Olivier Marleix
1971 - 2025
MARLEIX (Olivier)
Né le 6 février 1971 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
Décédé le 7 juillet 2025 à Anet (Eure-et-Loir)
Député de l’Eure-et-Loir de 2012 à 2025
Olivier Marleix nait le 6 février 1971 à Boulogne-Billancourt. Il est le fils d’Evelyne et Alain Marleix, figure de la droite gaulliste des années 1970 aux années 2000. Journaliste à La Nation (de 1968 à 1976), Alain Marleix, chiraquien originel, a rapidement occupé des fonctions importantes au sein du Rassemblement pour la Républicain (RPR). Député du Cantal pendant vingt ans à partir de 1993, il a été secrétaire d’Etat à la Défense chargé des Anciens combattants (2007-2008) puis à l’Intérieur, chargé des collectivités territoriales (2008-2010), Nicolas Sarkozy étant président de la République. Olivier Marleix baigne donc dans le gaullisme et restera toute sa vie fidèle à cette culture politique, où la souveraineté nationale comme l’autorité de l’Etat constituent des valeurs cardinales. Il témoigne également du fort attachement à la personnalité et à l’héritage de Georges Pompidou. Il sera vice-président de l’Institut Georges Pompidou.
Après son baccalauréat, Olivier Marleix intègre l’Institut d’études politiques de Paris dont il sort diplômé en 1992. Il obtient également un DEA de droit public à l’université d’Auvergne. Même s’il peut siéger dès l’âge de 18 ans au comité central du RPR à partir de 1989, il ne se fait remarquer politiquement qu’en 1995 où, lors de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, il préside le comité de soutien des jeunes à la candidature du Premier ministre. Deux ans plus tard, il prend la direction de l’Union des jeunes pour le progrès (UJP), un mouvement de jeunes gaullistes lancé en 1965 et qui avait été une organisation militante dynamique et une efficace école de cadres entre 1968 et 1974 (son père l’avait d’ailleurs fréquentée), avant de décliner par la suite. Déjà réanimée au début des années 1990 par Philippe Juvin puis par le séguiniste Christophe Beaudouin, l’UJP connait un nouvel essor grâce à Olivier Marleix qui rapproche l’organisation de l’Elysée, tout en restant fidèle au gaullisme social cher au mouvement cadet. En septembre 1999, un an après le vote de la réforme des 35 heures tant décriée à droite, il se montre ouvert à la réduction du temps de travail et entend « promouvoir une société plus fraternelle où la course à l'argent ne sera plus l'objectif premier ». Sans récuser le libéralisme, il souhaite le concilier avec « une société de fraternité ». Alors que le président du RPR, Philippe Séguin, déclare que le RPR doit être plus autonome par rapport à Jacques Chirac, Olivier Marleix réaffirme le « soutien inconditionnel » de son mouvement au chef d’Etat.
Membre de l’équipe de direction nationale puis président de l’UJP jusqu’en 2000 (où il cède sa place à Jean-Marie Caillaud), Olivier Marleix a simultanément assuré la direction de cette organisation de jeunesse avec un travail de chargé de mission pour plusieurs élus et responsables du RPR. De 1989 à 1992, il a été auprès de Charles Pasqua, alors président du groupe RPR au Sénat. De 1993 à 1995, il a travaillé au cabinet de la ministre de la Jeunesse et des sports Michèle Alliot-Marie. De 1995 à 1998, il a dirigé le cabinet de Nicole Catala, adjointe au maire de Paris. En 1998, il devient le directeur de cabinet au conseil général de l’Eure-et-Loir de Martial Taugourdeau, président de l’assemblée départementale depuis 1986. Ce dernier, député de la 2e circonscription du département de 1978 à 1981 puis de 1986 à 1989, a été élu en 1989 sénateur d’Eure-et-Loir. Olivier Marleix s’implante donc dans ce département avec l’aide de Martial Taugourdeau, qui décède d’un accident de la route en octobre 2001. En 2007, il rend hommage à son parrain politique local dans un ouvrage coécrit avec Philippe Cavart, Ce bon docteur Taugourdeau, 30 ans de politique en Eure-et-Loir, publié aux éditions de Passy. De 2001 à 2005, il assure la direction générale des services du conseil général d’Eure-et-Loir tout en étant, de 2004 à 2005, directeur de cabinet du président de l’assemblée départementale, Albéric de Montgolfier. De 2005 à 2007, il est conseiller technique au cabinet de Brice Hortefeux, ministre délégué aux Collectivités locales.
En 2005, Olivier Marleix fait un voyage d’études aux Etats-Unis dans le cadre du programme International Visitor. Il en retire une connaissance fine et distanciée de ce pays. Il sera vice-président du Cercle Jefferson.
En mars 2008, Olivier Marleix obtient ses deux premiers mandats en étant élu maire d’Anet (petite commune de 2 600 habitants située à 15 kilomètres de Dreux et célèbre pour le château qu’Henri II fit construire pour Diane de Poitiers) et conseiller général du canton d’Anet, au nord du département. Dans les deux cas, il succède au chef d’entreprise Union pour un mouvement populaire (UMP) Claude Favrat. Olivier Marleix reste maire jusqu’en septembre 2017 et conseiller général jusqu’en 2014. De 2008 à 2011, il est vice-président du conseil général, et de 2008 à 2014, président de la commission chargée des affaires culturelles (« culture, sports et vie associative »). En mars 2011, il entre au cabinet de Claude Guéant, alors ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, pour y exercer une fonction de confiance : conseiller aux affaires parlementaires et électorales.
Lors des législatives de juin 2012, le maire d’Anet obtient l’investiture de l’UMP dans la 2e circonscription d’Eure-et-Loir (cantons d’Anet, Brezolles, Châteauneuf-en-Thymerais, Dreux-Est, Dreux-Ouest, Dreux-Sud, Ferté-Vidame, Senonches). Il entend succéder à Gérard Hamel, maire de Dreux depuis 1995, député de la circonscription depuis 1993 (où il avait battu de justesse la candidate Front national Marie-France Stirbois) et qui a annoncé en 2010 la fin de sa carrière politique nationale. Avec l’aide de sa suppléante, Christelle Minard, agricultrice et enseignante, il arrive en tête du premier tour avec 36,7 % des voix, devant sa rivale socialiste Giselle Boulais (32,6 %). Il s’impose au second tour par 53,6 % des suffrages exprimés. Au Palais-Bourbon (où siège également son père), il s’inscrit au groupe de l’Union pour un mouvement populaire (qui devient le groupe Les Républicains en juin 2015) et rejoint la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, qu’il quitte en octobre 2014 pour la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République.
