Constant, Lucien Pilet des Jardins

1831 - 1894

Informations générales
  • Né le 9 mars 1831 à Bayeux (Calvados - France)
  • Décédé le 14 septembre 1894 à Bayeux (Calvados - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 5 mars 1876 au 25 juin 1877
Département
Calvados
Groupe
Centre gauche

Biographies

Député de 1876 à 1877, né à Bayeux (Calvados) le 9 mars 1831, d'une ancienne famille fixée à Bayeux à la fin du XVIIe siècle, et dont les membres ont occupé des charges municipales, il eut pour père un avocat distingué du barreau de Bayeux, qui fut plusieurs fois bâtonnier de l'ordre, adjoint au maire de 1838 à 1851, et qui refusa le serment après le coup d'Etat du 2 décembre.

Pilet des Jardins suivit la carrière paternelle; il vint faire son droit à Paris en 1850, et, reçu avocat, se fit inscrire au barreau de cette ville (25 mars 1854), où il acquit rapidement une clientèle importante. Mêlé au mouvement libéral sous l'empire, il accepta, le 4 septembre 1870, les fonctions de sous-préfet de Bayeux, reprit sa place au barreau de Paris en 1871, fut nommé, l'année suivante, conseiller général de Balleroy (Calvados), et fut élu, le 5 mars 1876, au second tour de scrutin, comme candidat constitutionnel, député de l'arrondissement de Bayeux, par 6,589 voix sur 11,988 votants et 19,097 inscrits, contre 5,293 au candidat conservateur M. Niobey.

Il prit place au centre gauche, fit partie de nombreuses commissions, notamment de celles sur l'instruction primaire, sur les ventes judiciaires, sur les institutrices, appuya la politique conservatrice défendue par Dufaure, et déposa une proposition de loi relative au délai légal des prescriptions et péremptions en matière civile, qui fut prise en considération, mais dont la dissolution de la Chambre par le cabinet du 16 mai empêcha la discussion. Reprise, à la législature suivante, par le garde des sceaux, cette proposition devint la loi du 20 décembre 1879. Une autre proposition de Pilet des Jardins sur le mariage des indigents, acceptée par la commission qui conclut à son adoption, fut mise à l'ordre du jour du 11 mai 1877 : les événements du 16 mai n’en permirent pas la discussion. Pilet des Jardins vota, le 17 mai, l'ordre du jour des gauches, signa, le lendemain, le manifeste des 363, et vota, le 19 juin, l'ordre du jour de défiance contre le cabinet du 16 mai.

Aux élections qui suivirent la dissolution de la Chambre, il échoua, le 14 octobre 1877, avec 5,244 voix contre 9,894 à M. Le Provost de Launay, candidat du gouvernement, élu. Il donna immédiatement sa démission de conseiller général, mais le canton d'Isigny le renvoya, dés 1879, à l'assemblée départementale, dont il a toujours fait partie depuis lors, et où il a occupé les fonctions de secrétaire.

Nommé juge au tribunal de la Seine le 23 mars 1880, et, peu après, juge d'instruction, il fut promu vice-président au même tribunal en 1882, et conseiller à la cour d'appel de Paris le 7 août 1885.

Officier de l'instruction publique en récompense d'un cours gratuit de droit commercial qu'il a professé à Paris de 1863 à 1873, il a publié deux ouvrages estimés : l'un sur le Droit commercial, l'autre sur le Droit usuel.


Né le 9 mars 1831 à Bayeux (Calvados), mort le 14 septembre 1894 à Bayeux.

Député du Calvados de 1876 à 1877. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 632.)

Constant Pilet des Jardins qui avait renoncé à toute candidature à la députation après son échec de 1877, était entré dans la magistrature où il termina sa carrière comme conseiller à la Cour d'appel de Paris ; il avait en même temps conservé son siège au Conseil général du Calvados.

Il mourut dans sa résidence de Bayeux le 14 septembre 1894, à l'âge de 63 ans.

Il était chevalier de la Légion d'honneur et chevalier du Mérite agricole.