Charles Madet

1804 - 1874

Informations générales
  • Né le 6 janvier 1804 à Couleuvre (Allier - France)
  • Décédé le 11 septembre 1874 à Ygrande (Allier - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Allier
Groupe
Extrème gauche
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Allier
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848 et en 1849, né à Couleuvre (Allier) le 6 janvier 1803, mort à Ygrande (Allier) le 11 septembre 1874, fils d'un hôtelier, il fit ses études au collège de Moulins et fut ensuite envoyé à Paris pour y étudier le droit.

Mais il s'occupa principalement de politique, entra dans les sociétés secrètes, et conspira avec son ami Mathé; moins heureux que ce dernier, il fut arrêté et condamné à trois mois de prison.. Remis en liberté, il retourna dans sa famille, où une jeune femme, qui lui avait témoigné pendant sa captivité le grand dévouement, vint le retrouver. Devenu père peu après, M. Madet légitima cette liaison, et se consacra alors exclusivement aux soins de sa famille.

Il était agriculteur à Ygrande, quand la révolution de février éclata; il fut élu, le 23 avril 1848, représentant de l'Allier à l'Assemblée constituante, le 7e sur 8, par 47,895 voix (72,233 votants, 89,404 inscrits). Il prit place à l'extrême gauche, fit partie du comité de l'Algérie, et vota:

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour l'impôt progressif,
- pour l'incompatibilité des fonctions,
- pour l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la proposition Rateau
- et pour la demande de mise en accusation du président et des ministres.

Adversaire de la politique de l'Elysée, et réélu, le 13 mai 1849, par le même département à l'Assemblée législative, avec 40,475 voix (65,506 votants, 90,096 inscrits), il vota avec la gauche, contre les partis monarchiques. Un moment inquiété lors du coup d'Etat du 2 décembre, il rentra ensuite dans la vie privée.