Octave, Honoré, Joseph Le Peletier d'Aunay
1816 - 1899
Député au Corps législatif de 1852 à 1870, député de 1876 à 1881, né à Paris le 27 juin 1816, fils de Louis Etienne Hector Lepeletier qui fut député sous la monarchie de Juillet, il fut nommé, en 1840, auditeur de seconde classe au conseil d'Etat.
Promu à la première classe deux ans plus tard, il devint maître des requêtes, et fut destitué à la révolution de février 1848. C'est par erreur que le Dictionnaire des contemporains de M. Vapereau, le confondant avec son oncle Louis Honoré Félix (V. ce nom), le fait représentant de Seine-et-Oise à la Législative en 1849.
M. H.-J.-O. Lepeletier d'Aunay n'entra dans la vie parlementaire que le 29 février 1852, comme député au Corps législatif, élu, dans la 2e circonscription de la Nièvre, où il possédait des propriétés, par 29,212 voix (29,891 votants, 42,274 inscrits), contre 456 à M. Eug. Dupin. Le gouvernement avait soutenu sa candidature.
M. Lepeletier d'Aunay s'associa à l'établissement du régime impérial, et vota pendant toute la durée du règne avec la majorité dynastique. Il obtint successivement sa réélection, toujours comme candidat officiel :
- le 22 juin 1857, par 24,486 voix (25,605 votants, 39,637 inscrits), contre 1,032 à M. de la Bédollière;
- le 1er juin 1863, par 19,539 voix (21,901 votants, 29,649 inscrits), contre 1,757 à M. Labot et 571 à M. Dupont;
- le 24 mai 1869, par 16,056 voix (24,616 votants, 30,834 inscrits), contre 4,618 à M. Tenaille-Saligny, 2,381 à M. Eug. Dupin et 1,543 à M. Labot.
Il se montra le constant défenseur des idées autoritaires et vota, en 1870, pour la déclaration de guerre à la Prusse.
La révolution du 4 septembre l'avait éloigné de la scène politique. Il y reparut le 20 février 1876, ayant été élu, sur un programme impérialiste, député de l'arrondissement de Clamecy, par 10,142 voix (16,882 votants, 21,320 inscrits), contre 6,589 à M. Tenaille-Saligny, républicain modéré. M. Lepeletier d'Aunay siégea sur les bancs de l'Appel au peuple et soutint, contre les 363, le gouvernement du Seize-mai, dont il fut, le 14 octobre 1877, le candidat officiel dans la même circonscription.
Réélu par 10,631 voix (18,210 votants, 21,742 inscrits), contre 7,531 à M. Tenaille-Saligny, il reprit sa place dans le groupe bonapartiste, qu'il présida, et opina régulièrement avec la minorité : contre les invalidations des députés de la droite, contre le ministère Dufaure, contre l'amnistie, et, en toute occasion, contre les ministères républicains. Le renouvellement du 21 août 1881 ne lui fut pas favorable : il échoua avec 8,040 voix, contre 8,916 à M. Hérisson (Sylvestre), républicain. Il se représenta, sans plus de succès, après le rétablissement du scrutin de liste, et, porté sur la liste conservatrice de la Nièvre, il réunit, le 18 octobre 1885, au second tour de scrutin, sans être élu, 39,681 voix sur 83,419 votants. Commandeur de la Légion d'honneur.
Né le 27 juin 1816 à Paris, mort le 6 septembre 1899 à Cervon (Nièvre).
Député au Corps législatif de 1852 à 1870. Député de la Nièvre de 1876 à 1881. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 104.)
Après son double échec de 1881 et de 1885, Lepelletier d'Aunay n'insista pas et se retira définitivement de la vie publique. Il mourut le 6 septembre 1899 en son château de Marcilly, sur la commune de Cervon, à l'âge de 83 ans.