Claude-Gérard Marcus

1933 - 2020

Informations générales
  • Né le 24 août 1933 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 24 juillet 2020 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IVe législature
Mandat
Du 11 juillet 1968 au 1 avril 1973
Département
Paris
Groupe
Union des démocrates pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 avril 1973 au 2 avril 1978
Département
Paris
Groupe
Union des démocrates pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 avril 1978 au 22 mai 1981
Département
Paris
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 2 juillet 1981 au 1 avril 1986
Département
Paris
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 2 avril 1986 au 14 mai 1988
Département
Paris
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IXe législature
Mandat
Du 13 juin 1988 au 1 avril 1993
Département
Paris
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Xe législature
Mandat
Du 2 avril 1993 au 21 avril 1997
Département
Paris
Groupe
Rassemblement pour la République

Biographies

Biographie de la Ve République

MARCUS (Claude-Gérard)
Né le 24 août 1933 à Paris

Décédé le 24 juillet 2020 à Paris
Député de Paris de 1968 à 1997

Claude-Gérard Marcus voit le jour le 24 août 1933 dans le 16e arrondissement de Paris. Il est le fils de Paul Marcus, médecin puis directeur d’une galerie d’art à Paris, et de Fanny Donner. Scolarisé à l’école Sasserno à Nice durant son enfance, il est témoin des atrocités commises par les nazis et échappe aux rafles de l’été 1942. Il fréquente ensuite le Cours Richelieu et le collège Chaptal avant de s’inscrire aux Facultés de droit et de lettres de Paris. Titulaire d’une licence en droit, il est également diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, de l’Ecole du Louvre et de la chambre syndicale des experts professionnels.

Marqué par la figure du général de Gaulle, Claude-Gérard Marcus témoigne d’un intérêt très précoce pour la politique puisqu’il adhère au Rassemblement du peuple français (RPF) en 1947, à l’âge de 14 ans. Délégué national à la propagande en 1952 puis secrétaire général adjoint des jeunes du RPF en 1953, il participe activement à la lutte contre la ratification du traité instituant la Communauté européenne de défense (CED). Claude-Gérard Marcus est ensuite secrétaire général puis secrétaire national des Jeunes républicains sociaux et membre du comité directeur de ce groupe (1954-1958). Entre temps, il devient, en 1957, membre du comité central de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme. A partir de juillet 1958, il est durant deux mois au cabinet de Jacques Soustelle, alors ministre de l’Information.

Après son service militaire dans l’armée de l’air, entre novembre 1958 et janvier 1961, Claude-Gérard Marcus, expert en tableau ancien, prend la suite de son père comme directeur commercial de la galerie d’art Marcus à Paris et entre au conseil d’administration du Syndicat national des antiquaires à compter de 1965.

Membre de la commission politique de l’Union pour la nouvelle République-Union démocratique du travail (UNR-UDT) de la Seine et du conseil national de l’UNR-UDT depuis 1963, Claude-Gérard Marcus est élu au conseil général de la Seine en 1965 et préside, à partir de 1966, le Musée d’art juif de Paris.

L’année suivante, il est en 1967 suppléant du député Jean-Charles Lepidi de l’Union des démocrates pour la Ve République (UD-Ve), réélu au second tour dans la 8e circonscription de Paris, qui couvre alors le 10e arrondissement, avec 55,75 % des suffrages exprimés face à Catherine Lagatu pour le Parti communiste français (PCF) qui obtient 44,25 %.

Devenu conseiller de Paris, le 1er janvier 1968, après la fusion du conseil municipal de Paris et du conseil général de la Seine, Claude-Gérard Marcus y préside le groupe d’amitié France-Israël.