Durant cette législature, Olivier Marleix est membre de deux commissions d’enquête. La première porte sur les missions et modalités du maintien de l'ordre républicain dans un contexte de respect des libertés publiques et du droit de manifestation, ainsi que de protection des personnes et des biens (de décembre 2014 à mai 2015). La seconde a pour objet les moyens mis en œuvre par l'Etat pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015 (de février à juillet 2016). Il siège dans la mission d’information sur l’écotaxe poids lourds (de novembre 2013 à mai 2014) et dans le comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques (de janvier 2015 à juin 2017). Membre de la délégation aux outre-mer (de juillet 2012 à juin 2017), il est vice-président de deux groupes d’études sur l’aménagement du territoire (de février 2013 à juin 2017) et sur le Sahara occidental (de novembre 2013 à juin 2017) et siège comme simple membre dans plusieurs autres groupes d’études (gaz de schiste, métaux précieux, maladies orphelines, chasse et territoires, politiques de la ruralité, enseignement privé sous et hors contrat). Il est enfin vice-président de deux groupes d’amitié (France-Colombie, France-Bahreïn). Il dépose plusieurs propositions de loi visant à rendre obligatoire l'équipement des enceintes sportives en défibrillateurs automatiques (octobre 2012), à démocratiser l'accès au marché de l'art (juillet 2013), à rendre les sanctions pour les infractions aux règles d'urbanisme plus dissuasives (octobre 2013), à interdire la résiliation du contrat d'assurance après sinistre (octobre 2013), à protéger l'identité biométrique (janvier 2014), à reconnaitre le rôle des associations aux côtés des familles en matière d’assistance éducative (janvier 2014), à instituer un moratoire sur les fermetures de lignes ferroviaires secondaires dédiées au fret (octobre 2014), à garantir le patriotisme économique dans les secteurs stratégiques (mai 2015), à définir le délai d’enregistrement des retraits de points du permis de conduire (mai 2016), à préciser la responsabilité des organisateurs de manifestations (juillet 2016). A l’ensemble s’ajoute une proposition de loi constitutionnelle tendant à instituer un référendum d'initiative populaire, législatif, abrogatoire et révocatoire (décembre 2018).
En juin 2015, le député d’Eure-et-Loir est rapporteur de la proposition de loi sur la procédure de signalement de situations de maltraitance par les professionnels de santé. En séance publique, il s’affirme vite comme très politique. Il se pose, à l’occasion des questions au gouvernement, en fidèle de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, défendant rétrospectivement son bilan en dénonçant, en mai 2013, un après l’élection de François Hollande, la faiblesse de la situation économique de la France, puis par deux fois, en septembre 2013 et septembre 2014, l’abrogation de la défiscalisation des heures supplémentaires, mesure phare du précédent quinquennat, symbolisée par la formule « travailler plus pour gagner plus ». En octobre 2013, il porte l’attaque lorsque des magistrats ont accès à certaines archives de l’Elysée dans une procédure judiciaire mettant en cause l’ancien président de la République, avec la bienveillance suggérée de son successeur à l’Elysée.
De même, en avril 2014, il met en cause la gestion de la sortie de la crise de l’écotaxe et des « bonnets rouges », par la ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie, Ségolène Royal, figure du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, par une question au gouvernement, également.
Sur le fond, Olivier Marleix se concentre principalement sur deux sujets principaux : la sécurité et la justice ; l’administration territoriale.
La sécurité, le député d’Eure-et-Loir s’en saisit dès novembre 2012, à propos des crédits de la mission sécurité civile, pour dénoncer l’absorption des moyens au profit des zones prioritaires de sécurité, au détriment des autres missions de la police. Chaque année, avec une grande minutie, il exerce sur les crédits correspondants sa vigilance, notamment sur les moyens en personnel, dont il déplore la réduction pour ce qui touche à l’exercice des missions essentielles. Ponctuellement, il en fait le sujet de questions au gouvernement : en décembre 2015, sur les conséquences de l’application de la directive européenne sur le temps de travail pour la gendarmerie ; en janvier 2017, à quelques semaines de l’élection présidentielle, sur les violences urbaines à Juvisy-sur-Orge.
En janvier 2014, lors de la séance de questions au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, il recommande aussi qu’un conseil Justice et affaires intérieures (JAI) traite la question de la coopération européenne dans la lutte contre les cambrioleurs puis, en mars 2015, à l’occasion des questions sur la politique de sécurité, il défend face au ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, un recours accru aux nouvelles technologies pour des forces de l’ordre « 3.0 », citant les caméras de surveillance et les balles GPS pour tracer les véhicules suspects.
Sur la lutte contre le terrorisme, Olivier Marleix va très vite s’affirmer comme l’un des orateurs de référence. Il suit avec attention les événements dramatiques qui frappent la France et aussi le Proche-Orient plaçant la lutte contre l’extrémisme islamiste et le djihadisme au premier rang de l’agenda politique. Il y consacre plusieurs questions au gouvernement : en juin 2015, sur la lutte contre le terrorisme islamiste quand le phénomène prend une ampleur angoissante ; en janvier 2016, sur la difficile question du retour en France des djihadistes venant du Proche-Orient ; en juillet 2016, sur les conditions d’intervention des militaires en cas d’attaque terroriste, en invoquant le précédent de l’attaque du Bataclan. En mars 2015, il avait anticipé l’importance de ces sujets, lors d’une séance de questions à la Garde des Sceaux, demandant déjà les orientations sur le traitement des djihadistes revenant en France et regrettant une insuffisance du suivi des profils dangereux.
Il est partisan d’une approche plus répressive. En novembre 2012, sur le projet de loi relatif à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme, il déplore l’abandon de l’infraction de consultation d’un site faisant l’apologie du terrorisme, par rapport au projet initial du précédent Garde des Sceaux, Michel Mercier. En juillet 2016, il ne ménage pas ses critiques sur le manque d’écoute du Premier ministre Manuel Valls, mais confirme que son groupe soutient le projet de loi prorogeant l’état d’urgence.
En mars 2016, à l’occasion de l’examen du projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l’efficacité et les garanties de la procédure pénale, il souligne l’insuffisance de l’assignation à résidence prévue pour les djihadistes qui rentrent en France.
En octobre 2016, il propose d’aller plus loin dans l’incrimination lors de l’examen de la proposition de loi de Nathalie Kosciusko-Morizet sur la prédication subversive.
D’une manière générale, le député d’Eure-et-Loir est favorable à une politique pénale classique fondée sur le caractère dissuasif de la peine de prison. Il déplore ainsi, en juin 2014, lors de l’examen du projet de loi « Taubira » sur la prévention de la récidive et l’individualisation des peines, les reculs par rapport aux orientations antérieures et le développement de procédures tendant à mieux traiter le coupable d’infractions que sa victime.
Pour ce qui concerne l’administration territoriale, Olivier Marleix suit avec une grande attention et de manière très précise les moyens budgétaires des collectivités territoriales, mais aussi les services déconcentrés de l’Etat. Il déplore ainsi, en novembre 2013, sur les crédits prévus pour 2014 au titre de l’administration territoriale de l’Etat, les lenteurs de la réorganisation de l’administration préfectorale et des services déconcentrés dans les départements. Il est partisan de la simplification, relevant avec malice la complexité et l’enchevêtrement des structures, en septembre 2013, lors de l’examen du projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové, en raison du transfert de la compétence spatiale aux intercommunalités sans souplesse et de la complexité engendrée par l’obligation pour les Schémas de cohérence territoriale ou SCoTs de couvrir plusieurs EPCI.
