Paul, Charles, Alfred Bertrand

1847 - 1936

Informations générales
  • Né le 11 décembre 1847 à Châlons-sur-marne (Marne - France)
  • Décédé le 17 novembre 1936 à Sainte-menehould (Marne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Marne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Marne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Marne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Marne
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Marne
Groupe
Non inscrit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 11 décembre 1847 à Châlons-sur-Marne (Marne), mort le 17 novembre 1936 à Sainte-Menehould (Marne).

Député de la Marne de 1889 à 1910.

Fils de médecin, Paul Bertrand s'installa comme avoué à Sainte-Menehould, dont il devint le maire. Lors des élections générales du 22 septembre 1889, il fut élu député, au premier tour de scrutin, dans la circonscription de Sainte-Menehould, avec 3.609 voix sur 7.229 votants. Il devint membre de diverses Commissions, notamment de celle du budget pour l'exercice 1894. II se révéla d'emblée un parlementaire extrêmement actif, mul'tipliant les raports : tutelle administrative (1890) ; organisation des départements (1890) ; éligibilité des députés (1890) ; etc.) et prenant part à de nombreuses discussions (compétence des justices de paix (1890) ; saisie-arrêt des salaires (1891) ; conseils de prud'homme (1891) ; protection des accouchées (1892); liquidation de la compagnie universelle du canal de Panama (1893). En 1892 il avait été nommé membre de la Commission d'enquête sur l'affaire de Panama (élu une première fois il avait démissionné pour protester contre l'insuffisante représentation de la droite au sein de cette Commission, il avait ensuite -été réélu avec de nouveaux membres et avait alors conservé son mandat, l'équilibre politique étant mieux respecté). Réélu lors des élections générales des 20 août et 3 septembre 1893, au second tour de scrutin, avec 5.061 voix sur 6.271, votants, il devint membre de diverses commissions et, à ce titre, présenta de nombreux rapports : modifications du règlement de l'Assemblée (1894) ; mesures propres à faciliter le mariage des pauvres, proposition Lemire (1894-1896) ; création de caisses d'assurances mutuelles contre les calamités agricoles (1895).

Il intervint fréquemment en séance publique, notamment en ce qui concerne les menées anarchistes (1894) ; la politique dans l'armée (1895) ; la réforme de l'impôt sur les boissons (1895) ; le travail des femmes et des enfants dans les établissements industriels (1896) ; la protection des petits salaires (1898). Le 22 mai 1898 (deuxième tour de scrutin des élections générales, le premier avait eu lieu le 8 mai) il fut élu de nouveau avec 3.840 voix sur 7.046 votants. Membre de diverses Commissions, et notamment de celle du règlement, de celle des crédits pour l'exercice 1899, de celle de la législation criminelle, et de celle du budget pour l'exercice 1902, il fut nommé en 1901 membre de la Commission de surveillance des Caisses d'amortissement et des dépôts et consignations.

Il rédigea un certain nombre de rapports sur des problèmes particuliers. Il prit la parole en séance publique dans les discussions concernant notamment le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels (1899) ; les mauvais traitements exercés contre les animaux: courses de taureaux, tir aux pigeons, etc. (1900).

Lors des élections générales du 27 avril 1902, - et, cette fois, dès le premier tour de scrutin - 5.026 électeurs sur 6.994 votants, choisirent, à nouveau, Paul Bertrand pour les représenter à la Chambre des députés. Il fut nommé membre de diverses Commissions, notamment de la Commission du budget pour l'exercice 1903 et de la Commission de la réforme judiciaire. Il présenta un grand nombre de rapports, en particulier sur des questions douanières et financières. Il intervint en séance publique au sujet de la retraite des ouvriers mineurs (1903) ; l'assistance aux vieillards, infirmes et incurables (1903) le placement des employés et ouvriers (1903) ; le recrutement de l'armée (1903); la séparation de l'Eglise et de l'Etat (1905). Il présenta deux amendements l'un étendant aux légataires universels le droit de revendication des biens révolus, l'autre concernant les évêchés ; la législation du mariage - proposition Lemire (1906).

En 1906 - élections générales des 6 et 20 mai -, il obtint au deuxième tour de scrutin 5.089 voix sur 6.326 votants. Il devint membre de diverses Commissions notamment de la Commission des économies et de la Commission de la liberté de réunion, dont il fut président. Il prit part à plusieurs discussions concernant, notamment, les effectifs des troupes de couverture de la frontière de l'Est (1908) ; l'impôt sur le revenu (1908) sans s'opposer au principe de cet impôt, il ne vota pas «un projet qui suscite beaucoup de controverses » ; les conseils de guerre (1904) ; les cruautés envers les animaux (1909) ; lés opérations des liqui.dateurs des congrégations (1910) : il vota la confiance au Gouvernement, mais ..demanda que toute la lumière soit faite sur les protections politiques dont avaient pu bénéficier les « grands liquidateurs » ; la répression de la corruption ,électorale (1910).

Il ne représenta pas aux élections générales de 1910 et se retira à Sainte-Menehould où il mourut le 17 novembre 1936.