Amédée, Joseph, Romaire Renault-Morlière
1839 - 1907
- Informations générales
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- Né le 11 octobre 1839 à Ernée (Mayenne - France)
- Décédé le 28 août 1907 à Ernée (Mayenne - France)
1839 - 1907
Député de 1876 à 1885, né à Ernée (Mayenne) le 11 octobre 1839, il se fit inscrire au barreau de Paris, où il avait fait son droit, puis, en 1870, acheta une charge d'avocat à la cour de Cassation et au conseil d'Etat.
Nommé, en 1871, conseiller général du canton d'Ernée, il présenta des vœux en faveur da l'instruction gratuite et obligatoire et combattit un vœu présenté par M. de Quatrebarbes sur la liberté de l'enseignement, qu'il qualifia de « duperie, la concurrence ne pouvant s'établir qu'au seul profit des partis politiques et religieux. »
Elu, le 5 mars 1876, au second tour de scrutin, député de la 1re circonscription de la Mayenne, par 9,880 voix (13,680 votants, 18,837 inscrits), contre 3,731 à M. Raulin, conservateur, il prit place à la gauche républicaine, et fut l'un des 363 députés qui refusèrent le vote de confiance au ministère de Broglie.
Réélu, le 14 octobre 1877, par 9,519 voix (15,828 votants, 19,508 inscrits), contre 6,271 à M. Boullier de Branche, ancien représentant, candidat du cabinet du 16 mai, il fut élu secrétaire de la Chambre, et vit son mandat renouvelé, le 21 août 1881, par 6,936 voix (11,900 votants, 18,831 inscrits), contre 6,286 à M. Gandais. Il continua de siéger dans la majorité opportuniste, et soutint la politique scolaire et coloniale du gouvernement républicain.
Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine de la Mayenne, il échoua avec 31,086 voix sur 72,815 votants.
Né le 11 octobre 1839 à Ernée (Mayenne), mort le 28 août 1907 à Ernée.
Député de la Mayenne de 1876 à 1885 et de 1893 à 1906. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 118.)
Amédée Renault-Morlière subit un nouvel échec aux élections législatives de 1889, devant Bigot, ancien président de la Cour d'Angers. Sur 17.379 inscrits et 14.223 votants, il n'obtint que 6.744 suffrages, contre 7.348 à Bigot.
Il devait retrouver son siège en 1893 dans le 2e arrondissement de la Mayenne en l'emportant sur le monarchiste de Robien (17.366 inscrits, 14.658 votants; Renault-Morlière obtint 8.175 suffrages et Robien 6.356). Pendant cette période il se confirme à la Chambre, où son activité n'est pas intense, comme le républicain de gouvernement et le protectionniste que sa profession de foi laissait apparaître.
Renault-Morlière fut réélu le 8 mai 1898 au premier tour des élections législatives, par 10.994 voix, sur 12.784 votants, sans concurrent. Il fit partie, au cours de cette nouvelle législature, de la commission des douanes et de la commission du droit d'association. On peut signaler son rapport sur le projet de loi portant modification de l'article 445 du Code d'instruction criminelle et sa participation à la discussion du projet et des propositions relatifs au droit d'association.
En 1902, sa réélection fut sans problème : sur 16.923 inscrits et 12.883 votants, il obtint dès le premier tour le 27 avril, 11.841 voix, contre 25 à Dégelée. Au cours de cette législature, il déposa de nombreuses propositions de loi d'intérêt local. Les lois sur les congrégations retinrent son attention. Il participe à la discussion du projet de loi concernant les demandes en autorisations formées par les congrégations enseignantes. Le 26 juin 1903, dans un discours vif de ton, il s'écrie « Il y a trois mois vous avez inauguré contre 54 congrégations d'hommes le système de l'exécution en masse. Nous laissons au gouvernement et à la majorité qui le soutient l'entière responsabilité d'une politique que nous considérons comme funeste ».
Renault-Morlière ne se représentera pas en 1906. Il mourut l'année suivante, le 28 août 1907 à Ernée, à l'âge de 68 ans.