Alphonse, François Penven
1913 - 1994
PENVEN (François, Alphonse)
Né le 3 novembre 1913 au Huelgoat (Finistère)
Décédé le 25 janvier 1994 au Huelgoat
Député du Finistère de 1956 à 1958
Cultivateur-exploitant, issu de parents agriculteurs dont il reprend la ferme, Alphonse Penven commence sa carrière politique après la seconde guerre mondiale. Il s'est illustré comme résistant, membre des FTPF. Evadé de stalag (il sera médaillé), il organise l'accueil d'aviateurs anglais et canadiens dirigés ensuite vers l'Angleterre. Il entre au Parti communiste français clandestin en mai 1944. En 1945, il devient maire de sa commune du Huelgoat, charge qu'il conserve pendant quarante ans. Il se présente aux élections législatives pour la première fois en 1956 dans la 4ème circonscription du Finistère. Il est en seconde position sur la liste PCF conduite par le député sortant Gabriel Paul. Les listes apparentés (RGR, MRP, CNI) n'obtiennent pas la majorité absolue. Les sièges sont donc répartis à la proportionnelle. La liste du PC obtient 18,6 % des suffrages, derrière celle du MRP qui en obtient 24,9 et devant les socialistes (16,6 %) et les indépendants (15,8 %). Gabriel Paul et Alphonse Penven sont élus.
Alphonse Penven est nommé membre de la Commission de l'intérieur le 31 janvier 1956, de celle des pensions le 31 janvier et de celle de l'agriculture le 4 octobre 1957.
Ses divers dépôts portent sur des sujets variés, mais souvent liés aux questions agricoles. Par exemple, il dépose, le 24 février 1956 une proposition de loi tendant à ramener de 320 francs à 100 francs par hectolitre le taux de la taxe unique sur les cidres, poirés et hydromels. Il plaide à plusieurs reprises pour la réparation du réseau routier vicinal et rural, particulièrement lorsque celui-ci est endommagé par le gel, comme en 1956. Le 12 avril 1957, il dépose une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à venir en aide aux producteurs de plants de pommes de terre du département du Finistère et le 19 septembre 1957, une proposition de résolution à venir en aide aux sinistrés de la région de Quimperlé, dans le Finistère, victimes d'un violent orage de grêle au mois d'août précédent.
Alphonse Penven vote la confiance à Guy Mollet le 31 janvier 1956 et les pouvoirs spéciaux en mars suivant. Se prononçant contre les mesures fiscales proposées le 21 mai 1957, il participe à la chute du gouvernement Mollet. Il vote contre le projet de Communauté économique du charbon et de l'acier. Le 29 novembre 1957, il vote contre le projet de loi sur les institutions de l'Algérie de même que le 28 janvier 1958, lorsque le texte est proposé en seconde lecture. Le 13 mai 1958, il s'abstient lors du vote d'investiture du gouvernement Pflimlin mais se prononce pour les lois d'urgence le 16 mai. Il vote pour la révision constitutionnelle le 27 mai et contre la confiance et les pleins pouvoirs au général de Gaulle.
Alphonse Penven n'est pas réélu en 1958 et reste candidat malheureux du PCF dans la 4ème circonscription du Finistère jusqu'en 1973.