Camille Max-Petit
1921 - 1981
MAX-PETIT (Camille)
Né le 21 juillet 1921 à Gardanne (Bouches-du-Rhône)
Décédé le 27 février 1981 à Paris (Paris)
Député de Seine-et-Oise de 1962 à 1967
Camille Lucien Max Petit, dit Max-Petit, est né à Gardanne, commune limitrophe d’Aix-en-Provence. Il a des attaches familiales provençales et corses. Sa mère est violoniste concertiste et son père pâtissier. Etudiant au lycée Mignet d’Aix-en-Provence puis à Saint-Charles, à Marseille, il suit un parcours scolaire qui l’amène à une double licence en droit et ès lettres. Il indiquait également avoir aussi été à l’Institut d’art et d’archéologie de Paris et être diplômé de l’Ecole libre des sciences politiques.
Résumant son parcours pendant la guerre par un engagement dès la déclaration de guerre et une arrestation le 11 novembre 1940, puis une intégration en juillet 1942 dans les services de renseignements des Forces françaises combattantes, il mentionnait avoir participé à la libération de Radio-Paris le 17 août 1944 quelques jours avant le départ de l’Occupant. Réengagé après le 8 mai 1945 dans le corps expéditionnaire en Extrême-Orient, il est lieutenant en Indochine, détaché auprès du Haut-Commissariat de France, chargé de la radio et de l’information, et devient directeur du programme de Radio-Saigon en novembre 1945. L’année suivante, il est nommé chef du service de presse de la Direction fédérale de l’information en Indochine avant d’être envoyé en mission pour la radio en Afrique et de devenir directeur de la station Radio-Alger de 1947 à 1950. C’est au cours de cette période qu’il épouse Geneviève Talazac le 6 mars 1948. Deux enfants naîtront de cette union.
Journaliste désormais aguerri, au nom de plume de Max-Petit, il est engagé à la Radiodiffusion-télévision française (RTF). Il devient directeur des informations de la RTF aux Antilles et en Guyane en 1951 et membre de la commission internationale des Caraïbes. Pendant la guerre d’Algérie, et plus précisément lors des événements du 13 mai 1958, il participe à la fondation du Comité de salut public de la RTF. De juillet 1958 à janvier 1959, au sein du cabinet de Jacques Soustelle, ministre de l’Information, il est chargé des relations avec la direction générale de la RTF. A cette époque, l’ambition gouvernementale, guidée par le général de Gaulle, est de faire de la télévision un contrepoids médiatique à la presse écrite. En 1960, il devient rédacteur en chef du journal télévisé de la RTF.
Il se présente aux élections législatives des 18 et 25 novembre 1962 dans la 15e circonscription de Seine-et-Oise en tant que partisan d’un nouveau « oui » au général de Gaulle, après ceux des référendums de 1958 et 1962, face à deux candidats opposés à la Ve République, Geneviève Rodriguez, pour le Parti communiste et Henri Longuet, député sortant, inscrit au groupe de l’Entente démocratique (ED). Arrivé en tête au premier tour, il l’emporte au second tour au terme d’une triangulaire avec 26 804 voix, contre 25 806 à Geneviève Rodriguez et 16 589 à Henri Longuet.
Camille Max-Petit s’inscrit au groupe de l’Union pour la nouvelle République regroupée à l’Union démocratique du travail (UNR-UDT). Il est membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, dont il est en 1965 rapporteur pour avis sur la loi de finances pour 1966 sur les crédits de l’information. Il est aussi membre du conseil de surveillance de la RTF, puis de l’ORTF, à partir de janvier 1963, et représente l’Assemblée nationale auprès du ministre de l’Information à partir du 26 novembre 1964. Il intègre également, en avril 1966, la commission consultative du cinéma. Il est également député délégué de la France à l’Assemblée de l'Atlantique Nord en 1963.
Ses interventions en séance publique concernent majoritairement le domaine de la radio, de la télévision et de la culture. Il intervient dans la discussion de toutes les lois de finances, exceptée celle pour l’année 1964, par exemple en janvier 1963 pour souligner les difficultés de l’enseignement dans son département et regretter que ni la radio, ni la télévision, ni le cinéma ne soient utilisés par l’Éducation nationale. Lors de la discussion du projet de loi de finances rectificative pour 1963, il s’inquiète de la situation des théâtres parisiens qu’il souhaite faire sortir du « marasme » dans lequel ils se trouvent. En octobre 1965, rapporteur pour avis au nom de la commission des affaires culturelles sur le projet de loi de finances pour 1966, pour l’ORTF, il se félicite du démarrage des programmes en couleurs. Il intervient également, en mai 1964, lors de la discussion du projet de loi portant statut de l’Office de radiodiffusion-télévision française ; s’il qualifie de « mérovingienne » l’administration de la RTF et pourfend sa gestion, il n’en apporte pas moins son soutien à son personnel dont il loue la compétence, le dévouement, la bonne volonté et l'amour de son métier. Par ailleurs, il prend part à la discussion du projet de loi portant réorganisation de la région parisienne en juin 1964, notamment sur les problèmes liés au développement du grand ensemble de « Massy-Antony ».
Après son unique mandat de député, Camille Max-Petit est inspecteur général de l’ORTF de 1967 à 1975, puis chargé de mission auprès du ministre de l’Information de Côte d’Ivoire de 1977 à 1979, date à laquelle il cesse ses activités dans l’audiovisuel et la communication.
A côté de ses principales activités, il a été également champion universitaire d’escrime, pilote de tourisme aérien, conférencier autour du monde sur l’esthétique et la poésie, et auteur de contes et poèmes publiés, certains donnant lieu à quelques interprétations en public en France et à l’étranger.
Camille Max-Petit décède à Paris, le 27 février 1981.