André Trigano

1925 - 2024

Informations générales
  • Né le 13 septembre 1925 à Montreuil ( - France)
  • Décédé le 6 mai 2024 à GIBEL (Haute-Garonne - )

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Xe législature
Mandat
Du 2 avril 1993 au 21 avril 1997
Département
Ariège
Groupe
Union pour la démocratie française et du centre

Biographies

Biographie de la Ve République

TRIGANO (André)
Né le 13 septembre 1925 à Montreuil (Seine)
Décédé le 6 mai 2024 à Gibel (Haute-Garonne)

Député de l’Ariège de 1993 à 1997

André Trigano voit le jour, le 13 septembre 1925, à Montreuil dans le département de la Seine. Il est le fils de Raymond Trigano, industriel, et Félicie Bensaïd, des pieds-noirs d’Algérie établis à Paris après la Première guerre mondiale. En 1943, après l’évasion d’un camp de prisonniers de son frère aîné Gilbert, futur président-directeur général du Club Méditerranée, la famille se réfugie en Ariège à Ax-les-Thermes puis dans le village de Mazères. Avec trois de ses frères, André Trigano s’engage alors dans la Résistance.

Il se marie en 1946 avec Gaby Sabatier à Mazères ; un fils naitra de cette union.

André Trigano est d’abord entrepreneur avant de s’engager en politique. Après la guerre, il travaille au sein des entreprises familiales, telles Trigano-Vacances, dont il sera le président directeur général de 1968 à 1972 et le Club Méditerranée dont il devient administrateur en 1953. Par ailleurs, il occupe différentes fonctions directoriales au sein d’autres entreprises (Innovation, Triginter Belgium, etc.) et fonde, en 1973, la Compagnie internationale André Trigano (CIAT), spécialisée dans la fabrication de matériel de camping-caravaning.

De 1951 à 1955 (l’année de l’accident mortel de Pierre Levegh lors des 24 Heures du Mans), il s’engage en tant que pilote dans plusieurs courses automobiles (Tour de France auto, Rallye Monte-Carlo) et entame ensuite une collection de voitures qui comptera jusqu’à 170 véhicules dont il se séparera à partir de 2016.

En mars 1971, André Trigano s’engage en politique et est élu maire de la ville de Mazères. Il conserve ce mandat jusqu’en 1995. En mars 1982, il est élu conseiller général de l’Ariège, dans le canton de Saverdun (jusqu’en 1993) puis siège au Conseil régional de Midi-Pyrénées à compter de 1986 (jusqu’en 2004).

En 1986, il se présente aux élections législatives dans le département de l’Ariège sous l’étiquette « Divers droite », mais sa liste termine en quatrième position et ne remporte aucun siège.

En 1988, il se présente à nouveau aux élections législatives, dans la deuxième circonscription de l’Ariège, sous la même étiquette. Il se classe en deuxième position au premier tour avec 9 323 voix, soit 24,73 % des suffrages exprimés derrière le candidat du Parti socialiste (PS) René Massat (17 097 voix, soit 45,35 % des suffrages exprimés), qui l’emporte au second tour avec 24 665 voix soit 61,66 % des suffrages exprimés. En 1992, il est élu président de de la Confédération pyrénéenne du tourisme et devient membre de la commission permanente du Conseil général de l’Ariège et vice-président de la commission industrie, artisan, commerce et services du Conseil régional de Midi-Pyrénées.

Lors des élections législatives de 1993, André Trigano se présente à nouveau dans la deuxième circonscription de l’Ariège toujours sous l’étiquette « Divers droite ». Au premier tour, il devance le député sortant avec 14 385 voix, soit 38,19 % des suffrages exprimés, contre respectivement 12 325 voix et 32,72 % à René Massat, avant de s’imposer au second tour avec 19 839 voix, soit 50,28 % des suffrages exprimés, contre 19 617 voix soit 49,72 % des suffrages exprimés à son adversaire.

A l’Assemblée nationale, André Trigano s’inscrit brièvement en tant que membre au groupe Union pour la démocratie française (UDF) avant de s’y apparenter ; il est membre de la commission de la production et des échanges.

En séance publique, il intervient en octobre 1993 lors du débat sur la loi de finances pour 1994, à propos du tourisme et du calendrier des vacances scolaires. En juillet 1994, au cours de la discussion du projet de loi relatif à l’organisation du temps de travail et aux recrutements et mutations dans la fonction publique, son amendement relatif à l’extension aux ressortissants d’Andorre des conditions d’accès aux concours administratifs est adopté. Il intervient en novembre 1994 au cours des débats sur la loi de finances 1995 sur l’aménagement du territoire en milieu rural et sur le tourisme. Lors des débats sur la loi de finances 1996, il intervient en octobre et novembre 1995, sur la place des services publics en milieu rural et sur le tourisme social et associatif.

En octobre 1996, il devient membre de la mission commune d’information sur la Corse.

Lors des élections législatives anticipées, provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale le 21 avril 1997, il se porte candidat à sa succession, en tant qu’apparenté UDF, mais avec 10 504 voix, soit 27,74 % des suffrages exprimés, il est devancé au premier tour par le candidat socialiste Henri Nayrou qui réunit 14 152 voix, soit 37,37% des suffrages exprimés. André Trigano est battu au second tour avec 15 490 voix, soit 39,17 % des suffrages exprimés contre 24 054 voix et 60,83 % des suffrages exprimés pour Henri Nayrou. Lors des élections législatives de 2002, André Trigano se présente sous l’étiquette UDF mais perd cependant dès le premier tour, se classant en troisième position derrière Paul-Louis Maurat de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP) et Henri Nayrou (PS), qui sera finalement réélu.

La carrière politique d’André Trigano se poursuit néanmoins au plan local. En 1995, il est ainsi élu maire de la commune de Pamiers, fonction à laquelle il est réélu en 2001, 2008 et 2014. Il se représente une ultime fois, à l’âge de 94 ans, aux élections municipales à Pamiers mais est finalement battu au second tour après être arrivé en tête au premier. Il continue cependant de siéger au sein de l’opposition.

André Trigano décède le 6 mai 2024 à Gibel, en Haute-Garonne. Il était commandeur de la Légion d’honneur (2021), de l’ordre national du Mérite (2011), officier du Mérite agricole et chevalier des Palmes académiques.