Claude-Gérard Marcus se présente aux élections législatives de juin 1968 dans la 8e circonscription de Paris sous l’étiquette de l’Union pour la défense de la République (UDR). En tête au premier tour avec 38,95% des suffrages exprimés, il devance Catherine Lagatu (PCF – 20,75 %), Jean-Pierre Lataste (Centre démocrate – 14,1 %), Xavier de la Fournière (Républicains indépendants – 9,73 %), Roger Noulé (Parti socialiste unifié -PSU – 7,91 %), Janette Brutelle-Duba (SFIO – 7,69 %) et René Bon (sans étiquette – 0,86 %). Au second tour, dans le cadre d’une triangulaire, Claude-Gérard Marcus l’emporte en recueillant 51,85 % des voix face à ses concurrents communiste (31,56 %) et du Centre démocrate (16,59 %).

A l’Assemblée nationale, il s’inscrit au groupe de l’UDR et siège d’abord au sein de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales avant de rejoindre, à compter du 20 novembre 1970, la commission des affaires étrangères et d’en devenir le vice-président à partir du 12 octobre 1972. Au titre de son mandat, il est également membre du conseil supérieur de la réunion des théâtres lyriques nationaux (décembre 1968) et participe aux travaux de la commission d’enquête sur le fonctionnement des sociétés civiles de placement immobilier et sur leurs rapports avec le pouvoir politique (décembre 1971).

Il dépose, le 9 novembre 1972, une proposition de loi tendant à assurer la protection des acheteurs d’œuvres d’art.

En séance publique, les principaux centres d’intérêt du député Marcus sont les affaires étrangères, la culture, la santé et la sécurité sociale. En ce sens, il prend part aux débats budgétaires des mois de novembre 1968 et 1969. Il intervient sur les problèmes de sécurité au Moyen-Orient (en particulier le réarmement de l’Égypte et les tensions entre Israël et le Liban) ainsi que sur le développement des musées, de l’Opéra et les difficultés du monde du théâtre populaire et des maisons de la culture. Lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1971, il évoque les problèmes du niveau de vie des personnes âgées et appelle au développement des aides ménagères (octobre 1970). Il revient aussi sur le conflit israélo-palestinien et sur l’insuffisance continuelle des moyens accordés à la promotion de l’art et des activités muséales (novembre 1970). Il réitère ces vues lors des débats budgétaires d’octobre 1971 et de novembre 1972. Lors de ces derniers, il évoque également le fonctionnement des hôpitaux parisiens et s’inquiète de l’insuffisance des crédits d’humanisation des hôpitaux. Il pointe le manque de personnel et insiste sur la nécessité d’augmenter les promotions de l’École nationale de la santé publique ainsi que la rémunération des personnels et des infirmières (novembre 1972). De manière plus ponctuelle, il s’intéresse aussi au fonctionnement des institutions lorsqu’il expose ses vues sur le rôle du député en France qui ne doit pas se limiter « à celui d’assistante sociale, de conseiller juridique, de bureau de placement et d’écrivain public ». Il se plaint de l’absence de moyens suffisants d’information et d’action et demande des auditions des ministres et des personnalités sur les problèmes actuels (octobre 1969).

Claude-Gérard Marcus est l’auteur, au cours de la IVe législature, de deux questions orales avec débat adressées d’une part au ministre de l’Intérieur, relative à la lutte contre la toxicomanie (octobre 1969) et, d’autre part, au ministre de la Justice à propos des sociétés civiles de placement immobilier (mai 1972). Il adresse aussi, en mai 1970, une question orale sans débat au ministre de la Santé sur la politique à l’égard du troisième âge.

Membre de l’Assemblée de l’Atlantique nord depuis 1968, Claude-Gérard Marcus est aussi, hors de l’Assemblée nationale, réélu au Conseil de Paris en 1971. Il y assume la charge de vice-président de la commission des affaires culturelles, ainsi que celle de rapporteur général du budget de l’Assistance publique. Outre ses fonctions électives, il est membre du conseil d’administration du Comité central de l’Alliance israélite universelle.

