Henri Louet

1924 - 2019

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Informations générales
  • Né le 29 février 1924 à Heugnes (Indre - France)
  • Décédé le 26 septembre 2019 à Rueil-malmaison (Hauts-de-Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 2 avril 1986 au 14 mai 1988
Département
Indre
Groupe
Rassemblement pour la République

Biographies

Biographie de la Ve République

LOUET (Henri)
Né le 29 février 1924 à Heugnes (Indre)
Décédé le 26 septembre 2019 à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine)

Député de l’Indre de 1986 à 1988


Henri Louet nait le 29 février 1924 à Heugnes, petite commune rurale située dans le nord-ouest de l’Indre. Originaire du Bas-Berry, sa famille est berrichonne depuis plusieurs générations. Ses parents sont ouvriers. Après le lycée de Châteauroux, Henri Louet poursuit ses études secondaires au lycée Saint-Louis à Paris. Revenu dans l’Indre en 1941, il rejoint à 19 ans la Résistance et s’engage localement dans les combats de la Libération en 1944 au sein des Forces françaises de l’Intérieur (FFI). Blessé le 27 juillet 1944 dans la forêt de Brouard (Loir-et-Cher), il participe néanmoins à la campagne de France fin 1944 et aux combat en Allemagne au printemps 1945. Ayant repris ses études après la fin de la guerre, il opte pour une carrière militaire et intègre l’Ecole de l’Air en 1947 (promotion capitaine Béraud). D’octobre 1948 à juin 1949, il est instructeur à la base aérienne 740 à Nantes. En avril 1950, il se voit chargé de l’administration du détachement Air à Washington et part pour les Etats-Unis. Promu lieutenant en octobre 1950, il rejoint à l’automne de l’année suivante le Canada comme chargé de l’encadrement et de l’administration du détachement Air à Ottawa. Il profite de son séjour pour soutenir une thèse de science politique à l’université d’Ottawa sur la question de la légitimité de la guerre. Henri Louet se marie à Monique Malbran, ingénieure en organisation. Une fille nait de cette union. Elle deviendra avocate au barreau de Paris.

Revenu en France et nommé capitaine en janvier 1956, Henri Louet devient, en mai, adjoint au chef des bureaux au commissariat des bases de l’Air 752. Soucieux d’accélérer sa carrière, il intègre en juin 1957 l’Ecole supérieure de l’intendance et devient en juillet 1957 commissaire capitaine. Deux ans plus tard, il rejoint l’Algérie en guerre comme adjoint au chef du commissaire des bases de l’Air 761 d’Oran. En août 1960, il est promu commissaire commandant. Volontaire pour des missions opérationnelles, le pilote totalisera à la fin de son séjour en Algérie 437 heures de vol lors de 231 missions de guerre. Il retourne en métropole en juin 1961 comme chef de cabinet à la direction de la Sécurité militaire. Après la guerre d’Algérie, il entre en octobre 1963 à l’Ecole supérieure de guerre aérienne et au cours supérieur interarmées. Il soutient une deuxième thèse sur la place de l’officier dans la fonction publique. Devenu en janvier 1964 commissaire lieutenant-colonel, il est nommé en janvier 1965 adjoint au sous-directeur des matériels à la direction centrale du commissariat de l’Air. Commandant en second de la base aérienne 290 en juin 1967 et sous-directeur du service des fabrications de l’Air, il est élevé en avril 1969 au grade de commissaire colonel.

A partir de juin 1970, Henri Louet rejoint le ministère de la Défense comme chargé des questions budgétaires et administratives. Il y reste jusqu’en juin 1975, conseillant successivement les ministres Michel Debré, Robert Galley, Jacques Soufflet et Yvon Bourges. En juin 1975, il est affecté à Metz comme directeur du commissariat du commandement de la force aérienne tactique et de la 1ère région aérienne. Il est promu commissaire général en novembre 1975. Inspecteur du commissariat de l’administration de l’armée de l’air à partir de janvier 1978, Henri Louet devient en mai de la même année commissaire général de division aérienne. Il finit sa carrière militaire de décembre 1978 à décembre 1981 comme directeur central du commissariat de l’armée de l’Air. Ayant quitté l’armée de l’Air en 1983, il est admis en mars 1985 dans la 2ème section.

L’ancien général ne compte pas occuper sa retraite à ses seules passions sportives, même si celles-ci l’occupent beaucoup. Fondateur des 20 kilomètres de Paris, il a en effet écrit plusieurs articles sur le sport ainsi qu’un ouvrage sur la relance de l’athlétisme en France, tout en présidant l’association sportive et culturelle de l’Air-Paris (ASCAIR) au début des années 1980. Mais libéré du devoir de réserve, Henri Louet est aussi disponible pour une carrière politique. Gaulliste depuis la guerre, membre du Rassemblement pour la République (RPR) depuis 1983, il est élu en mars 1985 conseiller général RPR du canton d’Ecueillé dans l’Indre (le canton est organisé autour de la commune d’Ecueillé dans l’arrondissement de Châteauroux, au nord-ouest du département). Sa victoire très serrée au second tour sur le socialiste sortant Amédée Renault (à une voix près) fait l’objet d’un recours auprès du Conseil d’Etat. Il devient dans la foulée vice-président du conseil général et assure la présidence de la commission Education, culture, jeunesse et sports de l’Assemblée départementale. Lors des législatives du printemps 1986, organisées au scrutin proportionnel départemental de liste, l’ancien général qui figure en troisième position sur la liste RPR, est proclamé député de l’Indre en remplacement de Michel Aurillac, nommé ministre de la Coopération dans le gouvernement de Jacques Chirac.

Henri Louet rejoint le groupe RPR et la commission de la défense nationale et des forces armées. En juillet 1986, il dépose une proposition de loi relative au redressement et à la liquidation judiciaire des entreprises ainsi qu’un rapport d’information au nom de sa commission sur la coopération industrielle franco-allemande en matière d’hélicoptère de combat. L’ancien officier supérieur consacre la quasi-totalité de ses interventions aux dossiers militaires. Il profite à l’automne de l’examen du projet de loi de finances pour l’année suivante pour intervenir sur le budget de la défense nationale. Se félicitant de l’augmentation des crédits d’équipement, il évoque la dissuasion nucléaire (SNLE), la défense spatiale (satellites d’observation Hélios), les forces conventionnelles, les opérations françaises en Afrique, les commandes de Mirage 2000 et l’arrivée du futur chasseur Rafale. Il déplore le sous-encadrement dans l’armée de Terre et insiste pour consolider les crédits de la gendarmerie. Il participe en avril 1987 aux débats sur le projet de loi de programme relatif à l’équipement militaire pour les années 1987-1991.

Henri Louet meurt, le 26 septembre 2019, à Rueil-Malmaison. Commandeur de la Légion d’honneur, officier du Mérite agricole, il était titulaire de la Croix du Combattant volontaire de la Résistance, de la Croix de la Valeur militaire et de la Médaille de l’Aéronautique.