Il s’inscrit en faux contre deux orientations majeures du quinquennat. La première, qui restera dans la loi, est le remplacement du conseiller territorial, élu local unique au niveau du canton, prévu pour siéger à partir de 2014 tant au conseil général qu’au conseil régional, par le binôme paritaire des conseillers départementaux et par les conseillers régionaux maintenus. Très attaché au scrutin uninominal et au principe de responsabilité des élus, il voit, en novembre 2012, dans l’abrogation du conseiller territorial, un retour en arrière et le démantèlement d’une source d’économies et d’une organisation rationnelle. En janvier 1993, dans le cadre d’une question au gouvernement, en février 2013, puis en avril 2013, lors des explications de vote, il porte au niveau conceptuel la critique sur le projet de loi relatif à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux, des délégués communautaires, et modifiant le calendrier électoral, estimant le binôme inintelligible et contraire au principe de la responsabilité personnelle des titulaires de mandats politiques et déplore que la représentation des territoires soit ainsi cassée.
La seconde, qui est restée à l’état d’hypothèse, est la suppression du département dans le cadre de la réforme territoriale et de la création des grandes régions. En mai 2014, lors du débat correspondant, il met en garde le gouvernement contre la suppression du département, jugeant néfaste d’éloigner l’exercice du pouvoir du niveau territorial.
Olivier Marleix évoque aussi les enjeux locaux, lors des questions au gouvernement : en novembre 2016, le redressement financier du centre hospitalier de Dreux et puis la refonte de l’éducation prioritaire, déplorant qu’elle fasse implicitement sortir les lycées de leur champ et en pointant ses impacts locaux négatifs. De même, en décembre 2013, il défend l’égalité des territoires et l’aménagement du territoire lors de l’examen de la proposition de résolution correspondante du groupe socialiste.
Sur la grande question sociétale qui sépare la majorité de l’essentiel de l’opposition au cours de la législature, Olivier Marleix se prononce comme la presque totalité de son groupe, en février 2013, contre le projet de loi relatif à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe (le « mariage pour tous »), déplorant notamment l’absence dans le projet de loi de toute clause de conscience pour les maires et soulignant l’inégalité des couples homosexuels, entre les femmes et les hommes, dans les possibilités d’accès à la procréation.
Olivier Marleix est aussi très attentif à la dimension morale de l’engagement politique et de la vie publique. En septembre 2016, lors de la discussion du projet de loi dit Sapin II, il conteste l’efficacité des dispositifs anticorruption sans accompagnement institutionnel fort.
Par ailleurs, Olivier Marleix partage les orientations de son courant politique dans d’autres domaines. En avril 2013, intervenant sur le projet de loi relatif aux infrastructures de transport, il critique l’écotaxe. En janvier 2014, lors de l’examen du projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, il estime que le texte tourne le dos à une agriculture à la hauteur des vrais enjeux et promeut un modèle agricole de type « bobo ».
Sur l’immigration enfin, Olivier Marleix est sur une ligne ferme. En juillet 2015, sur le projet de loi relatif aux droits des étrangers en France, il estime que le réalisme conduit à mettre en question le niveau des prestations sociales perçues par les migrants illégaux.
Sur le plan politique, secrétaire national des Républicains à l’Intégration depuis 2015, président de la fédération UMP d’Eure-et-Loir à partir de janvier 2016, Olivier Marleix soutient la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire française de la droite et du centre au printemps de la même année. En 2014 déjà, le député de l’Eure-et-Loir avait publié chez Jacques-Marie Laffont Editeur un plaidoyer appuyé en faveur de l’ancien président, Sarkozy : La vérité c'est maintenant ! Dans cet essai, Olivier Marleix revenait sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy et notamment ses tentatives, parfois avortées, pour faire « bouger les lignes » d’une société française dénoncée comme trop conservatrice. Evoquant l’ensemble du parcours politique de l’ancien chef de l’Etat, il évoquait un rendez-vous en partie manqué entre un dirigeant, énergique mais trop fébrile, et son pays. Avant de suggérer que le champion de la droite, qui selon lui avait « pris de l’épaisseur », était prêt pour un nouveau combat au service de réformes perçues comme inéluctables. C’est donc un sarkoziste convaincu qui devient, au début de la campagne, orateur national chargé de la question politiquement sensible de l’identité. Le 20 novembre, Nicolas Sarkozy est éliminé à l’issue du premier tour et Olivier Marleix se rallie à François Fillon. François Fillon remporte largement la primaire mais, affaibli par le scandale des emplois fictifs, échoue à la présidentielle du printemps 2017, remportée par Emmanuel Macron.
Lors des législatives de juin 2017, Olivier Marleix, qui bénéficie toujours de l’investiture de l’UMP, se représente dans sa circonscription qui, depuis la réforme des cantons de 2015, regroupe les cantons d’Anet, Dreux 1 et 2, Saint-Lubin-des-Joncherets et dix communes du canton d’Epernon. Toujours épaulé par sa suppléante Christelle Minard, il affronte une candidate macroniste, Claire Tassadit Houd, qui le devance de 39 voix au premier tour (29,24 % des suffrages exprimés contre 29,12 %), portée par la dynamique présidentielle. Mais Olivier Marleix remporte nettement le second tour avec 59,3 % des suffrages exprimés, profitant sans doute du rejet de la candidate de la République en marche par une partie importante des électeurs s’étant portés au premier tour sur les candidats du Rassemblement national (RN) et de la France insoumise, respectivement 17,1 % et 9,9 %. Le député sortant reste fidèle au groupe Les Républicains et à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République.
Durant cette législature, Olivier Marleix siège dans deux commissions spéciales chargées d’examiner les projets de loi habilitant le gouvernement à prendre par ordonnances les mesures de préparation au retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (de novembre 2018 à janvier 2019) et confortant le respect des principes de la République (de décembre 2020 à août 2021). Il est vice-président de la commission d’enquête sur les obstacles à l’indépendance du pouvoir judiciaire (de novembre 2017 à avril 2018 et de janvier à septembre 2020). Il est également vice-président de deux missions d’information, la première sur la déontologie des fonctionnaires et l’encadrement des conflits d’intérêt (de septembre 2017 à janvier 2018) et la seconde sur l’aide sociale à l’enfance (d’avril à juillet 2019). Il est rapporteur de la loi du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique. Membre de deux groupes d’études (Industrie de la défense et Rapatriés), il est vice-président du groupe d’amitié France-Maroc. Il est enfin membre du Conseil d’orientation de l’observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (d’octobre 2017 à juin 2022) et du Comité de surveillance des investissements d’avenir (de septembre 2021 à juin 2022). Olivier Marleix dépose de nombreuses propositions de loi tendant à modifier la population prise en compte pour l'élection des députés et des sénateurs (août 2017), garantir la déontologie de la haute fonction publique (février 2019), affirmer le caractère de service public national de l'exploitation des aérodromes de Paris (avril 2019), mieux défendre l’appareil productif national dans les secteurs stratégiques lors d’opérations de rachats d’actifs par un investisseur étranger (avril 2020), renforcer le tissu économique local et le capitalisme entrepreneurial en facilitant la transmission d’entreprises (avril 2020), créer un fonds souverain destiné à soutenir les entreprises françaises des secteurs stratégiques (avril 2020), protéger la jeunesse de la surexposition aux écrans grâce à des horaires de programmation audiovisuelle adaptés (septembre 2020), assouplir les conditions d’expulsion des étrangers constituant une menace grave pour l'ordre public (octobre 2020), interdire les prestations de conseil pro-bono à l’égard de toute administration ou parti politique (février 2021), protéger l’emploi, le savoir-faire et l’outil industriel dans les secteurs stratégiques et les matériaux critiques (février 2022), autoriser la pratique de détection de métaux en dehors des zones archéologiques (février 2022), instaurer un crédit d’impôt pour les salariés dont l’activité occasionne des frais de déplacements professionnels (mai 2022).
Pour Olivier Marleix, cette législature est surtout marquée par sa présidence (de novembre 2017 à avril 2018) de la commission d’enquête parlementaire (créée à l’initiative du groupe Les Républicains) sur « les décisions de l’Etat en matière de politique industrielle, au regard des fusions d’entreprises, notamment dans les cas d’Alstom, d’Alcatel et de STX, ainsi que sur les moyens susceptibles de protéger les fleurons industriels nationaux dans un contexte commercial mondialisé ». Rapidement, la commission d’enquête concentre son attention sur les conditions de la cession, fin 2014, de la branche Energie d’Alstom (concernée par les turboalternateurs des centrales nucléaires françaises) à la société américaine General Electric. Il s’agit de déterminer quelles étaient les motivations exactes du PDG d’Alstom de l’époque, Patrick Kron, et de savoir qui a suivi le dossier au sommet de l’Etat. Les membres de la commission s’intéressent notamment au positionnement du chef de l’Etat alors en fonction, François Hollande, et de son ministre de l’Economie, de l’industrie et du numérique, Emmanuel Macron. Pourquoi avoir autorisé si facilement la vente à une société étrangère d’une entreprise aussi stratégique ? En janvier 2019, le député d’Eure-et-Loir saisit le parquet de Paris, persuadé de l’existence d’un « pacte de corruption ». Le Parquet national financier (PNF) se saisit du dossier tandis que l’association Anticor dépose une plainte quelques mois plus tard. En juin de la même année, le député est entendu par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) de la police judiciaire à la demande du parquet de Paris, souhaitant « lui faire préciser les termes de sa dénonciation ». Olivier Marleix reçoit, en janvier 2020, le « prix éthique » de la part de l’association Anticor qui récompense son travail d’investigation sur cette affaire très sensible. En 2021, le travail de la commission d’enquête alimente un ouvrage à charge que le député d’Eure-et-Loir publie chez Robert Laffont, Les Liquidateurs : Ce que le macronisme inflige à la France et comment en sortir.
Par ailleurs, en 2017 et 2018, le député d’Eure-et-Loir est rapporteur pour avis de la mission « Administration générale et territoriale de l’Etat », au nom de la commission des lois, pour les projets de loi de finances pour 2018 et 2019 respectivement.
Dans ses interventions en séance publique, Olivier Marleix, qui ne cache pas son admiration pour Georges Pompidou et une certaine nostalgie pour la dernière période de l’expansion industrielle française, consacre une grande part de son activité à ce secteur et à celui de l’énergie. Il y voit un fort enjeu de souveraineté.
En avril 2019, lors du débat intitulé « la politique industrielle du gouvernement : ni défensive, ni offensive », il rappelle les quatre priorités dégagées par la commission d’enquête sur les décisions de l’Etat en matière de politique industrielle : la protection des intérêts stratégiques ; la restauration de la compétitivité-coût ; le renforcement du financement de l’industrie ; des changements au niveau européen avec l’application de la réciprocité en matière de commerce international et la lutte contre le dumping fiscal et social au sein même de l’Union européenne (UE).
Montrant son scepticisme sur ce qu’il considère comme un abandon de la part du gouvernement, il consacre à ces sujets un grand nombre de questions au gouvernement : en janvier 2019, il pose deux questions sur Alstom, sur les incertitudes de la reprise de la branche transport par Siemens, et sur la situation difficile des « ex-Alstom Power », division passée sous contrôle de General Electric en 2014 » ; en septembre 2019, puis en janvier 2020 à l’occasion du débat spécifique sur le projet Hercule relatif à EDF, il pointe les dangers du projet de scission entre un EDF bleu, avec le nucléaire et l’hydraulique, adossé à l’Etat, sans moyens budgétaires, et un EDF vert avec les services, la distribution et le reste du renouvelable, qui serait financé par le marché. Il estime, comme une partie de la classe politique et les syndicats, que l’opérateur énergétique est une composante du patrimoine national. En septembre 2021, il proteste, à l’occasion d’une question au gouvernement, contre le transfert en Allemagne de la production de moteurs de fusée Ariane 6. Le 12 mai 2020, pour la première séance après la fin du confinement complet du pays, il salue le plan d’aide du gouvernement à Air France, mais demande qu’il soit rendu public de manière à connaître les conditions posées à la compagnie aérienne et les garanties mentionnées sur l’emploi en France.
Par ailleurs, le député d’Eure-et-Loir partage l’hostilité d’un grand nombre de parlementaires à l’égard du projet de réforme des retraites, grande réforme cardinale promue par le président de la République, Emmanuel Macron, tel que conçue sous l’égide du Haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye. Il reste attaché à un système classique. Il s’affirme notamment hostile à l’hypothèse d’une intervention étrangère dans la privatisation des retraites des plus hauts revenus. En décembre 2019, il suggère, à l’occasion d’une question au gouvernement, sur un ton grinçant, qu’une partie de la réforme des retraites aurait déjà été votée, dans la loi PACTE, relative à la croissance et à la transformation des entreprises, qui pose le cadre permettant au géant des fonds de pension américain, BlackRock, de collecter directement la retraite privée des Français. Il regrette que la limitation du futur régime universel à trois fois le plafond de la sécurité sociale engendre une perte de recettes du côté des plus gros cotisants, alors même que les prestations payées par tous, y compris les plus modestes, aux actuels bénéficiaires fortunés, sont maintenues.
Un peu plus tard, en février 2020, lors de la discussion du projet de loi sur le système universel de retraite, il déplore que le gouvernement ne donne aucune information sur le financement du futur système, notamment sur l’assiette des cotisations.
