Robert Brettes
1902 - 1974
Né le 25 juillet 1902 à Paris
Décédé le 13 septembre 1974 à Mérignac (Gironde)
Conseiller de la République, puis Sénateur de la Gironde de 1946 à 1958
Sa profession d'horticulteur conduit Robert Brettes à occuper la vice-présidence de l'union départementale de la Gironde de la Confédération générale agricole, la présidence de la Fédération départementale des caisses de mutualité agricole et la présidence du Syndicat départemental des horticulteurs et pépiniéristes. Le dynamisme avec lequel il remplit ces fonctions lui valut rapidement l'estime des milieux ruraux girondins.
Lors de la défaite française face à l'Allemagne, en 1940, Robert Brettes participe activement à la création de plusieurs mouvements de Résistance. Il anime ainsi le premier réseau socialiste de Résistance en Gironde, et participe aux activités de Libération-Nord et du groupe Mercure. Son action durant cette période lui vaut la médaille de la Résistance, et la Légion d'honneur dont il est fait chevalier en 1946.
En août 1944, il prend part à la libération de Mérignac et siège au comité départemental de Libération. Elu avant guerre, en 1937, conseiller d'arrondissement du canton de Pessac, il est reconduit dans son mandat à la Libération, et devient vice-président du conseil général de la Gironde.
Maire de Mérignac à partir d'avril 1945, il est confirmé dans ces fonctions en octobre 1947, et réélu en 1953. Fort de cette bonne implantation locale, il conduit la liste SFIO aux élections du Conseil de la République dans la Gironde, le 8 décembre 1946. Sa liste remporte 413 suffrages sur 1 831 exprimés, lui permettant d'occuper l'un des quatre sièges à pourvoir.
En novembre 1948, il conduit une liste d'union républicaine et des intérêts économiques, qui remporte 421 voix sur 1 717 suffrages exprimés ; il est alors réélu, à la plus forte moyenne.
Aux élections suivantes, le 19 juin 1955, il conduit une liste d'union des gauches socialiste et radicale-socialiste, qui remporte 432 voix sur 738 suffrages exprimés, lui permettant d'être réélu, toujours à la plus forte moyenne.
Membre du groupe socialiste au Conseil de la République, il siège aux Commissions du ravitaillement, et de l'agriculture. Il est d'ailleurs élu vice-président de cette commission de 1952 à 1958, après en avoir été rapporteur à plusieurs reprises de 1946 à 1951. La plupart de ses nombreuses interventions publiques portent en effet sur les problèmes agricoles, sous tous leurs aspects : élection des conseils d'administration des organismes de la mutualité agricole, liberté du commerce des engrais, et exportation des produits agricoles, en 1949 ; institution d'un fonds de solidarité des calamités agricoles, en 1953, et aide à apporter aux agriculteurs victimes de calamités atmosphériques, en 1956.
Robert Brettes est également l'auteur de nombreuses propositions de résolution, toujours dans le domaine agricole : en 1949, il dépose ainsi une proposition de résolution sur l'écoulement rapide des produits agricoles français sur les marchés étrangers. En 1952, il rédige deux autres propositions de résolution sur l'aide à apporter aux victimes des calamités atmosphériques de février, puis de juin 1952 dans le département de la Gironde.
Puis il suggère, par la même voie, la création d'un fonds d'équipement rural, l'aménagement des régions du Sud-Ouest de la France et la modification des droits de mutation entre particuliers de bois et forêts.
Les 2 et 3 juin 1958, il vote pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle
BRETTES (Robert)
Né le 25 juillet 1902 à Paris (VIe arrondissement)
Décédé le 13 septembre 1974 à Mérignac (Gironde)
Conseiller de la République puis sénateur de la Gironde de 1946 à 1959
Député de la Gironde de 1962 à 1973
Robert Brettes voit le jour le 25 juillet 1902, dans le VIe arrondissement de Paris. Il est le fils d’Augustine Brettes et d’un père dont l’identité n’est pas connue. Après l’obtention de son brevet élémentaire et une fois achevé son service militaire réalisé au 144e Régiment d’infanterie à Bordeaux, Robert Brettes travaille comme horticulteur auprès de son oncle et de sa tante maternels, à Caudéran. C’est dans cette ancienne commune de Gironde que Robert Brettes se marie, le 25 juillet 1922, avec Cécilienne Sarrade. De cette union naîtront deux enfants.
