François Saudubray
1888 - 1982
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 20 octobre 1888 au Mans (Sarthe).
Décédé le 30 octobre 1982 à Paris
Député de la Sarthe de 1927 à 1928 et de 1936 à 1942.
François-Eugène Saudubray, industriel, conseiller municipal et conseiller général, fut élu député de la Sarthe le 27 février 1927, à une élection partielle destinée à pourvoir les trois sièges vacants de Heuzé, Barbin et Breteau : ces trois sièges furent enlevés par la liste d'union républicaine formée de Legué, Moulière et Saudubray. Aux élections générales de 1928, ce dernier se présenta en vain dans l'arrondissement de La Flèche : dès le premier tour, Jean Montigny le battait avec 2.000 voix d'avance.
Aux élections de 1936, en revanche, il retrouva un siège au Palais-Bourbon comme député de la 1re circonscription du Mans. Non sans avoir été talonné par son concurrent Geneslay au premier tour - Saudubray 10.171 suffrages, Geneslay 9.972 - comme au second : respectivement 11.911 voix et 11.781.
S'il n'eut guère le temps de se manifester lors de son premier mandat, intervenant cependant, en particulier, sur le recrutement de l'armée et sur l'aménagement des lotissements défectueux, Saudubray déploya beaucoup d'activité durant le second. C'est ainsi qu'il déposa une trentaine de propositions et de rapports sur différents sujets comme le chanvre, la taxe unique de 6 %, la taxe de licence des cafés importés, les congés payés des gens de maison, les magasins à prix unique, et plus généralement sur des questions fiscales et commerciales. Il intervint essentiellement sur ces mêmes questions, sur l'office national du blé et sur l'organisation du marché charbonnier par exemple. Il participa en outre à chaque discussion budgétaire, prenant la parole notamment sur les budgets de l'Agriculture, des Anciens combattants et des pensions, des P.T.T., du Commerce.
Dans son programme de 1936, il s'était prononcé, au point de vue politique, pour la représentation proportionnelle intégrale, pour l'institution du référendum populaire et pour la réduction de moitié du nombre des députés. Candidat de la fédération républicaine, de l'Alliance démocratique et du parti démocrate populaire, il s'inscrivit au groupe démocrate populaire.
Il était titulaire de la Croix de guerre.
Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vota les pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain.