Alexandre, Michel Prachay
1895 - 1943
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 17 mai 1895 à Sail-sous-Couzan (Loire).
Député de Seine-et-Oise de 1936 à 1940.
Né dans un petit village de la Loire, Alexandre Prachay fit de brillantes études avant de devenir professeur de collège.
Dès 1923 il adhère au parti communiste français dont il anime les organismes locaux, dans chacune des villes où le conduit sa carrière de professeur : on le trouve ainsi successivement à Louhans, puis à Beaune et enfin à Pontoise.
En 1928 il est pour la première fois candidat à la députation à Louhans. Il n'obtient au premier tour que 1.587 voix sur 23.165 électeurs inscrits et 19.491 votants et se désiste au second tour en faveur du candidat du parti socialiste (S.F.I.O.) qui enlève le siège.
En 1932 il se trouve à Pontoise où il est le porte-drapeau de son parti contre le candidat sortant Franklin-Bouillon. Au premier tour il recueille 2.539 voix contre 7.935 voix à son adversaire principal qui l'emportera au second tour.
L'année 1935 vit son premier succès électoral : le parti communiste a pour la première fois un élu au conseil municipal de Pontoise et cet élu s'appelle Alexandre Prachay.
En 1936, il poursuit son combat contre Franklin-Bouillon dans lequel il voit « le candidat du fascisme et de la guerre » et qu'il qualifie de « rénégat du parti radical-socialiste ». Ayant obtenu 4.444 voix sur 20.108 inscrits et 17.836 votants au premier tour, alors que le député sortant recueillait 7.626 suffrages, il est au second tour le candidat du Front populaire et il l'emporte finalement par 8.898 voix contre 8.536 à Franklin-Bouillon.
Professeur et militant syndicaliste (il avait été avant 1935 l'un des dirigeants du syndicat unitaire de l'enseignement secondaire (C.G.T.U.), il s'intéresse particulièrement au cours de son mandat, aux problèmes de l'éducation nationale.
Il appartient à la commission de l'enseignement et des beaux arts et intervient dans les débats sur les budgets de l'éducation nationale pour demander le développement de la recherche scientifique et de l'enseignement technique et pour soutenir les revendications de nombreuses catégories de personnels de l'enseignement technique.
Il défend également les intérêts des ouvriers agricoles nombreux dans sa circonscription. C'est à ce problème qu'il consacre sa dernière intervention à la tribune de la Chambre.
Un an plus tard, le 20 février 1940, il est déchu de son mandat comme tous les députés communistes qui ont refusé de rompre avec leur parti.