Michel Missoffe

1887 - 1974

Informations générales
  • Né le 9 juin 1887 à Brest (Finistère - France)
  • Décédé le 24 mars 1974 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Seine
Groupe
Union républicaine démocratique

Biographies

Né le 9 juin 1887 à Brest (Finistère). Député de la Seine de 1924 à 1928.

Fils d'un professeur agrégé de l'Université, descendant par -sa mère d'une famille de vieux parlementaires, Michel Missoffe devint avocat à la Cour d'appel de Paris après de brillantes études au lycée Carnot à Paris et au lycée Michelet à Vanves, puis aux Facultés de droit et de lettres de Paris. Mais la grande guerre vint brutalement interrompre sa jeune et prometteuse carrière. Capitaine, il fut trois fois blessé et six fois cité. Sa vaillante conduite lui valut alors la rosette d'officier de la Légion d'honneur. Dès son retour du front, il se lance dans la politique en se faisant élire conseiller municipal de Paris le 30 novembre 1919, comme candidat d'union nationale républicaine. Secrétaire de cette assemblée en 1919-1920, vice-président en 1923-1924, il fut également président de la conférence Molé-Tocqueville et président de la fédération nationale des sociétés d'anciens chasseurs à pied. Son dévouement à l'intérêt public, ses états de services tant militaires que civils le désignèrent à l'attention des citoyens de la 1re circonscription de la Seine. Lors des élections législatives du 11 mai 1924 qui ont lieu au scrutin de liste avec représentation proportionnelle, il fut élu à la plus forte moyenne, avec 67.323 voix sur 193.637 suffrages exprimés, sur la liste d'union républicaine et de concorde nationale emmenée par Jean Fabry.

A la Chambre, il s'inscrivit au groupe de l'union républicaine démocratique et devint membre de la commission de l'armée ; il s'occupa des questions militaires et financières, en particulier de la question des finances communales et départementales.

Il fit preuve d'emblée d'une grande activité en déposant des rapports : sur le projet et les propositions de loi fixant la durée du service militaire pour les sursitaires des classes 1921 et plus anciennes ; sur le projet de loi tendant à rendre applicables aux mutilés de guerre 100 % pour blessures, reçues au cours des opérations du Maroc et du Levant, les dispositions de la loi du 26 décembre 1923.

Outre ses interventions sur le budget, il fut entendu dans la discussion de projets ou de propositions de loi : instituant une contribution nationale exceptionnelle pour l'amortissement de la dette publique (1925) ; ayant pour objet les rapports des bailleurs et des locataires de locaux d'habitation (1926) ; sur la révision des baux à loyer à longue durée ; sur l'organisation générale de la Nation pour le temps de guerre ; sur l'organisation générale de l'armée ; sur la limite d'âge des officiers généraux ; relatif au recrutement de l'armée ; relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée (1928).

Le 22 avril 1928, le scrutin uninominal ayant été rétabli, il fut battu dans le VIIIe arrondissement de Paris, n'obtenant que 4.676 voix contre 7.520 à Paul Chassaigne-Goyon, sur 14.623 votants. Michel Missoffe goûta à la diplomatie, après le barreau et la politique. Il fut nommé ministre de France à Luxembourg en 1932.

Ami et biographe d'André Tardieu, la parfaite qualification d'une vaste culture et d'une œuvre estimable d'écrivain qui trouva dans le Nord de la France une partie de son inspiration, notamment dans ses études historiques sur les Officiers de justice du bailliage d'Avesnes et sur Les notables d'Avesnes au XVIe siècle et la famille de Forest lui valut d'être élu membre de l'Académie septentrionale.

Commandeur. de la Légion d'honneur, croix de guerre française et belge 1914-1918, grand-croix du Chêne du Luxembourg, grand officier du Nicham Iftikhar, de la couronne de Roumanie, du Lion d'Ethiopie, il était également officier de l'ordre du Soleil levant au Japon.





Né le 9 juin 1887 à Brest (Finistère)
Décédé le 24 mars 1974 à Paris

Député de la Seine de 1924 à 1928

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2477, 2478)

Engagé volontaire en 1940, Michel Missoffe, fait prisonnier, partagera sa captivité en Allemagne avec Michel Debré. Après son retour en France il exerce, à partir de juin 1942, les fonctions de sous-directeur au ministère des affaires étrangères.

Retiré de la vie politique, il se consacre à la littérature historique et publie, notamment, un ouvrage sur Tardieu, ainsi que Le cœur secret de Talleyrand. Michel Missofe est membre de l'Académie septentrionale.