Adrien, Albert Tailhand
1810 - 1889
- Informations générales
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- Né le 1er juillet 1810 à Aubenas (Ardèche - France)
- Décédé le 8 octobre 1889 à Aubenas (Ardèche - France)
1810 - 1889
Représentant en 1871, sénateur de 1876 à 1885, né a Aubenas (Ardèche) le 1er juillet 1810, mort à Aubenas le 8 octobre 1889, fils d'un magistrat, il étudia le droit et entra dans la magistrature.
Procureur du roi à Privas (1844-1848), il fut destitué par le gouvernement provisoire, puis rappelé au parquet (1848) comme procureur à Draguignan. Avocat général à la cour d'appel de Nimes, il adhéra au coup d'Etat de 1851, fut promu conseiller à la cour de Nîmes en 1853 et président de chambre le 11 octobre 1869.
M. Tailhand, qui n'avait cessé de manifester des opinions conservatrices et qui était conseiller général de Montpezat (Ardèche) depuis 1865, fut élu par les monarchistes de l'Ardèche (8 février 1871) représentant à l'Assemblée nationale, le 5e sur 8, par 43,317 voix (73,015 votants, 115,623 inscrits). Il prit place à droite, et vota pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, pour la chute de Thiers au 24 mai, fut membre de la commission des grâces, de la commission des Trente, et, après l'échec des tentatives de restauration monarchique, se déclara en faveur du septennat (19 novembre 1873).
Le 22 mai 1874, il fut nommé ministre de la Justice en remplacement de M. Depeyre, et garda son portefeuille jusqu'au 9 mars 1875. Le bureau de la Chambre chargé de vérifier les pouvoirs de M. de Bourgoing élu député de la Nièvre, lui ayant demandé communication des pièces des deux enquêtes faites à Paris et à Nevers sur le comité bonapartiste de l'appel au peuple, M. Tailhand se refusa à faire la communication demandée (7 septembre 1874), en vertu du secret imposé à toute instruction criminelle. Il se prononça en 1875 contre les amendements Wallon et Pascal Duprat, et contre l'ensemble des lois constitutionnelles. Depuis son départ du ministère, il intervint dans plusieurs discussions, celle de l'élection de M. de Kerjégu (24 juin), celle de l'élection de M. de Bourgoing dans la Nièvre (3 juillet), et se prononça, en faveur de la loi sur l'enseignement supérieur.
Le 30 janvier 1876, il fut élu sénateur de l'Ardèche, par 204 voix (403 votants). Il prit place dans les rangs de la majorité monarchiste de la Chambre haute, vota pour la dissolution de la Chambre des députés en juin 1877, combattit les institutions républicaines, présida, lors du renouvellement partiel du Sénat (1879), le comité des droites sénatoriales, dont il signa le manifeste, vota contre l'article 7, contre la réforme du personnel judiciaire, contre le divorce, contre les crédits du Tonkin, et échoua au renouvellement de 1885, avec 363 voix (822 votants.) Chevalier de la légion d'honneur.