Candidat à sa succession lors des élections législatives de mars 1973 sous l’étiquette gaulliste de l’Union des démocrates pour la République (UDR), Claude-Gérard Marcus arrive de nouveau en tête au premier tour en réunissant 35,71 % des suffrages exprimés dans la 8e circonscription de Paris. Il devance notamment Alain Lhostis pour le PCF (19,84 %), le socialiste Gérard Cuénot pour le Parti socialiste (PS – 18,28 %) et le candidat du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) Jean Romanetti (14,69 %). Au second tour, alors que ses adversaires du PS et du CNIP se retirent, Claude-Gérard Marcus est réélu avec 56,81 % des suffrages contre 43,19 % pour son rival communiste.

Au Palais-Bourbon, il retrouve le groupe de l’UDR – qui devient celui du Rassemblement pour la République (RPR) en 1976 – ainsi que la commission des affaires étrangères pour toute la durée de son mandat. Il réitère, le 9 octobre 1974, sa proposition de loi tendant à assurer la protection des acheteurs d’œuvres d’art et est l’auteur, au cours de la législature, de dix rapports, fait au nom de sa commission d’appartenance sur des projets de loi autorisant la ratification de conventions bilatérales de coopération judiciaire, militaire ou économique entre la France et des pays d’Afrique, le Portugal ainsi que la déclaration par laquelle la France a adopté les statuts de l’Organisation mondiale du tourisme.

Le 20 décembre 1974, il vote en faveur du projet de loi relatif à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

Outre ses activités de rapporteur en matière d’affaires étrangères, qui comptent pour une part considérable de ses interventions en séance publique, Claude-Gérard Marcus prend la parole dans les débats sur les crédits des affaires étrangères pour souligner l’évolution inquiétante de la communauté internationale, l’excès de discrétion de la politique étrangère française et l’avenir du Liban (octobre 1975). Réagissant à une déclaration du gouvernement sur la politique extérieure, il pointe le danger qui pèse sur la détente du fait d’un déséquilibre des forces et la nécessité pour la France d’entretenir des relations privilégiées avec les pays « où règne la liberté ». Il souhaite également que l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) puisse être convaincue de la réalité d’Israël (mai 1976) ainsi qu’un renforcement des liens, en particulier culturels, entre la France et l’Etat hébreu (novembre 1976, novembre 1977).

Par ailleurs, le député Marcus continue de s’intéresser aux affaires culturelles lors des débats budgétaires annuels et n’a de cesse de plaider pour le développement des musées et des arts lyriques et un accès plus développé des personnes âgées à ces activités (novembre 1973, octobre 1974, novembre 1975, novembre 1976 et octobre 1977). Dans la même veine, il prend part au débat sur le projet portant création du Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou et annonce qu’il votera le projet (décembre 1974).

Claude-Gérard Marcus s’investit particulièrement dans la santé publique et l’action sociale. Il prend ainsi la parole sur ce thème lors des débats sur le projet de loi de finances pour 1975 afin d’évoquer la situation de l’assistance publique de Paris, demander la modernisation de l’hôpital de Bicêtre, la création d’un institut de la naissance et d’un secrétariat d’Etat au troisième âge (octobre 1974). Lors des débats budgétaires pour l’année 1975, il se soucie de la longueur de la réalisation des établissements hospitaliers (octobre 1975), inquiétudes qu’il réitère lors des discussions du budget en octobre 1976 et novembre 1977.

En dehors de ces trois thèmes de prédilection, Claude-Gérard Marcus s’intéresse également aux baux commerciaux (juin 1973), au projet de loi tendant à assurer, en cas de règlement judiciaire ou de liquidation des biens, le paiement des créances résultant du contrat de travail (novembre 1973), à ceux portant réforme du régime administratif de Paris à propos duquel il dépose un amendement adopté et portant création de la région Île-de-France (décembre 1975) ainsi qu’au texte du gouvernement portant imposition des ressources provenant des plus-values assimilables à un revenu (juin 1976).