Dans une opposition affirmée au président de la République, au gouvernement et à la majorité qui les soutiennent, Olivier Marleix met par ailleurs l’accent sur la moralisation de la vie publique, donnant alors la réplique aux représentants de ceux qui, issus du fort renouvellement électoral de juin 2017, revendiquent l’exemple de la bonne conduite jusqu’à être désignés comme le « Nouveau monde ». Il pose peu à peu les jalons d’une conception très élevée du service de l’Etat.
En juillet 2017, il suit le projet de loi de la confiance dans la vie politique, et soulève un point faible du texte, celui des conditions du départ dans le privé de hauts fonctionnaires. C’est un sujet sur lequel il reviendra avec une grande persévérance, notamment en juillet 2019, à l’occasion du vote sur le projet de loi de transformation de la fonction publique.
En mai 2018, il pose aussi une question au gouvernement sur cette même question de la prévention des conflits d’intérêts dans la haute fonction publique, mettant en cause le secrétaire général de la présidence de la République. Le 21 juillet 2018, à l’occasion de l’examen du projet de loi constitutionnelle pour une démocratie plus représentative, responsable et efficace, il met en cause le comportement de collaborateurs de la présidence de la République, dans ce qui est alors l’affaire Benalla.
En mai et juillet 2019, il justifie le refus de son groupe de voter le projet de loi de transformation de la fonction publique, parce qu’il est « à la fois insuffisamment réformateur et assez déstabilisant pour justifier l’inquiétude des personnels », faute d’avoir distingué au sein des missions de l’Etat celles qui peuvent donner lieu à des recrutements calqués du privé. Il pointe également les risques de désaisir des commissions administratives paritaires en matière d’avancement.
En novembre 2021, il se félicite de la proposition de loi visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte (nos 4398, 4663) et de la proposition de loi organique visant à renforcer le rôle du Défenseur des droits en matière de signalement d’alerte, qui corrige des insuffisances de la loi Sapin II.
Olivier Marleix se montre également très attentif à la neutralité politique de la justice. En mars 2021, il met en cause, lors d’une question au gouvernement, le Parquet national financier (PNF), après la condamnation en première instance de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy.
En janvier 2021, lors du débat sur les conclusions du rapport de la commission d’enquête sur les obstacles à l’indépendance du pouvoir judiciaire, il interroge le Garde des Sceaux sur la question du temps et du rythme de la justice, observant la rapidité de la mise en examen de François Fillon en 2017 et l’ouverture d’enquêtes préliminaires par le parquet national financier sans suite pendant plusieurs mois, comme dans l’affaire de la vente d’Alstom à General Electric, ou pour les « contrats russes » d’Alexandre Benalla. Il soulève la question d’un encadrement de la mission du parquet dans le temps et, se faisant par ailleurs le relais des victimes de la délinquance, déplore aussi l’insuffisance des motivations par le parquet des classements sans suite.
Le député d’Eure-et-Loir continue aussi de suivre les questions de sécurité et de justice, notamment en septembre 2017, le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme.
Il prend aussi la parole en séance publique sur la question migratoire, continuant d’afficher une position de fermeté. En juin 2021, il critique les termes de l’approche retenue en la matière et estime que « le président Macron a dépassé son maître, le président Hollande, en matière de laxisme migratoire ».
Il affiche une conception exigeante du rôle de l’Etat vis-à-vis de sa population. En novembre 2021 également, sur le projet de loi portant reconnaissance de la Nation et réparation des préjudices subis par les harkis, par les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et par leurs familles du fait des conditions de leur accueil sur le territoire français, il défend le texte en des termes très émouvants.
Olivier Marleix s’empare aussi, parfois, de questions très concrètes lorsque des mesures nouvelles ont des conséquences négatives sur la vie quotidienne.
En décembre 2017, à quelques jours d’une échéance précise, il n’hésite pas à se demander, dans le cadre d’une question au gouvernement, si l’obligation pour les commerçants et artisans à se doter de caisses enregistreuses ou de logiciels de comptabilité certifiant qu’ils ne commettent pas de fraude à la TVA, source de difficultés pratiques pour certains, n’est pas empreinte d’une certaine naïveté face à l’usage qui perdurera du paiement en espèces.
Le 19 mai 2020, il prend part au débat sur la sortie du confinement qui vient d’être assoupli, et pose la question du calendrier de réouverture des établissements du secteur des hôtels, cafés et restaurants, ainsi que de la mise en application des clauses d’assurances prévoyant la couverture des pertes d’exploitation en cas d’épidémie, à laquelle celles-ci opposent des arguments parfois très subtils.
Sur les plans territorial et politique, en septembre 2017, Olivier Marleix démissionne de son mandat de maire d’Anet pour se conformer à la législation sur le cumul des mandats. En décembre de la même année, lors du congrès des Républicains, le député d’Eure-et-Loir parraine Laurent Wauquiez qui prend la présidence du parti. Lors du nouveau congrès des Républicains, en octobre 2021, il soutient Michel Barnier en prévision de la campagne présidentielle du printemps 2022. Confronté, lors de ce scrutin, à un second tour opposant le président sortant, Emmanuel Macron, à la candidate d’extrême droite, Marine Le Pen, il vote blanc après avoir appelé à ne pas soutenir la prétendante nationaliste.
En juin 2022, Olivier Marleix se représente dans sa circonscription d’Eure-et-Loir. Toujours secondé par Christelle Minard, il arrive en tête au premier tour avec 28,3 %, devant le jeune candidat RN Aleksandar Nicolic (24,5 %), dont le bon score témoigne des progrès et de l’enracinement du parti d’extrême droite dans la région Centre Val-de-Loire. Une dynamique de front républicain lui apporte toutefois une partie des voix s’étant portées au premier tour sur les candidats France insoumise/Ecologiste (18,6 %) et Ensemble ! (16,3 %), et lui permet de s’imposer nettement au second tour avec 62,3 % des suffrages exprimés. Au Palais-Bourbon, le député sortant retrouve le groupe des Républicains et choisit la commission de la Défense nationale et des forces armées avant de retrouver, fin avril 2024, la commission des lois. Le 22 juin, Olivier Marleix est élu président du groupe des Républicains face au député de l’Aisne, Julien Dive. Sa pugnacité face à l’Elysée, comme son expertise reconnue sur les questions industrielles, expliquent son succès.
