Maurice, Charles, Henri Binder

1857 - 1944

Informations générales
  • Né le 21 mars 1857 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 24 octobre 1944 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Seine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Seine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Seine
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Seine
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Seine
Groupe
Députés indépendants
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Seine
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Seine
Groupe
Non inscrit

Biographies

Né le 21 mars 1857 à Paris, mort le 24 octobre 1944 à Paris-8e.

Député de la Seine de 1893 à 1924.

Fils de Louis, Germain Binder, ancien juge au tribunal de commerce, qui fut conseiller municipal de Paris de 1871 à 1884, Maurice Binder fit à Paris ses études secondaires, puis ses études de droit et s'inscrivit avocat à la Cour d'appel.

Il fut élu, comme son père, conseiller municipal du quartier du Roule en 1884 et devint, à l'Hôtel de Ville, membre de la Commission des travaux et de la voirie. Il eut, à ce titre, à étudier l'achèvement du boulevard Haussmann et s'en déclara partisan. Auteur d'un rapport sur la procédure en matière d'expropriation, il en fit adopter la plus grande partie des conclusions. Réélu par le même quartier aux élections municipales de 1887, de 1890 et de 1893, il devint durant cette période l'un des chefs de la petite minorité de droite du Conseil. Mais cette position ne l'empêcha point d'être chargé d'autres rapports particuliers notamment sur le chemin de fer métropolitain et sur l'éclairage électrique de la capitale. Il abandonna son siège en mars 1894.

Il se présenta aux élections législatives des 20 août et 3 septembre 1893 sous l'étiquette « Conservateur » dans la 2e circonscription du 8e arrondissement de Paris. Il fut élu au deuxième tour de scrutin par 1.778 voix contre 91 au général Lewal. Inscrit au groupe des Conservateurs, il appartint à diverses commissions spéciales et s'intéressa à de multiples questions, parmi lesquelles on doit citer : l'établissement d'une gare sur l'esplanade des Invalides (1894) ; le budget des Beaux-arts, celui des travaux publics, l'exposition de 1900, la mise à la retraite de M. Chenest, Procureur de la République de Paris (1895) ; l'établissement d'un tramway à traction mécanique entre Saint-Philippe du Roule et la porte d'Orléans, l'incendie du bazar de la Charité, la construction à Paris d'une nouvelle gare pour la Compagnie P.O. (1897) ; le fonctionnement des cantines établies sur les chantiers de l'exposition (1898).

Il fut réélu aux élections générales du 8 mai 1898, au premier tour de scrutin, par 2.734 voix contre 1.674 à M. Deroste. Dès le début de la législature il fut nommé secrétaire de la Chambre mais en 1901, il déclina sa candidature à ces fonctions. Membre de la Commission du commerce et de l'industrie et de la Commission de législation criminelle, il manifesta une grande activité, se faisant entendre sur : le remplacement, à Paris, des droits d'octroi sur les boissons hygiéniques par des taxes directes et indirectes, les budgets des P.T.T. et des travaux publics de l'exercice 1899 (1898 et 1899) ; les frais de représentation des présidents des Chambres à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900, les mesures prises par le Ministre de la Marine à l'occasion du Vendredi saint, le budget de la marine de l'exercice 1901 (1900); le remplacement des taxes d'octroi de la ville de Paris (1901), l'affichage électoral, les candidatures multiples (1902).

