en fit son rédacteur en chef, fonction qu'il assuma dans de nombreux autres journaux, parmi lesquels : Le Radical, Paris-Midi, Le Petit Méridional, La Revue Bleue, La Renaissance politique, Le Parlement et l'Opinion. Il rédigeait également les chroniques politiques de La France du Sud-Ouest.
Albert Milhaud avait, en dépouillant une vaste documentation, tracé les grandes lignes de la synthèse qu'il préparait et qui vit le jour en 1910 sous le titre : La lutte des classes à travers l'histoire et la politique. L'année 1910 marqua d'ailleurs un tournant décisif dans sa vie dès lors consacrée à la chose publique.
Sur le plan littéraire, la rédaction de son ouvrage La question d'Orient et la restructuration du monde fut grandement marquée par l'actualité.
Sur le plan politique, il s'approche du ministère Monis en tant que chef de cabinet du ministre du Commerce. Il déploya à ce poste une activité infatigable qui fut récompensée en 1914 par sa désignation comme chef de cabinet du ministre du Travail dans le ministère Viviani.
Après la guerre, il conserva tout son crédit puisqu'il fut nommé directeur du Service des œuvres françaises au ministère des Affaires étrangères, poste qu'il occupa de mars 1920 à juillet 1921, avant d'être nommé sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères par décret en date du 20 juillet 1926.
Sur le plan parlementaire, sa carrière fut plus longue à se dessiner : candidat malheureux aux élections législatives de 1914, il fut à nouveau battu par le député sortant, Barthe, en 1919. Il tint cependant pour titre de gloire d'avoir recueilli un nombre de voix supérieur à celui de Casimir Périer.
Aux élections de 1924, cependant, il fut élu 4e sur la liste du cartel des gauches, obtenant 72.179 voix sur 110.768 votants. Inscrit pour cette législature au groupe radical et radical-socialiste, il s'occupera tout spécialement à la Chambre des questions de douane, de tarification commerciale et de politique extérieure. A ce dernier titre, sa compétence fut couronnée par la vice-présidence de la commission des affaires étrangères. Dès le 25 août 1924, il rapportait devant la Chambre le projet de ratification du traité de Lausanne du 24 juillet 1923. Membre de la commission d'Alsace-Lorraine et de la commission du suffrage universel, il prit part avec régularité aux discussions des différents projets de budget des divers exercices de son mandat. Il convient de souligner ses interventions sur l'artisanat français, sur le personnel de l'administration centrale, sur le projet de loi instituant une contribution exceptionnelle pour l'amortissement de la dette publique, sur le projet de loi autorisant le Gouvernement à passer une convention avec le gouverneur de la Banque de France, sur la proposition de loi portant rétablissement du scrutin uninominal pour l'élection des députés.
Albert Milhaud était commandeur de la Légion d'honneur.
Né le 10 juin 1871 à Nîmes (Gard)
Décédé le 12 juillet 1955 à Paris
Député de l'Hérault de 1924 à 1928
Sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères de 19 au 23 juillet 1926
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2461, 2462)
Retiré de la vie politique, Albert Milhaud meurt à Paris le 12 juillet 1955, à l'âge de 84 ans.