Claude-Gérard Marcus est l’auteur d’une question orale avec débat, en octobre 1973, sur la situation au Proche-Orient. Il demande une véritable politique neutralité de la France au Proche-Orient et souligne les droits d’Israël « à l’amitié de la France ». Il pose aussi deux questions au gouvernement, l’une portant sur les votes conduisant à donner à l’Organisation de libération de la Palestine le statut d’observateur aux Nations-Unies (novembre 1974), l’autre sur la situation des réfugiés vietnamiens aux Etats-Unis désireux de regagner la communauté française (mai 1975). En outre, il interroge le ministre de l’Intérieur, par une question orale sans débat, sur les moyens de la police nationale et leur insuffisance pour faire face à la délinquance (décembre 1977).

Sur le plan local, à la suite de l’élection de Jacques Chirac à la mairie de Paris en 1977, Claude-Gérard Marcus, réélu conseiller, est nommé adjoint au maire, chargé de l’Assistance publique et vice-président du conseil d’administration de l’Assistance publique. Il préside également la commission de surveillance de l’hôpital Saint-Louis et devient membre du conseil d’administration du Bureau d’aide sociale de Paris. En avril 1977, il devient aussi membre du comité central du RPR.

Candidat pour la troisième fois aux élections législatives en mars 1978 dans la 8e circonscription de Paris, Claude-Gérard Marcus se classe en première position parmi les quatorze candidats en lice avec 42,51 % des suffrages, suivi notamment par Jérôme Clément (PS – 20,39 %), Alain Lhostis (PCF – 17,60 %) et Patrice Renault (UDF – 7,02 %). Malgré le retrait du candidat communiste, le député sortant est aisément réélu avec 57 % des voix au soir du 19 mars 1978.

Au Palais-Bourbon, Claude-Gérard Marcus continue de siéger au sein du groupe RPR et de la commission des affaires étrangères dont il devient immédiatement secrétaire. Egalement membre de la commission de contrôle sur la gestion de la sécurité sociale (décembre 1978), il est, au cours de la sixième législature, rapporteur du projet de loi autorisant l’approbation d’une convention entre la France et le Libéria sur l’encouragement et la protection réciproque des investissements (avril 1980) et du projet autorisant l’approbation de l’accord international pour la mise en place d’un réseau européen expérimental de stations océaniques (juin 1980). Il est l’auteur d’une proposition de loi – déjà deux fois déposée par le passé – tendant à assurer la protection des acheteurs d’œuvres d’art (mai 1978).

En séance publique, Claude-Gérard Marcus revient sur ses principaux dossiers – la culture et la santé – lors des débats entourant le projet de loi de finances pour 1979 (octobre 1978). Se plaignant de la mobilité excessive des ministres de la Culture et de l’instabilité des structures de ce ministère, il déplore un budget de gestion désorganisé. Il demande également la création d’un centre de documentation artistique pour les chercheurs et déplore l’insuffisance de l’aide aux théâtres privés et du nombre de bibliothèques centrales de prêt, de même que l’absence d’efforts spécifiques pour la diffusion du livre français à l’étranger. Sur le terrain de la santé, il continue de souligner l’importance d’une meilleure coordination des procédures relatives aux investissements lourds pour la construction hospitalière et se résout à demander le relèvement des prix de journée pour l’hospitalisation privée. Chargé d’expliquer le vote favorable du groupe RPR quant au projet de loi relatif à la durée maximale hebdomadaire du travail en décembre 1978, il s’exprime le même mois sur le projet autorisant l’approbation d’un accord entre la France et la République de Corée sur l’encouragement et la protection des investissements. En mai 1979, il réitère ses idées sur le situation au Proche-Orient et appelle à nouveau à une politique française plus équilibrée à l’égard d’Israël. Actif lors de la déclaration du gouvernement sur l’échelle des peines criminelles, Claude-Gérard Marcus se déclare favorable au maintien de la peine de mort afin d’éviter « une sollicitude excessive envers les condamnés ». Pour lui, cette peine traduit le droit à l’auto-défense de la société, dispose d’un caractère dissuasif et constitue la meilleure garantie contre toute récidive. En soutien de son argumentation, il estime qu’il n’existe aucune peine de remplacement et craint que ne se développe des réactions d’auto-défense en cas d’abolition de la peine de mort (juin 1979). Il s’inquiète, lors des débats sur les crédits des affaires étrangères en novembre 1979, d’une éventuelle venue à Paris de Yasser Arafat, alors dirigeant de l’OLP. Au même moment, quant au fonctionnement du système de santé, il estime possible de limiter la croissance des dépenses hospitalières et critique les mesures gouvernementales en la matière. Il évoque également la situation des personnes âgées les plus défavorisées placées dans des établissements de long séjour et les difficultés du personnel qui en a la charge. En fin de législature, ce sont de nouveau les affaires étrangères qui concentrent l’attention de Claude-Gérard Marcus. À propos de la crise des otages américain en Iran (novembre 1979-janvier 1980), il demande des sanctions contre l’Iran (avril 1980). Il revient également sur la politique étrangère de la France à l’égard du conflit israélo-palestinien et s’élève contre la politique « anti-israélienne du gouvernement » et l’absence de condamnation par le gouvernement de la politique militaire irakienne (novembre 1980).

