Louis, Félix, Marie Ollivier
1853 - 1931
- Informations générales
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- Né le 3 avril 1853 à Guingamp (Côtes-du-Nord - France)
- Décédé le 1er octobre 1931 à Saint-connan (Côtes-du-Nord - France)
1853 - 1931
Né le 3 avril 1853 à Guingamp (Côtes-du-Nord), mort le 1er octobre 1931 à Saint-Connan (Côtes-du-Nord).
Député des Côtes-du-Nord de 1902 à 1910.
Louis Ollivier appartenait à une ancienne famille de notables locaux : son arrière-grand-père fut député sous Louis-Philippe et son grand-père, longtemps magistrat, maire de Guingamp et conseiller général du département ; son père, avocat, maire lui aussi de cette ville et conseiller général avait, sous le pseudonyme de Séverin de La Chapelle, publié des études remarquées, notamment sur la Réforme du suffrage universel et la Représentation proportionnelle.
Louis Ollivier fit ses études de droit à Rennes et obtint le doctorat en 1874. Secrétaire de hauts magistrats rennais, il entra dans la magistrature ; substitut du procureur de la République à Paimbœuf en février 1878, puis à Fougères en 1879 et à Saint-Brieuc en 1880, il donna sa démission lors de l'exécution des décrets d'expulsion des religieux, le 29 mars 1880. Inscrit au barreau de Saint-Brieuc la même année, il ne tarda pas à s'y créer une réelle notoriété. Plusieurs fois bâtonnier, il y plaida nombre d'affaires criminelles, civiles et de presse.
Conseiller municipal de Saint-Brieuc en 1901, il fut élu député lors des élections générales législatives de 1902, dans la 2e circonscription de Guingamp, par 7.240 voix contre 6.368 au docteur Quéré, républicain radical, le marquis de Kérouartz, député sortant ne se représentant pas. Il fut réélu le 6 mai 1906, sans concurrent, avec 8.315 voix sur 11.197 votants.
A son programme figuraient les revendications réactionnaires de l'époque : défense de la liberté d'association et d'enseignement ; réforme des lois sociales ; protection des intérêts agricoles.
Républicain libéral catholique, il s'inscrivit à la Chambre du groupe de l'action libérale et de la patrie française.
Très préoccupé par les problèmes de séparation des Eglises et de l'Etat, il intervint fréquemment sur les questions religieuses et vota bien entendu contre la loi de séparation. Diverses questions concernant l'agriculture, le tarif des douanes et l'impôt sur le revenu principalement, retinrent aussi son attention.
Le 24 avril 1910, Louis Ollivier était battu par 6.101 voix contre 8.100 à Turmel. Il ne se représenta plus désormais.
Il mourut dans le département qui l'avait vu naître, le 1er octobre 1931, à Saint-Connan, à l'âge de 78 ans.