Emile, Maurice, Lucien, Louis Rey
1838 - 1922
Né le 4 octobre 1838 à Mercuès (Lot), mort le 16 novembre 1922 à Saint-Denis-Catus (Lot).
Député du Lot de 1889 à 1906.
Sénateur du Lot de 1906 à 1920.
Condisciple et ami de Gambetta, docteur en médecine, conseiller général, maire de Saint-Denis-Catus (Lot), Emile Rey fut élu député de la 2e circonscription de Cahors le 22 septembre 1889 par 8.156 voix sur 16.323 votants. Son concurrent, M. de Valon, qui avait obtenu 8.091 voix, contesta le résultat du vote. Sur le rapport favorable présenté par M. Jonnart, la Chambre valida néanmoins son élection. Il fut ensuite réélu sans difficultés en 1893, 1897 et 1902.
Inscrit au groupe de l'union républicaine, Emile Rey consacra au cours de ses différents mandats à la Chambre, l'essentiel de son effort de pensée et d'action à l'amélioration de la législation sociale. Non seulement il se montra, par ses votes, toujours favorable aux projets sociaux, mais encore il exerça son droit d'initiative parlementaire en déposant de très nombreuses propositions de loi ayant presque toutes pour objet le règlement d'un problème d'aide ou de retraite : retraite des travailleurs vieux ou infirmes, assistance aux vieillards, infirmes et incurables, assistance aux enfants des familles indigentes, retraites ouvrières et paysannes, etc.
On lui doit la loi du 15 juillet 1893 créant l'assistance médicale gratuite et la loi du 14 juillet 1903 relative à l'assistance obligatoire aux vieillards, aux infirmes et aux incurables.
Grand travailleur, Emile Rey s'intéressa aussi à l'agriculture dont il défendit les intérêts par ses votes et ses interventions à la tribune. A plusieurs reprises, il demanda également des indemnités en faveur des cultivateurs sinistrés.
Il émit un vote favorable à l'adoption du projet de loi tendant à réprimer les menées anarchistes ainsi que le projet de loi sur les associations.
Le 7 janvier 1906, il fut élu sénateur au premier tour de scrutin par 338 voix sur 628 votants.
Il poursuivit au Sénat la tâche de défense des intérêts agricoles et d'aide aux familles qu'il s'était assignée à la Chambre.
Il a publié L'agriculture progressive dans le Lot (1906) et La cathédrale Saint-Etienne de Cahors (1910).
Il mourut le 16 novembre 1922 à Saint-Denis-Catus à l'âge de 84 ans.