Adolphe, Jean, Marie, Cyprien, Maurice Pédebidou
1854 - 1925
Né le 16 décembre 1854 à Tournay (Hautes-Pyrénées), mort le 25 mars 1925 à Saint-Benoît (Vienne).
Député des Hautes-Pyrénées de 1893 à 1900.
Sénateur des Hautes-Pyrénées de 1900 à 1925.
Républicain progressiste, le docteur Pedebidou avait promis à ses électeurs de siéger à gauche. Elu par 8.000 voix contre 5.000, en 1893, et réélu en 1898, il devait être par ses votes l'un des « sauvages » de la Chambre. Ses interventions furent plus effacées et portèrent sur l'exercice de la médecine par les étrangers ; il se vit confier plusieurs rapports d'élections.
Elu au Sénat en 1900, il eut le bonheur d'obtenir satisfaction à la Haute Assemblée dès ses premières interventions dans lesquelles il demanda un allègement des patentes en faveur des médecins n'exerçant que dans les stations balnéaires ou hivernales. En 1902 et 1903, ses interventions portèrent sur des questions de chemins de fer d'intérêt local.
Elu président du Conseil général de son département en 1903, il continua à intervenir au Sénat sur les questions ferroviaires et aussi sur les accidents du travail et les droits des médecins.
Mobilisé en 1914, il fut médecin-major du 18e régiment d'infanterie puis médecin-chef de l'hôpital de Bordeaux. Après la guerre, il se préoccupa beaucoup de la santé des soldats ; il s'intéressa surtout à l'usine électro-chimique de Lannemezan prévue pour produire de la cyanamide et dont il demanda la conversion en vue de la production d'azote le 10 novembre 1921.
Partageant sa vie, comme nombre de ses collègues, entre le Sénat et son département, Pedebidou rentrait à Paris pour prendre part à la discussion budgétaire quand il trouva la mort, le 25 mars 1925, dans un accident de chemin de fer : il se trouvait dans une des voitures précipitées dans la rivière le Clain, à proximité de Poitiers et mourut noyé. Il était âgé de 71 ans.
Il était le fondateur du syndicat des stations minérales et climatiques.
Il était officier de la Légion d'honneur.