Hors de ses charges électives, Claude-Gérard Marcus entre au comité central de la LICRA, et préside, en 1980 et 1981, l’intergroupe des parlementaires membres de celle-ci.

Le troisième mandat du député Marcus est écourté par la dissolution prévisible prononcée par le président de la République nouvellement élu, François Mitterrand. Alors que les élections législatives s’annoncent difficiles pour la droite qui redoute une « vague rose », Claude-Gérard Marcus, candidat du RPR dans la 8e circonscription de Paris en juin 1981, est réélu dès le premier tour, avec 50,13 % des suffrages exprimés, battant ainsi le candidat du PS André Mandel (33,73 %) et Alain Lhostis pour le PCF (10,42 %).

De retour à l’Assemblée nationale, où il s’inscrit au sein de l’opposition avec le groupe RPR, Claude-Gérard Marcus continue de siéger à la commission des affaires étrangères. Nommé rapporteur des projets de loi autorisant l’approbation de l’accord entre la France et la Suisse concernant le traitement fiscal des libéralités faites dans des buts désintéressés (septembre 1981), de conventions entre la France et le Maroc sur l’assistance aux personnes détenues et sur le transfèrement des condamnés (avril 1982) et relative au statut des personnes et de la famille (mai 1982), il participe aussi aux travaux de la commission mixte paritaire constituée pour l’examen du projet de loi relatif aux études médicales et pharmaceutiques (novembre 1982).

Actif lors des débats sur l’abolition de la peine de mort, Claude-Gérard Marcus rappelle le « droit à l’auto-défense de la société » et évoque les cas de récidive, selon lui mal appréhendés par le texte en discussion. Il défend publiquement un amendement au projet prévoyant des exceptions en fonction desquelles la peine de mort pourrait continuer d’être appliquée. Critique du projet gouvernemental, il vote finalement contre l’ensemble du texte lors de la séance du 18 septembre 1981. En octobre de la même année, il s’oppose au projet de loi de nationalisation puis intervient, le mois suivant, au cours des débats budgétaires, sur les thèmes qui sont chers à son cœur : la culture et la santé. Cette dernière fait l’objet d’une attention particulière au cours de son mandat avec des prises de parole nourries, lors de l’examen des projets de loi de validation de la liste d’admission à l’internat en médecine à Paris (avril 1982), modifiant le code de la santé publique relativement aux activités de secteur privé dans les établissements d’hospitalisation publics (juin 1982), relatif aux études médicales et pharmaceutiques à propos duquel il dépose de nombreux amendements, pour la plupart rejetés ou retirés (septembre 1982), portant diverses mesures relatives à l’organisation du service public hospitalier (octobre 1983), relatifs à la vaccination antivariolique – qu’il vote – (mai 1984), à la sectorisation psychiatrique (décembre 1985) et à l’aide médicale urgente et aux transports sanitaires (décembre 1985). Le député Marcus ne néglige pas pour autant d’autres thèmes, à l’instar de la communication audio-visuelle (juin 1982), des transports publics urbains (juin 1982), de l’organisation administrative de Paris, Lyon et Marseille (octobre 1982), de l’Exposition universelle de 1989 (mai 1983), de l’enseignement supérieur (mai 1983), de la transparence financière et du pluralisme des entreprises de presse (févier 1984) ainsi que du projet de loi autorisant la ratification d’une convention contre la torture à propos duquel il annonce le vote favorable du groupe RPR (juin 1985).

