Léon, Edmond Boisseau

Né le 27 août 1884- à Neuweiler (Haut-Rhin), mort le 27 septembre 1959 à Sainte-Savine (Aube).

Député de l'Aube de 1928 à 1932.

D'ascendance alsacienne du côté maternel, Léon Boisseau, ses études terminées, abandonna son Alsace natale pour aller fonder à Sainte-Savine, près de Troyes, une manufacture de bonneterie. Sous son impulsion, l'affaire ne tarda pas à prendre une grande extension. « Enfant du peuple, se plaisait-il à déclarer, j'ai réussi par mon travail et mon activité à m'élever dans notre société démocratique. Travailleurs ! je suis donc un des vôtres et j'en suis fier. »

Sa notoriété lui valut d'être désigné comme candidat aux élections générales législatives de 1928, par le Congrès républicain de l'Aube.

Il fut élu député de la première circonscription de Troyes, au renouvellement des 22 et 29 avril 1928, au deuxième tour de scrutin, par 8.169 voix contre 7.282 à M. Plard, candidat communiste, Inscrit au groupe des républicains de gauche, il siégea aux Commissions des douanes et conventions commerciales, de l'Aéronautique, du Commerce et de l'Industrie. Il intervint au cours de débats sur le budget du travail et de l'hygiène de l'exercice 1929 pour traiter la question de la lutte contre la tuberculose ; sur le budget des travaux publics du même exercice pour se préoccuper du sort de la route de l'ancienne zone des armées, et sur la loi de finances pour encourager l'enseignement de la bonneterie (1928) ; il demanda à interpeller le Gouvernement sur sa politique envers la Sarre et se fit entendre au cours de la discussion du budget des pensions de l'exercice 1930, à propos des vétérans de 1870 et du budget de la guerre à propos des maîtres d'armes régimentaires (1929). Il rapporta les projets de loi tendant à approuver des conventions commerciales signées avec l'Allemagne et la Tchécoslovaquie (1931) et parla sur le budget du commerce et de l'industrie de l'exercice 1932.

Il déposa en outre diverses propositions de loi tendant à rétablir le maître d'armes régimentaire (1929), tendant à modifier les droits de douane sur la bonneterie (1930) et présenta plusieurs rapports concernant le tarif douanier et la ratification de conventions commerciales.

Il échoua aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, M. Plard, son ancien adversaire, ayant obtenu 9.701 voix, alors qu'il n'en recueillait lui-même que 6.122.

Il reprit à Sainte-Savine la direction de ses affaires auxquelles il avait déjà associé ses fils et mourut le 27 septembre 1959.