Joseph Pouzin

1880 - 1964

Informations générales
  • Né le 9 décembre 1880 à Saint-paul-lès-romans (Drôme - France)
  • Décédé le 29 juillet 1964 à Saint-paul-lès-romans (Drôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Drôme
Groupe
Action républicaine et sociale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 9 décembre 1880 à Saint-Paul-lès-Romans (Drôme). Député de la Drôme de 1919 à 1924.

Né dans une famille d'agriculteurs, Joseph Pouzin fréquenta d'abord l'école communale de Sant-Paul-lès-Romans avant d'être pensionnaire à l'établissement des Frères Maristes de Bourg-de-Péage. Après de bonnes études, il revint prendre place à l'exploitation agricole de son père.

Mobilisé en 1914 dans l'artillerie comme officier, il est trois fois blessé, huit fois cité et décoré de la croix de Guerre et de la Military Cross britannique. A son retour, ses concitoyens le portent au conseil municipal de Saint-Paullés-Romans et, aux élections législatives de novembre 1919, il est placé à la tête de la liste d'union républicaine d'action politique et sociale pour le département de la Drôme. Sur 60.515 suffrages exprimés, la liste de Joseph Pouzin arrive en seconde position, derrière celle du congrès républicain qui a trois élus, mais devant les socialistes (un élu). Avec 17.543 voix, Joseph Pouzin, seul élu de sa liste, est proclamé député.

A la Chambre, il siège au groupe d'action républicaine et sociale et devient membre de la commission de la législation civile et criminelle, de la commission des régions libérées et de celle de l'hygiène. Parlementaire actif, il se penche sur les problèmes les plus concrets et dépose de très nombreuses propositions sur des sujets aussi variés que l'augmentation des taxes postales, les bénéfices de guerre, le prix de vente du pain, l'interdiction de l'abattage des oliviers, l'attribution de contingents spéciaux de croix de guerre, médailles militaires et Légion d'honneur, ou la suppression de l'avance de l'heure légale, question sur laquelle il interviendra à la tribune. Il s'intéresse également à la fixation du nombre des députés et propose, afin d'éviter le recours aux élections partielles, l'institution de députés suppléants.

Rapporteur d'un texte relatif aux abattoirs et aux conserves de viandes, il dépose des amendements et intervient à maintes reprises notamment au sujet de la création de nouvelles stations météorologiques, de chevaux de l'armée mis à la disposition de l'agriculture et de l'électricité dans les campagnes. Par deux fois, il demande à interpeller le gouvernement d'abord sur la crise de l'industrie des pâtes alimentaires, ensuite à l'occasion du refus d'un avis favorable à l'agrément d'une société de gymnastique.

Aux élections générales de 1924, Joseph Pouzin emmène à nouveau la liste d'union républicaine nationale de la Drôme et remporte cette fois 25.405 voix, améliorant de près de 8.000 voix ses résultats de 1919 ; cependant tous les candidats de la liste du bloc des gauches obtiennent la majorité absolue et remportent la totalité des sièges.

Pouzin ne se décourage pas et aux élections de 1928, pour lesquelles le scrutin uninominal a été rétabli, il se présente dans la 2e circonscription de Valence contre le député sortant socialiste, Jules Nardi. Joseph Pouzin s'incline au second tour seulement avec 8.100 voix contre 10.928 à son adversaire, sur 18.652 votants.

L'année suivante, il profite d'élections partielles pour essayer, à nouveau, de récupérer son siège. Il arrive en tête au premier tour avec 6.766 voix devant Marius Moutet, 5.960 voix et Bonnardel, 3.353 voix. Mais Marius Moutet le devance au second tour et est élu avec 9.281 voix contre 7.410 à Joseph Pouzin sur 17.210 votants.

Il ne se présente pas en 1932, mais tente une dernière fois sa chance aux élections de 1936. A nouveau il précède Marius Moutet au premier tour avec 6.s14 suffrages contre 6.100 mais il est encore battu au second tour par 9.867 voix contre 8.527.

Durant sa longue période de retraite parlementaire, Joseph Pouzin se préoccupe d'organisation professionnelle agricole et fonde la cave coopérative du silo de Saint-Paul-lès-Romans qu'il préside. Il est également président d'honneur de la coopérative agricole d'approvisionnement de la région de Romans.

Il poursuit son activité politique en assurant les articles de fond du journal L'Impartial de la Drôme et en fondant, en 1937, le Journal de la Drôme. Il collabore également à plusieurs journaux de la capitale, notamment à L'Echo de Paris et au Journal.

En 1935, il figure parmi les fondateurs du rassemblement national populaire. Son livre Les événements et les hommes relate trente années de vie civique. Joseph Pouzin, décoré de la croix de guerre 1914-1918 et de la Military Cross, était officier de la Légion d'honneur.