Lors de la VIIe législature, le député Marcus est l’auteur de cinquante questions, dont quarante-huit écrites, une orale sans débat relative aux prestations en nature dans le cadre de l’assurance maladie maternité (mai 1983) et une au gouvernement portant sur le statut des médecins hospitaliers (décembre 1983).

Hors de l’Assemblée, Claude-Gérard Marcus devient le premier maire du 10e arrondissement de Paris en mars 1983. Réélu conseiller de Paris, il devient vice-président du groupe « Rassemblement pour Paris ». Il prend également la présidence de l’Association nationale « Judaïsme et liberté » en 1984 et entre au bureau politique du RPR en 1985.

En vue des élections législatives de mars 1986, Claude-Gérard Marcus figure en huitième position sur la liste du RPR conduite par Jacques Toubon à Paris, où vingt-et-un députés sont à élire. Celle-ci recueillant 46,85 % des suffrages exprimés au soir du 16 mars 1986 et envoyant huit députés à l’Assemblée nationale, Claude-Gérard Marcus est réélu pour un cinquième mandat consécutif. Suivent les listes du Parti socialiste menée par Lionel Jospin (32 % – huit députés élus), de l’Union pour la démocratie française (UDF) conduite par Jacques Dominati (11,83 % – trois députés élus) et du Front national (FN) emmenée par Jean-Marie Le Pen (10,99 % – deux députés élus).

Membre du groupe RPR et de la commission des affaires étrangères, dont il retrouve une vice-présidence, Claude-Gérard Marcus est, au cours de la VIIIe législature, annuellement rapporteur pour avis des crédits réservés aux droits de l’Homme ainsi que du projet de loi autorisant l’approbation d’un accord d’entraide judiciaire entre la France et la Chine et d’une proposition de loi relative à la reconnaissance de la vocation internationale de l’association internationale des parlementaires de langue française (novembre 1987). Au titre de son mandat, il est aussi membre de la délégation française à la XLIIe session de l’Assemblée générale des Nations-Unies (septembre 1987).

En séance publique, le député Marcus s’intéresse brièvement à la proposition de loi portant réforme du régime juridique de la presse (juin 1986), au projet autorisant l’approbation d’une convention sur le transfèrement des condamnés détenus entre la France et Djibouti (octobre 1987) et combat les amendements du Front national au projet de loi tendant à la création d’un Institut national de l’enseignement, de la recherche, de l’information et de la prévention sur les toxicomanies, relatif à la lutte contre le trafic et l’usage de stupéfiants (octobre 1987). En décembre 1987, il prend part aux discussions entourant divers projets autorisant l’approbation de conventions de coopérations bilatérales entre la France et la Chine, l’Italie, le Bengladesh et la Turquie, particulièrement en matières fiscale et commerciale.

Au cours de son cinquième mandat, Claude-Gérard Marcus est l’auteur de vingt questions, dont dix-neuf écrites et une orale au gouvernement, le 14 mai 1987, relative à la liberté d’expression.

