Paul, Joseph Cottin
1836 - 1925
- Informations générales
-
- Né le 1er février 1836 à Lyon (Rhône - France)
- Décédé le 21 mars 1925 à Lyon (Rhône - France)
1836 - 1925
Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, né à Lyon (Rhône), le 1er février 1836, il s'adonna à l'industrie dans le département de l'Ain, où il s'était fixé, et où il fonda un journal orléaniste, l'Indépendant de l'Ain. Il parut aussi aux conférences catholiques de la rue du Bac, sous l'Empire.
Opposé à la révolution du 4 septembre, il protesta coutre le régime nouveau; puis il organisa dans son département une compagnie de francs-tireurs avec laquelle il se battit dans l'Est pendant la guerre franco-allemande.
Elu représentant de l'Ain à l'Assemblée nationale, le 8 février 1871, le 4e sur 7, par 56,162 voix (58,804 votants, 71,803 inscrits), il commença par siéger à la réunion Feray et à incliner vers le centre gauche, mais il se joignit, le 24 mai 1873, au petit groupe de députés qui signèrent la déclaration Target et votèrent, pour la plupart, le renversement de Thiers. Personnellement, M. Cottin s'abstint ce jour-là de prendre part au vote. Il se prononça, d'ailleurs :
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- contre le retour à Paris,
s'abstint dans la question du pouvoir constituant, vota:
- pour l'état de siège,
- pour la loi des maires,
- pour le ministère de Broglie,
et repoussa l'ensemble des lois constitutionnelles, après avoir accepté l'amendement Wallon.
M. Cottin fut l'auteur de plusieurs propositions. Il demanda à écarter des délibérations de la commission des lois constitutionnelles toute motion qui mettrait en question la durée de sept années fixée aux pouvoirs du maréchal. Il proposa aussi, sans plus de succès, que le Sénat fût « composé de 300 membres nommés par le président de la République et inamovibles ». Il prit une part assez active aux discussions parlementaires, prononça, le 24 février 1875, un discours contre la souveraineté nationale, et se montra la même année un des plus chauds partisans de la loi sur l'enseignement supérieur. Il prit, à ce sujet, la défense des doctrines catholiques et dit que « les théories positivistes ne tendaient qu’à la destruction de la science, de la richesse, du travail et de la liberté. »
Après la dissolution de l'Assemblée, M. P. Cottin posa sa candidature à la Chambre des députés, le 20 février 1876, dans l'arrondissement de Belley. Bien qu'il se fût déclaré dans sa profession de foi, « républicain conservateur et conservateur libéral », il n'obtint que 4,456 voix contre 12,945 données à l'élu, M. Chaley, républicain, et 1,403, à M. Roselli-Mollet, républicain radical.