Il retrouva son siège aux élections générales du 27 avril 1902, au premier tour de scrutin, par 3.902 voix contre 1.497 à M. Bénard. Membre de diverses commissions, il interpella le Gouvernement, dès l'ouverture de la législature sur l'attitude de M. Bulot, Procureur général, dans l'affaire Humbert, et sur la remise à des parquets étrangers de photographies fausses de la famille Humbert. On l'entendit parler en outre de l'incompatibilité entre le mandat de conseiller municipal de Paris et celui de député et de sénateur (1902); de la contribution des patentes, du budget de la guerre de l'exercice 1903, de la loi de finances du même exercice (1903). Au cours de la fixation de la date de discussion de son interpellation sur le rôle de certains ministres et personnages politiques dans l'affaire Humbert, qu'il venait de déposer, il se fit retirer la parole et la censure fut prononcée contre lui (1903). Il s'intéressa en outre aux courses d'automobiles de Paris à Madrid, aux imputations du journal Gil Blas contre le Ministère de l'intérieur, aux vieillards, infirmes et incurables, à la présence à la Chambre le M. Syveton député non admis, aux contributions directes et taxes y assimilées (1903), à l'envahissement de la bourse du travail, à la suppression de l'enseignement congréganiste, au théâtre de l'Opéra, aux grèves de Marseille, au naufrage de « La Vienne » (1904); aux budgets de la guerre, des cultes et du commerce et de l'industrie de l'exercice 1905, à la séparation des Eglises et de l'Etat (1905) ; aux budgets de la guerre et des P.T.T. de l'exercice 1906, à la loi de finances du même exercice, à la grève des sous-agents des postes (1906).

Ses électeurs lui restèrent fidèles aux élections générales du 6 mai 1906 où il recueillit au premier tour de scrutin, 3.840 voix contre 784 à son adversaire M. Guigne. Il s'intéressa durant cette législature à l'amnistie (1906) ; aux travaux de la place de la Concorde, aux tramways de la Seine, au déclassement des fortifications de Paris (1908) ; au tarif général des douanes, à la création d'un réseau métropolitain complémentaire dans Paris, aux théâtres subventionnés (1909).

Réélu au premier tour de scrutin, aux élections générales du 24 avril 1910 par 3.326 voix contre 1.359 à M. Deroste, il appartint à la Commission des travaux publics et des chemins de fer et à la Commission de l'armée. Son activité fut assez réduite durant cette législature. Il se borna à participer à la discussion d'interpellations sur la politique générale du Gouvernement, en 1910, et à celle du budget des P.T.T. en 1911.

Il fut réélu le 26 avril 1914, au premier tour de scrutin, par 2.826 voix contre 1.299 à M. Azard. Il retrouva son siège à la Commission de l'armée et interpella le Gouvernement sur les catastrophes survenues à Paris le 15 juin 1914; il s'intéressa en outre à la répartition et à l'utilisation des hommes mobilisés et mobilisables (1915), à l'amnistie, et aux artisans démobilisés (1919). Il avait repris du service durant la guerre qu'il termina en qualité de lieutenant colonel.

En 1919, il fut inscrit neuvième sur la liste du bloc national républicain, d'Union nationale républicaine, socialiste et nationale. Il fut élu à la plus forte moyenne avec 85.497 voix sur 191.830 votants. Toujours membre de la Commission de l'armée, il siégea en outre à celle du suffrage universel et à celle des travaux publics. Il se fit entendre, dans quelques débats portant sur : la taxe de luxe, les livraisons de benzol par l'Allemagne (1920); les délais de déclaration de l'impôt sur le revenu et les droits de circulation sur les vins, cidres et poirés (1923).

Il se fit battre de justesse aux élections générales du 11 mai 1924, la liste d'Union républicaine et de concorde nationale à laquelle il appartenait ayant eu huit élus; il y figurait au 9e rang. Il ne quitta pas Paris, l'attachement qu'il lui portait ne le lui eut pas permis, non plus que sa fidélité aux Champs Elysées. Il y mourut le 24 octobre 1944, à l'âge de 87 ans. Il était commandeur de la Légion d'honneur.

Date de mise à jour: mai 2014




Né le 21 mars 1857 à Paris

Décédé le 24 octobre 1944 à Paris

Député de la Seine de 1893 à 1924

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 606, 607)

Retiré de la vie politique depuis 1924, Maurice Binder meurt à Paris le 24 octobre 1944, âgé de 87 ans.