Lors des élections législatives anticipées de 1988, organisées après la seconde dissolution du président Mitterrand à la suite de sa réélection, Claude-Gérard Marcus candidate pour le RPR dans la nouvelle 5e circonscription de Paris issue du redécoupage électoral de 1986, mais qui se confond avec le 10e arrondissement. Il se classe une nouvelle fois en tête avec 45,15 % des suffrages au premier tour, devant Gilles Martinet (PS – 34,89 %), Jean-Claude Varanne (FN – 11,88 %) et Alain Lhostis (PCF – 6,97 %). Au second tour, il est réélu, réunissant sur sa candidature 54,38 % des voix contre 45,62 % pour son rival socialiste.

Inscrit au groupe parlementaire du RPR et membre de la commission des affaires étrangères, son expérience lui vaut d’être annuellement nommé rapporteur pour avis, au nom de la commission des affaires étrangères, des crédits de la défense. Il est aussi, au cours de la IXe législature, membre de la commission d’enquête sur la pollution de l’eau et la politique nationale d’aménagement des ressources hydrauliques (juin 1990), rapporteur d’information sur les intégrismes dans le monde arabe (octobre 1991) et membre titulaire de la commission mixte paritaire instituée à propos du projet de loi relatif aux produits soumis à certaines restrictions de circulation (décembre 1992).

En séance publique, ses interventions témoignent toujours d’une grande variété des centres d’intérêts. Mobilisé à propos des projets de loi autorisant l’adhésion de la France à des textes internationaux sur le statut diplomatique de l’organisation internationale de télécommunications par satellites et portant création de l’Institut de développement de la radiodiffusion pour l’Asie et le Pacifique (octobre 1988) et sur la protection des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (avril 1989), il s’intéresse ensuite au projet de loi relatif aux conditions de séjour et d’entrée des étrangers en France (mai 1989), à celui d’orientation pour la ville (mai 1991), à la réforme des dispositions du code pénal relatives à la répression des crimes et délits contre les personnes (juin 1991), aux conditions d’exercice des mandats locaux (décembre 1991) et aux relations entre les médecins et l’assurance maladie (décembre 1992). Naturellement, sa position de rapporteur des crédits de la défense lui permet de développer régulièrement ses vues sur ce thème ainsi que, de manière générale, sur les affaires étrangères.

Claude-Gérard Marcus est, par ailleurs, président du Musée d’art Juif de Paris à compter de 1988 et, bien que réélu conseiller de Paris en mars 1989, il quitte cette année-là ses fonctions de maire du 10e arrondissement de Paris.

Au cours des élections législatives de mars 1993, Claude-Gérard Marcus se présente sous l’étiquette du RPR dans la 5e circonscription de Paris. Largement en tête du premier tour avec 41,71 % des suffrages exprimés, il prend ainsi l’avantage sur le socialiste Michel Roussel (18,81 %), la candidate du Front national Françoise Monestier (13,20 %), l’écologiste Evelyn Ferreira (9,74 %), le communiste Alain Lhostis (7,30 %) et Chantal Cauquil pour Lutte ouvrière (2,49 %). Au soir du second tour, Claude-Gérard Marcus est confortablement réélu pour un septième mandat avec 57,83 % des voix contre 42,17 % pour Michel Roussel.

Au Palais-Bourbon, le député Marcus siège au sein du groupe RPR et retrouve sa charge de secrétaire de la commission des affaires étrangères tout au long de la Xe législature. Dès avril 1993, il est élu président de la délégation française de l’Assemblée nationale à l’assemblée de l’Atlantique-Nord. Au cours de son mandat, il est rapporteur de six projets de loi autorisant la ratification de la convention européenne pour la protection du patrimoine archéologique (mai 1994) et de textes de coopération avec l’Albanie (janvier 1996), la République de Corée (mai 1996), l’Ukraine (juin 1996) et entre les Etats parties au traité de l’Atlantique Nord
(novembre 1996). Il participe, en outre, aux travaux de la commission mixte paritaire instituée à propos du projet de loi aménageant la législation relative à la garantie des métaux précieux et aux pouvoirs de contrôle des agents des douanes (décembre 1993).