De février à juillet 2023, Olivier Marleix participe aux travaux de la commission d’enquête relative à l’ubérisation, à son lobbying et à ses conséquences. De juin à octobre 2023, il siège dans la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à l’industrie verte. Il est vice-président de deux groupes d’amitié, de janvier 2023 à juin 2024, France-Maroc et France-Québec. En tant que président du groupe des Républicains, il déclare, lors de l’examen de la réforme des retraites en mars 2023, que tout député de sa famille politique qui cosignerait une motion de censure serait exclu du groupe. En juin 2023, un an après le début de la mandature, France Info observe qu'Olivier Marleix a voté en faveur de 71 % des textes présentés par le gouvernement. Durant cette législation, Olivier Marleix propose des propositions de loi visant à assouplir les conditions d’expulsion des étrangers constituant une menace grave pour l’ordre public (octobre 2022), à calculer la retraite de base des non-salariés agricoles en fonction de leurs seules vingt-cinq meilleures années de revenus (octobre 2022), à créer une juridiction spécialisée dans l'expulsion des étrangers délinquants (octobre 2022), à reprendre le contrôle de la politique d'immigration, d'intégration et d'asile (juin 2023), à réformer l'accès aux prestations sociales des étrangers (mars 2024), à interdire les grèves dans les transports en commun la veille des vacances scolaires et les jours fériés (mars 2024), à inscrire dans le code de la défense la dissuasion nucléaire au service des intérêts vitaux de la Nation et sous son contrôle exclusif (mai 2024). S’ajoute à l’ensemble une proposition de loi constitutionnelle relative à la souveraineté de la France, à la nationalité, à l’immigration et à l’asile (juin 2023).
La situation nouvelle d’un gouvernement minoritaire de presque 50 députés donne à Olivier Marleix, président d’un groupe politique de plus de 60 membres et issu d’un parti de gouvernement, un rôle clef dont l’exercice peut se révéler délicat. Simultanément, l’arrivée d’un groupe Rassemblement national à la droite de celui présidé par Olivier Marleix renforce son rôle central, comme premier groupe d’une opposition le cas échéant constructive.
Dès juillet 2022, lors du débat sur la déclaration de politique générale du gouvernement d’Elisabeth Borne, Première ministre, il pose les termes dans lesquels son groupe se positionnera. Toujours très critique vis-à-vis du chef de l’Etat, il part du constat que les électeurs ont voulu « priver le président de la République de majorité absolue ». Indiquant refuser « compromissions » et « petits arrangements », dans la tradition gaulliste qu’il incarne, il confirme ne pas partager les « orientations chancelantes » depuis 2017 s’agissant de la dette, de l’énergie, de la souveraineté agricole et industrielle, de la sécurité, de l’immigration, de la transition écologique.
Il annonce toutefois qu’il n’y aura pas de blocage stérile, ne souhaitant pas paralyser le pays qui a déjà pris « trente ans de retard » et dont il souhaite qu’« il retrouve la maîtrise de son destin ».
Ne posant ainsi aucune autre exigence que l’utilité au pays, il ouvre de manière pragmatique la faculté de voter des projets de loi, d’en rejeter d’autres et aussi de ne pas voter la censure.
En janvier 2024, dans le débat sur la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, il estime que « la politique, ce n’est pas que de la communication » et déplore les résultats de la politique menée notamment sur le pouvoir d’achat, l’économie, l’industrie, l’agriculture, la lutte contre l’insécurité. Sur l’immigration, il déplore la censure par le Conseil constitutionnel d’un très grand nombre de dispositions et estime que le peuple français ne supporte plus les injonctions « que lui adressent tantôt des juges supranationaux ou nationaux, …tantôt des technocrates bruxellois ou parisiens qui ont tous en commun de ne jamais avoir de comptes à lui rendre.».
Cet équilibre politique qu’il s’attache à préserver dans son groupe où les opinions sont pour partie critiques vis-à-vis du chef de l’Etat, le député d’Eure-et-Loir le met en œuvre en plusieurs occasions.
En octobre 2022, il indique ne pas voter les motions de censure déposées après engagement de la responsabilité du gouvernement sur le projet de loi de finances pour 2023, mais aussi ne pas pouvoir voter en faveur du texte, en raison de l’absence de maîtrise de la dette et de l’absence de mesures sur la fiscalité en faveur des classes moyennes.
Sur les retraites, sujet qui demeure clef lors du second quinquennat du président de la République, il pose en janvier 2023, dans le cadre d’une question au gouvernement, les bases d’une réforme rendue nécessaire par la diminution du nombre de cotisants par rapport au nombre de bénéficiaires, afin d’éviter la baisse du niveau des pensions : progressivité du recul de l’âge de départ à la retraite ; justice pour le départ plus tôt de ceux qui remplissent les conditions de la durée de cotisation ; un caractère équitable en demandant le même effort quel que soit le régime de rattachement ; un minimum rehaussé pour les carrières complètes.
En mars 2023, il indique ne pas voter les motions de censure déposées, l’une par le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT), et défendue par Charles de Courson, par ailleurs rapporteur général de la commission des finances, l’autre par le groupe RN, à la suite de l’engagement de la responsabilité du gouvernement sur le PLFSS rectificatif pour 2023, en des termes sans ambiguïté : « Nous ne serons pas les témoins de ces noces barbares entre ceux qui assument vouloir mettre le chaos et ceux qui, silencieux, n’ont aucune proposition pour sauver les retraites, mais espèrent tirer profit du chaos et le problème, aujourd’hui, ce n’est pas la réforme des retraites, c’est le président de la République. Cette nécessaire réforme des retraites paye six années d’un exercice isolé (…) du pouvoir, comme insensible à la vie des Françaises et des Français. » En février, il s’est déjà prononcé contre la motion référendaire présentée par le RN sur le projet de loi, jugeant qu’elle ne règlerait pas le problème des petits retraités.
Le 3 juin, peu avant les élections européennes du 9 juin, il se prononce contre les motions de censure présentées par le groupe La France insoumise (LFI) et le groupe RN, soulignant avec une ironie caustique que l’accusation d’austérité ne tient pas pour un pays dont la dépense publique représente 57% du PIB.
Dans ce même esprit d’équilibre sur le sujet, qui devient en définitive transpartisan, de la constitutionnalisation de la liberté du recours à l’IVG, Olivier Marleix ne se départ pas d’une certaine prudence. Il vote le projet de loi constitutionnelle, qui touche à la « liberté des femmes », comme une très large majorité de son groupe, le 4 mars 2024, lors de la réunion du Congrès à Versailles, mais il met également en garde contre le risque d’une rupture des équilibres de la loi Veil, notamment sur le délai dans lequel une IVG est réalisable, et rappelle la vigilance dont fait l’objet la clause de conscience des soignants.
Fin connaisseur des institutions, le président du groupe Les Républicains saisit d’emblée, dès le début de la législature, que l’Assemblée nationale, et son groupe, vont retrouver un rôle central.
Attentif au respect des procédures et des usages, il intervient ainsi, en novembre 2002, dans la discussion de la proposition de loi portant réintégration du personnel des établissements de santé et de secours non vacciné grâce à un protocole sanitaire renforcé, il dénonce une manœuvre d’obstruction de la part du gouvernement, « ce qui est une première sous la Ve République ».
Cette même exigence l’amène à soutenir, le 13 février 2023, en plein débat sur la réforme des retraites dont il n’approuve pas les modalités, le ministre Olivier Dussopt, qualifié « d’assassin » par un député, qui sera d’ailleurs sanctionné, en séance publique.
