Maurice Bouvet

1855 - 1935

Informations générales
  • Né le 31 octobre 1855 à Dôle (Jura - France)
  • Décédé le 1er janvier 1935 à Salins-les-bains (Jura - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Jura
Groupe
Entente républicaine démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 31 octobre 1855 à Dole (Jura), mort le 1" janvier 1935 à Salins-les-Bains (Jura).

Député du Jura de 1919 à 1924.

Fils d'Alfred Bouvet fondateur à Salins-les-Bains d'une importante industrie qui comprenait : exploitation forestière, scieries, et transports routiers de Paris à Genève, Maurice Bouvet entra à l'Ecole forestière de Nancy en 1875 et fut nommé à sa sortie Garde général des Eaux et Forêts à Saint-Hippolyte, dans le Doubs, où il resta trois ans.

Il demanda alors sa mise en disponibilité pour seconder son père dans ses affaires, puis s'associer à lui, en 1889, sous la raison sociale «Alfred Bouvet et fils ».

En 1899 son père se retira de l'association, lui laissant l'entière responsabilité de l'entreprise qu'il développa considérablement sous la raison sociale « Maurice Bouvet ». Il créa de nouvelles exploitations forestières en Russie, des chantiers d'importation à Sète et à Bordeaux et une usine de chaux et ciments à Champagnole.

En 1920, il mit l'affaire en société en y associant son fils, Michel Bouvet, et ses deux gendres, Jean et Pierre Ponsard. Tout en gérant ses affaires personnelles, Maurice Bouvet, joua un rôle important dans le développement agricole de sa région. Il devint ainsi président de la caisse rgionale de crédit agriçole de Bourgogne et de Franche-Comté et président de la Société forestière de Franche-Comté et des provinces de l'Est.

Il débuta dans la politique en 1898, comme conseiller général du Jura et conserva ce siège jusqu'en 1904 pour le reprendre en 1910 et le garder jusqu'à sa mort.

Aux élections générales législatives du 16 novembre 1919, il prit la tête de la liste d'Union républicaine nationale pour le développement agricole, industiel et commercial, qui eut 3 élus. Il recueillit lui-même 25.376 voix sur 54.137 votants. Inscrit au groupe de l'entente républicaine démocratique, il entra à la Commission des travaux publics et des moyens de communication, et à la Commission spéciale chargée de l'examen du projet de loi portant création de l'office des mines domaniales de la Sarre. Il s'intéressa à la crise des transports (1920), à l'exploitation de la résine en régie dans les forêts domaniales de Gascogne, à l'appel sous les drapeaux de la classe 1921. Il intervint dans la discussion du budget de l'agriculture de l'exercice 1922 au sujet des bois de construction importés d'Allemagne (1921), et du budget de l'agriculture de l'exercice 1923 à propos des agents forestiers et des bois de chauffage en futaies (1922). Il souleva également la question des incendies de forêts et celle de la taxe sur le chiffre d'affaires (1923). Il déposa en outre plusieurs rapports et avis, au nom de la Commission des travaux publics et des moyens de communication, sur la déclaration d'utilité publique des lignes de chemins de fer d'intérêt local.

La liste du Cartel d'action républieaine et nationale sur laquelle il figurait en 1924, fut battue par celle du Cartel des gauches. Il n'obtint lui-même que 24.177 voix sur 57.829 suffrages exprimés. Il se consacra désormais à son mandat de conseiller générale tout en continuant à gérer ses entreprises.

Il mourut à Salins-les-Bains le 1er janvier 1935, à l'âge de 80 ans.