En dehors de ses activités de rapporteur, les prises de parole de Claude-Gérard Marcus, plus rares que par le passé, se centrent d’abord sur les relations de la France avec les pays d’Amérique latine, l’Arménie et la Géorgie (octobre 1993), l’enseignement primaire (juin 1994) et les crédits de la culture (octobre 1994). Au cours des débats relatifs à la loi de finances pour 1996, il combat des amendements de son collègue Marc Le Fur qui souhaite voir assujettis à l’impôts de solidarité sur la fortune les antiquités et autres objets d’art ou de collection (octobre 1995). Il intervient également sur le processus de paix au Moyen-Orient et sur les échanges commerciaux entre la France et Israël à l’occasion de l’examen du projet portant approbation d’un accord fiscal entre les deux Etats (mars 1996).

Au cours de son septième mandat, Claude-Gérard Marcus est l’auteur de vingt-deux questions dont dix-sept écrites et cinq orales au gouvernement relatives à la lutte contre le terrorisme (novembre 1993), au devenir du taux du livret A (janvier 1996), à la politique extérieure de la France avec la Chine (mars 1996), au travail clandestin (avril 1996) et à l’accueil des personnes sans domicile fixe (octobre 1996).

Localement, il est réélu à Paris et de nouveau nommé adjoint au maire à compter de 1995.

Après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Chirac, Claude-Gérard Marcus brigue un huitième mandat à l’Assemblée nationale lors des élections législatives anticipées de mai et juin 1997 dans la 5e circonscription de Paris. Légèrement en tête au premier tour avec 31,07 % des suffrages exprimés, il est suivi entre autres par Tony Dreyfus (PS – 29,68 %), Françoise Monestier (FN – 11,64 %), Dominique Léonard (PCF – 6,64 %), Véronique Dubarry (Les Verts – 5,39 %) et Chantal Cauquil (LO – 3,06 %). Au second tour, Claude-Gérard Marcus s’incline avec 46,45 % des suffrages, face à Tony Dreyfus. Il quitte alors l’Assemblée nationale après sept mandats et 28 ans passés sur les bancs du Palais-Bourbon.

Membre du Conseil de Paris jusqu’en 2001, il participe à la fondation du Musée d’art et d’histoire du judaïsme (Majh) qu’il préside de 1998 à 2001 avant d’en devenir le président d’honneur. Adhérent de l’UMP lors de sa fondation, il devient, en 2002, le président de l’Association française pour la Communauté atlantique, la branche française de l’Association pour le Traité Atlantique. Il assume, en outre, la fonction de vice-président de l’Union des anciens députés gaullistes depuis 2003, et en devient trésorier en 2009.

Claude-Gérard Marcus décède le 24 juillet 2020 dans le 12e arrondissement de Paris, à l’âge de 86 ans. Il était demeuré célibataire et sans enfant. Très actif en faveur d’une amitié renforcée entre la France et Israël, amoureux de la culture juive, il a beaucoup travaillé à son rayonnement. Il est salué comme une figure importante de la droite gaulliste à l’Assemblée nationale. Défenseur des arts, Claude-Gérard Marcus avait livré à la littérature, entre 1964 et 1996, quinze monographies consacrées à des peintres français, flamands et hollandais méconnus ainsi qu’un ouvrage sur son parcours politique intitulé Du sens de l’histoire aux pensées uniques : Quelques vérités d’un ancien député gaulliste (éd. de Guibert, 2001). En hommage à ses actions politiques et culturelles, une voie du 10e arrondissement de Paris porte son nom depuis mars 2022. Il avait été fait officier de la Légion d’honneur en mai 2006 et était également officier de l’Ordre des arts et des lettres et commandeur du Mérite de Malte.