Georges Chometon
1928 - 2024
CHOMETON (Georges)
Né le 9 novembre 1928 à Saint-Bonnet-le-Chastel (Puy-de-Dôme)
Décédé le 27 septembre 2024 à Ambert (Puy-de-Dôme)
Député du Puy-de-Dôme de 1986 à 1988
Georges Chometon voit le jour, le 9 novembre 1928, à Saint-Bonnet-le-Chastel dans le Puy-de-Dôme, au sein d’une famille de commerçants et artisans originaire d’Auvergne. Lors de sa scolarité, il fréquente le lycée d’Ambert. De 1947 à 1948, il effectue son service militaire en Algérie, à Constantine, au sein du 1er Régiment de Hussards Parachutistes, au cours duquel il obtient son brevet de parachutisme. A son retour à la vie civile, il devient salarié au sein d’un commerce d’alimentation avant de devenir artisan boucher en 1973, reprenant le commerce familial.
Sur le plan politique, Georges Chometon adhère d’abord au Mouvement républicain populaire (MRP) à partir de 1949 et obtient son premier mandat en 1953, comme conseiller municipal de sa ville natale. Réélu en 1959 – il est alors nommé adjoint au maire – et en 1965, il rejoint le Centre démocrate (CD) fondé par Jean Lecanuet en 1966. Il devient maire de Saint-Bonnet-le-Chastel lors des élections municipales de 1971.
En 1972, il rejoint, brièvement, la formation politique « Objectif 72 » de Robert Buron mais en démissionne lorsque ce mouvement intègre le Parti socialiste (PS) après le congrès d’Epinay. Il siège toutefois, après les élections cantonales de 1973, en tant que conseiller général au conseil général du Puy-de-Dôme. En 1974, Georges Chometon devient président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Ambert et membre titulaire de la Chambre régionale de commerce et d’industrie.
Après la formation du Centre des démocrates sociaux (CDS) en 1976 par Jean Lecanuet, Georges Chometon en devient président départemental dans le Puy-de-Dôme. Réélu maire de Saint-Bonnet-le-Chastel en 1977, il se présente aux élections législatives de 1978 en tant que suppléant de René Barnérias dans la quatrième circonscription du Puy-de-Dôme. Ce dernier est élu député UDF (Parti républicain) au second tour avec 50,86 % des suffrages exprimés devant le candidat du Parti socialiste, Maurice Adevah-Pœuf (49,14 % des suffrages). La même année, Georges Chometon est président du SIVOM d’Ambert.
Réélu conseiller général du Puy-de-Dôme en 1979 sous l’étiquette UDF-CDS, il s’engage, lors des élections présidentielles de 1981, en faveur du président Giscard d’Estaing en intégrant son comité national de soutien. Alors qu’il est réélu maire de Saint-Bonnet-le-Chastel en 1983 et conseiller général du Puy-de-Dôme en 1985, c’est en figure incontournable de la vie politique et économique locale que Georges Chometon se présente aux élections législatives de 1986, figurant en deuxième position sur la liste UDF-RPR, derrière Valéry Giscard d’Estaing. La liste conduite par l’ancien président de la République obtenant 47,24 % des suffrages exprimés, Georges Chometon est élu à l’Assemblée nationale, ainsi que Pierre Pascallon pour le Rassemblement pour la République (RPR).
A l’Assemblée nationale, Georges Chometon s’inscrit au groupe UDF et siège essentiellement au sein de la commission de la production et des échanges, avec un passage, entre octobre et novembre 1986, à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République. Il est également membre, au titre de son mandat parlementaire, du Comité de contrôle du Fonds forestier national.
Il dépose, le 31 juillet 1986, une proposition de loi tendant à consolider les fonds propres des entreprises sur les crédits pour 1987. En séance publique, il s’intéresse aux débats budgétaires, en particulier pour le commerce, l’artisanat et l’industrie. Il est rapporteur, en juillet 1987, d’une proposition de loi tendant à instaurer une zone d’entreprise dans le bassin d’emploi d’Issoire et du Val-d’Allier. Il participe activement aux discussions sur le projet de loi en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés (mai 1987) et aux débats budgétaires pour l’année 1988, à propos du commerce, de l’artisanat et de l’agriculture. Il est également l’auteur, en mai 1987, d’une question au gouvernement relative à l’action des aides ménagères à domicile.
Parallèlement à son mandat parlementaire, Georges Chometon est aussi administrateur de la Caisse de retraite des professions industrielles et commerciales, de la médecine du travail, et président d’un centre de gestion comptable.
Lors des élections législatives de 1988, provoquées par la dissolution prononcée par le président de la République nouvellement réélu François Mitterrand, Georges Chometon se présente dans la nouvelle 5e circonscription du Puy-de-Dôme. Au premier tour, il se classe en seconde position (avec 38,40 % des suffrages exprimés) distancé par le candidat du PS Maurice Adevah-Pœuf (41,75 %). Au second tour, ce dernier bénéficie du report des voix recueillies par le communiste André Chassaigne et s’impose devant Georges Chometon avec 51,80 % des suffrages.
Georges Chometon quitte alors la vie politique nationale pour se consacrer à ses mandats locaux. Ainsi, en 1989 – qui est l’année de sa retraite d’artisan boucher – il est réélu à la mairie de Saint-Bonnet-le-Chastel puis au conseil général du Puy-de-Dôme en 1992. Durant ce mandat, et porté par une coalition RPR-UDF, il prend la présidence de la collectivité de 1992 à 1998. Réélu en 1998, il siège au conseil général jusqu’en 2004. Parallèlement, il est continuellement réélu maire de Saint-Bonnet-le-Chastel en 1995 et 2001 et assume la présidence de la communauté de communes du Haut-Livradois de 1999 à 2008.
Georges Chometon prend sa retraite de la vie politique en 2008, après 55 années passées à siéger au conseil municipal de sa ville natale, dont il a été maire de 1971 à 2008. Il a également siégé durant 31 ans au sein du conseil général du Puy-de-Dôme. D’abord proche du gaullisme social mais authentiquement centriste et modéré, il avait finalement adhéré au MoDem de François Bayrou.
Georges Chometon décède le 27 septembre 2024 à Ambert. Il était marié à Ginette Courtine, née en 1934, et était père de quatre enfants. Il était chevalier de la Légion d’honneur, de l’Ordre national du Mérite, des Palmes académiques et du Mérite agricole.