De même, il réagit avec fermeté dans l’incident du bras d’honneur avec le Garde des Sceaux. Le 7 mars 2023, lors de l’examen de la proposition de loi de Mme Aurore Bergé, visant à étendre le champ d’application de la peine complémentaire obligatoire d’inéligibilité aux cas de condamnation pour des violences aggravées ayant entraîné une incapacité temporaire de huit jours ou moins. Il attaque un texte opportuniste et estime que « la majorité aurait gagné à s’offrir une séance d’introspection », évoquant les difficultés de certains de ses membres et le cas d’un collaborateur de l’Elysée. A la suite de l’incident, il rappelle au Garde des Sceaux que son « comportement (…) plus qu’inapproprié (…) nécessite des excuses, non envers [sa] personne, mais envers la représentation nationale ».
Au cours de cette brève législature de moins de deux ans, Olivier Marleix continue également à suivre avec attention ses domaines de spécialisation.
Il poursuit avec constance son combat pour la souveraineté industrielle, notamment par des questions au gouvernement.
En novembre 2022, il demande confirmation du fait que, dans le « bras-de-fer » franco-allemand sur le système de combat aérien futur, l’entreprise Dassault sera bien le maître d’œuvre, qu’il n’y aura pas cession de droits de propriété intellectuelle et que la France conservera toute latitude pour d’éventuelles exportations.
En septembre 2023, il interroge de la même manière le gouvernement sur le démembrement projeté d’Atos, entreprise du numérique, et s’inquiète pour l’avenir des 50 000 emplois concernés. Sur un ton une nouvelle fois très critique, il déplore que « les liquidateurs de l’industrie française » soient à la manœuvre et se partagent déjà « quelques centaines de millions d’euros de commissions et d’honoraires. »
En octobre suivant, à l’occasion de l’examen du projet de loi sécuriser et réguler l’espace numérique, il fait part de ses regrets sur le risque de perte avec Atos de la maîtrise des supercalculateurs et émet un doute sur la capacité à conserver la maîtrise de la propriété intellectuelle dans les opérations de restructuration internationales, s’appuyant sur l’exemple du rachat par EDF du producteur des turbines Arabelle, initialement cédé à General Electric avec Alstom.
En mai 2024, il pose une question au gouvernement sur la réindustrialisation de la France. Rappelant qu’il a demandé plusieurs années auparavant la nationalisation d’Atos, et s’appuyant sur les exemples de Biogaran et de Total, il constate l’échec des politiques antérieurement annoncées par les gouvernements en la matière.
Il suit avec la même attention le problème de l’énergie, marquée par une augmentation considérable du prix de marché au niveau européen à la suite de l’attaque russe contre l’Ukraine.
En juillet 2022, à propos du projet de loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat, il relève que les articles relatifs à l’énergie et au bouclier tarifaire, avec l’intervention de l’Etat pour éviter que le consommateur paye « un prix insupportablement élevé », sont « la conséquence d’une politique de gribouille en matière énergétique » et de ce que le pays « a tourné le dos à sa vocation nucléaire depuis 2017 ». Il estime particulièrement nécessaire la remise en question du mécanisme de l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH), dont on sait depuis des années qu’il impose des prix sous-évalués à EDF et qu’il ruine l’entreprise à petit feu.
En octobre 2022, il appelle l’attention sur l’envolée des prix de l’énergie pour les entreprises, qui les met en difficulté et, invoquant le cas de l’Espagne, appelle à mettre en œuvre une mesure de déconnexion du marché européen. Sur le ton grinçant dont il use parfois, il déplore que « grâce à la pitoyable gestion du parc nucléaire, la France est devenue un mendiant énergétique », observant néanmoins que celle-ci « produit encore 80 % de son électricité », laquelle « ne vaut pas 500 euros le mégawattheure ».
En mars 2023, sur le projet de loi relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires et au fonctionnement des installations existantes, qu’il approuve, il se félicite du revirement, après « dix années de politique antinucléaire, des présidents Hollande et Macron » et souligne que si les orientations défendues avec constance par son mouvement en faveur de la souveraineté énergétique avaient été suivies, la France n’aurait pas été dépendante des importations allemandes et aurait pu sortir du système de fixation des prix du marché européen, évitant ainsi à ses entreprises de payer très cher la faute que constitue le « trou nucléaire ».
Dans un autre domaine clef, la forte augmentation de la dette publique conduit le président du groupe LR de l’Assemblée nationale à intervenir en des termes durs. Très critique sur la gestion des finances publiques depuis 2017, et mettant en cause l’augmentation de la dette publique de 1 000 milliards d’euros sous les mandats du président de la République, Emmanuel Macron, il met en cause en mars 2024, par une question au gouvernement, la sincérité des éléments présentés au Parlement sur le projet de loi de finances pour 2024 en vue de son examen parlementaire.
S’agissant des relations internationales, il concilie le respect des principes fondamentaux et le réalisme. Il rappelle que la Russie a violé la souveraineté ukrainienne et porte seule la responsabilité du retour de la guerre en Europe, « avec son cortège insensé de crimes contre l’humanité », et défend une vision critique et réaliste de la situation, et la reconstruction d’un rapport de force favorable face aux menaces. En janvier 2023, il demande que la position française soit plus crédible et un débat au Parlement. En mars 2024, lors du débat qui suit la déclaration du gouvernement relative à l’accord de sécurité franco-ukrainien et à la situation en Ukraine, suivie d’un vote, il soutient l’effort de guerre ukrainien et la stratégie visant à éviter à la Russie de gagner, mais souhaite une clarification des buts stratégiques et estime nécessaire une reconstruction de la puissance de la France, notamment dans les domaines industriels et militaires.
En mars 2024, l’ancien président de la commission d’enquête sur Alstom annonce le vote favorable de son groupe sur le projet de loi relatif à la prévention des ingérences étrangères en France.
Par ailleurs, sur l’immigration, sujet sur lequel il juge que la politique menée est un échec, Olivier Marleix continue à prôner un durcissement. En décembre 2022, face au blocage du gouvernement vis-à-vis de sa proposition de loi visant à assouplir les conditions d’expulsion des étrangers constituant une menace grave pour l’ordre public, il déplore l’impossibilité pour le gouvernement de s’engager dans des actes.
En décembre 2023, il soutient le texte issu de la commission mixte paritaire sur le projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration, qu’il oppose sans concession à la version du texte antérieurement votée par la commission des lois : « Dans une improbable alliance, la NUPES et l’aile gauche de la majorité adoptaient en commission des lois de l’Assemblée nationale un texte contraire aux attentes des Français. » Il craint des régularisations massives.
Il pose aussi des questions au gouvernement sur ces sujets qui préoccupent son électorat et l’opinion en général : en juin 2023, il s’inquiète du port du hijab sur les terrains de football ; en janvier 2024, il demande des économies sur l’aide médicale d’Etat (AME).
En février 2024, il appelle l’attention du gouvernement sur la situation à Mayotte et les manifestations de la population, qu’il estime lasse de l’insécurité et de l’immigration incontrôlée. Il demande davantage d’écoute vis-à-vis des élus.