Sa profession d’horticulteur conduit Robert Brettes à occuper la vice-présidence de l’union départementale de la Gironde de la Confédération générale agricole, la présidence de la Fédération départementale des caisses de mutualité agricole et la présidence du Syndicat départemental des horticulteurs et pépiniéristes. Le dynamisme avec lequel il remplit ces fonctions lui vaut rapidement l’estime des milieux ruraux girondins. Il est élu, en octobre 1937, conseiller d’arrondissement de Pessac sous l’étiquette SFIO.
Lors de la défaite française face à l’Allemagne, en 1940, Robert Brettes participe activement à la création de plusieurs mouvements de Résistance. Il anime ainsi le premier réseau socialiste de Résistance en Gironde et participe aux activités de Libération-Nord et du groupe Mercure. Son action durant cette période lui vaut la médaille de la Résistance, et la Légion d’honneur, dont il est fait chevalier en 1946.
En août 1944, il prend part à la libération de Mérignac et siège au comité départemental de Libération. Il est reconduit dans son mandat de conseiller d’arrondissement du canton de Pessac à la Libération, et devient vice-président du conseil général de la Gironde.
Maire de Mérignac à partir d’avril 1945, il est confirmé dans ces fonctions en octobre 1947, et réélu en 1953. Fort de cette bonne implantation locale, il conduit la liste SFIO aux élections du Conseil de la République dans la Gironde, le 8 décembre 1946. Sa liste remporte 413 suffrages sur 1 831 exprimés, lui permettant d’occuper l’un des quatre sièges à pourvoir.
En novembre 1948, il conduit une liste d’union républicaine et des intérêts économiques, qui remporte 421 voix sur 1 717 suffrages exprimés ; il est alors réélu, au scrutin proportionnel, à la plus forte moyenne.
Aux élections suivantes, le 19 juin 1955, il conduit une liste d’union des gauches socialiste et radicale-socialiste, qui remporte 432 voix sur 738 suffrages exprimés, lui permettant d’être réélu, toujours à la plus forte moyenne.
Membre du groupe socialiste au Conseil de la République, il siège aux Commissions du ravitaillement, et de l’agriculture. Il est d’ailleurs élu vice-président de cette commission de 1952 à 1958, après en avoir été rapporteur à plusieurs reprises de 1946 à 1951. La plupart de ses nombreuses interventions publiques portent en effet sur les problèmes agricoles, sous tous leurs aspects : élection des conseils d’administration des organismes de la mutualité agricole, liberté du commerce des engrais, et exportation des produits agricoles, en 1949 ; institution d’un fonds de solidarité des calamités agricoles, en 1953, et aide à apporter aux agriculteurs victimes de calamités atmosphériques, en 1956.
Robert Brettes est également l’auteur de nombreuses propositions de résolution, toujours dans le domaine agricole : en 1949, il dépose ainsi une proposition de résolution sur l’écoulement rapide des produits agricoles français sur les marchés étrangers. En 1952, il rédige deux autres propositions de résolution sur l’aide à apporter aux victimes des calamités atmosphériques de février, puis de juin 1952 dans le département de la Gironde.
Puis il suggère, par la même voie, la création d’un fonds d’équipement rural, l’aménagement des régions du Sud-Ouest de la France et la modification des droits de mutation entre particuliers de bois et forêts.
Robert Brettes vote l’investiture du président du Conseil de Gaulle le 1er juin 1958 puis, les 2 et 3 juin 1958 suivants, vote pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle.
Hors du Palais du Luxembourg, il retrouve en 1957 un siège au conseil général de Gironde, qu’il avait quitté en 1951.
Sénateur au commencement de la Ve République jusqu’en avril 1959, Robert Brettes est réélu, la même année, maire de Mérignac.
Lors des élections législatives anticipées, provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale d’octobre 1962, Robert Brettes se porte candidat dans la sixième circonscription de la Gironde sous l’étiquette SFIO. Au premier tour, le député gaulliste sortant, Jean-Claude Dalbos, se classe confortablement en tête avec 45,82 % des suffrages exprimés (soit 18 384 voix), devant Robert Brettes (29,16 %), le candidat du Parti communiste français (PCF) René Duhourquet (21,05 %) et le candidat du Parti socialiste unifié (PSU) Robert Weill (3,97 %). Au second tour, Robert Brettes tire profit du retrait du candidat communiste et s’impose avec 51,89 % de suffrages exprimés contre 48,11 %. Son suppléant, Pierre Lalumière, est professeur agrégé à la Faculté de droit de Bordeaux.
A l’Assemblée nationale, Robert Brettes s’inscrit au groupe socialiste et siège, durant toute la deuxième législature, au sein de la commission de la production et des échanges. Lors de la séance du 27 octobre 1964, il vote la motion de censure spontanée déposée par la gauche. Celle-ci n’est pas adoptée, ne recueillant que 209 voix sur les 242 nécessaires. Il vote, sans plus de résultat, une autre motion de censure spontanée le 20 avril 1966. Il vote également la proposition de loi tendant à constater l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité (16 décembre 1964), adoptée à l’unanimité.
Sur le plan local, Robert Brettes est réélu conseiller général de Gironde en 1964 et maire de Mérignac en 1965.
En mars 1967, il se porte à nouveau candidat à sa succession dans la sixième circonscription de la Gironde. Au premier tour, c’est l’ancien député gaulliste Jean-Claude Dalbos qui s’impose en recueillant 36,96 % des suffrages exprimés, devant Robert Brettes, candidat de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS)-SFIO qui réunit 33,48 %, René Duhourquet (PCF – 21,42 %), Guy Larrrue (Centre démocrate – 5,86 %), Pierre Biondini (PSU – 1,61 %) et Robert Deymier (Radical – 0,66 %). Au second tour, Robert Brettes bénéficie à nouveau du retrait du communiste René Duhourquet pour s’imposer en réunissant sur sa candidature 58,20 % des suffrages exprimés contre 41,80 % pour Jean-Claude Dalbos. Le suppléant de Robert Brettes est Michel Sainte-Marie, professeur de mathématiques au lycée de Talence.
Au Palais-Bourbon, Robert Brettes est membre du groupe de la Fédération de la gauche démocratie et socialiste (FGDS). Il siège à la commission de la défense nationale et des forces armées. Le 2 mai 1968, il vote, avec la totalité des députés présents, la proposition de loi relative à la quatrième semaine de congés payés. Il vote également la motion de censure spontanée sur la politique universitaire, économique et sociale du gouvernement lors de la deuxième séance du 22 mai 1968, qui n’est pas adoptée.
Son mandat est écourté par la dissolution parlementaire du 30 mai 1968, décidée par le général de Gaulle à l’issue des événements de mai 1968. Candidat une ultime fois dans la sixième circonscription de la Gironde, Robert Brettes se classe à nouveau en seconde position au premier tour (avec 32,42 % des suffrages exprimés), derrière Jean-Claude Dalbos pour l’Union pour la défense de la République (UDR) qui a obtenu 45,02 %, mais devant Claude Scipion pour le PCF (18,16 %) et Claude Leriche pour le PSU (4,40 %). Pour la troisième fois consécutive, le retrait du candidat communiste entre les deux tours permet à Robert Brettes de l’emporter face à Jean-Claude Dalbos, cette fois avec 51,79 % des suffrages exprimés. Michel Sainte-Marie continue d’être le suppléant de Robert Brettes.
A l’Assemblée nationale, Robert Brettes siège au sein du groupe de la FGDS, qui devient le groupe socialiste à partir de 1969. Durant toute la législature, il est membre de la commission de la défense nationale et des forces armées. Le 21 avril 1971, il vote la motion de censure qu’il a lui-même signée, dirigée contre le gouvernement du Premier ministre Chaban-Delmas, sans succès. Le 18 juin de la même année, il désapprouve le projet relatif au VIe Plan de développement économique et social.
Hors de l’Assemblée nationale, Robert Brettes est réélu conseiller général de Gironde en 1970 et maire de Mérignac en 1971.
Au terme de la quatrième législature, Robert Brettes décide de ne pas se présenter aux élections législatives mais continue d’exercer les fonctions de maire de Mérignac et de conseiller général de la Gironde. Michel Sainte-Marie est élu dans cette même sixième circonscription de la Gironde aux législatives de mars 1973.
Robert Brettes décède le 13 septembre 1974 à Mérignac. Conseiller de la République actif sous la IVevRépublique, député sous la Ve, le nom de Robert Brettes est indéfectiblement lié à la commune de Mérignac dont il a accompagné les évolutions sociales et urbaines tout au long des Trente Glorieuses.