Enfin, la lutte contre le terrorisme et l’insécurité sont d’autres grands sujets que le député d’Eure-et-Loir continue à suivre avec une grande attention.
En octobre et décembre 2023, il pose une question au gouvernement sur la politique antiterroriste, après un attentat à Arras puis un autre à Paris. En juillet 2023, il interroge le gouvernement sur les violences urbaines qui ont marqué le pays.
Olivier Marleix demeure par ailleurs vigilant sur la vie quotidienne de ses concitoyens, et tient à rappeler des problèmes concrets à l’occasion des questions au gouvernement : en mars 2023, sur le contrôle technique pour les motos, et en mai 2023, sur la crise du logement et l’effondrement des constructions.
Après la dissolution de l’Assemblée nationale, le 9 juin 2024, des législatives ont lieu les 30 juin et 7 juillet. Olivier Marleix se représente sous l’étiquette Les Républicains dans la 2e circonscription d’Eure-et-Loir. Lors de cette campagne, il s’oppose, en tant que président du groupe Les Républicains, à l’alliance électorale que souhaite mettre en place Eric Ciotti, toujours officiellement président du parti, avec le Rassemblement national. Pour la première fois, il n’arrive pas en tête au premier tour et, avec ses 25,9 % des suffrages exprimés, se voit largement distancé par le candidat du RN, Olivier Dubois (38,3 %). Le retrait de la candidate du Nouveau Front populaire, la socialiste Nadia Faveris, qui l’avait talonné avec 25,5 % des voix, lui permet d’envisager plus sereinement le second tour. Comme au printemps 2022, le député sortant bénéficie d’un front républicain. Il remporte l’élection avec 57,2 % des suffrages exprimés, ayant profité d’un report des voix ayant fait le choix, au premier tour, de la candidate socialiste et du candidat Horizons, Florent Mazy (7,2 %). A l’Assemblée nationale, Olivier Marleix s’inscrit au groupe de la Droite républicaine, qui succède au groupe Les Républicains, avec pour président Laurent Wauquiez, qui fait son retour à l’Assemblée nationale. Il siège dans la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République. Membre de la commission régionale du fonds pour le développement de la vie associative, il fait aussi partie de la commission départementale de coopération intercommunale de décembre 2024 à juillet 2025. Il siège, de janvier à juin 2025, dans la commission d’enquête relative à la politique française d’expérimentation nucléaire, à l’ensemble des conséquences de l’installation et des opérations du Centre d’expérimentation du Pacifique en Polynésie française, à la reconnaissance, à la prise en charge et à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français, ainsi qu’à la reconnaissance des dommages environnementaux et à leur réparation. Il est de nouveau vice-président du groupe d’amitié France-Maroc de janvier à juin 2025.
Ayant cédé la place du groupe à Laurent Wauquiez, Olivier Marleix fait des interventions moins nombreuses et se recentre sur quelques sujets de spécialisation auxquels il reste particulièrement attentif.
Il est ainsi rapporteur de la proposition de loi visant à faciliter le maintien en rétention des personnes condamnées pour des faits d’une particulière gravité et présentant de forts risques de récidive, en juillet 2025.
En juin 2025, alors que Marine Le Pen a été frappée d’inéligibilité au titre de l’exécution provisoire, Olivier Marleix affecte une même fermeté dans ses positions. Il se prononce en faveur de la proposition d’Eric Ciotti visant à protéger l’effectivité du droit fondamental d’éligibilité. Il rappelle l’intérêt de la loi Sapin 2, pour la présomption d’innocence, et estime que l’exécution provisoire d’une inéligibilité est particulièrement préjudiciable si la condamnation de la personne publique incriminée n’est pas confirmée et ne devient pas définitive
De même, sur l’immigration, il conserve une distanciation avec l’extrême droite. Il critique ainsi, en octobre 2024, la proposition de loi d’Edwige Diaz (RN), visant à assouplir les conditions d’expulsion des étrangers constituant une menace grave pour l’ordre public.
Le 1er juillet 2025, il soutient le projet de de loi de programmation pour la refondation de Mayotte, déplorant que sur le long terme l’île ait fait l’objet d’un certain mépris d’une partie de la classe politique et doive faire face à la subversion migratoire, contre laquelle il estime nécessaire la mise en place d’un « rideau de fer » maritime.
En matière de sécurité et de lutte contre la délinquance, il prend la parole sur la proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic et de la proposition de loi organique fixant le statut du procureur de la République anti-criminalité organisée. Il en salue la dimension transpartisane et confirme, en avril 2025, le soutien de son groupe, même s’il estime qu’il conviendrait d’aller plus loin sur la question des messageries cryptées.
En mai 2025, sur la proposition de loi relative aux droits des victimes dont les plaintes sont classées sans suite, il confirme le soutien de son groupe, même s’il pense difficile de parvenir à bien informer les victimes des motifs d’un tel classement.
En juin 2025, enfin, sur la question de la politique industrielle, dans le débat sur l’avenir de la sidérurgie française, il fait preuve de la même vigilance. Il déplore la diminution de la production d’acier en France et craint que la stratégie globale d’ArcelorMittal, fondée sur des investissements aux Etats-Unis, en Inde et au Brésil, ne pose la question de l’avenir de ce secteur en France à moyen terme. Pointant son importance pour les secteurs d’aval et l’autonomie stratégique de la France, il appelle à une protection européenne contre la concurrence, qu’il estime déloyale, des producteurs chinois et un dialogue ferme avec le groupe industriel.
Olivier Marleix se donne la mort à son domicile d’Anet le 7 juillet. Sa disparition soudaine plonge le Parlement dans le deuil et bouleverse le monde politique. Celui-ci lui rend un hommage unanime, de la France insoumise au Rassemblement national. Tous saluent un élu mettant au-dessus de tout la défense de la souveraineté nationale, le service de l’Etat, l’amour de la France et le sens de l’intérêt général. La Présidente de l’Assemblée nationale lui rend un premier hommage le 8 juillet. Elle salue « sa stature morale », un « opposant résolu », mais « toujours respectueux des institutions et des autres », avec un humour « tranchant mais toujours pertinent ». Elle souligne qu’il plaçait l’intérêt général en l’institution parlementaire « au-dessus de tout. ». Une minute de silence est observée. Elle est suivie d’un hommage de Laurent Wauquiez, son successeur à la tête du groupe politique, et du Premier ministre, François Bayrou. Le président de la République Emmanuel Macron évoque un « homme politique d’expérience », qui « défendait ses idées avec conviction ». Nicolas Sarkozy le qualifie de « député passionné, profondément attaché à son territoire et à ses habitants ». Au Palais-Bourbon, sa suppléante, Christelle Minard, le remplace à partir du 8 juillet 2025.
Le 13 novembre suivant, l'ouvrage qu'il avait achevé Dissolution française est publié à titre posthume par son éditeur, Robert Laffont.