Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 2 juillet 1981 au 1 avril 1986
Département
Haute-Garonne
Groupe
Socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 2 avril 1986 au 8 juillet 1986
Département
Haute-Garonne
Groupe
Socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 1 octobre 1986 au 14 mai 1988
Département
Haute-Garonne
Groupe
Socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 juin 1988 au 1 avril 1993
Département
Haute-Garonne
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie de la Ve République

ORTET (Pierre)
Né le 8 décembre 1933 à Aspet (Haute-Garonne)
Décédé le 31 mars 2025 à Aspet (Haute-Garonne)

Député de la Haute-Garonne de 1981 à 1993

Pierre Ortet nait à Aspet, petite commune située au sud-ouest de la Haute-Garonne, à quinze kilomètres au sud-est de Saint-Gaudens, près des Pyrénées, dans le Comminges, au pied du pic de Cagire qui domine la vallée. Après son baccalauréat, il s’engage dans des études de physique-chimie qui l’amènent jusqu’à une licence de physique et à un CAPES. Réformé du service militaire, il devient professeur dans l’enseignement secondaire, d’abord à Valenciennes puis à Gourdan-Polignan (Haute-Garonne). Pierre Ortet fait partie de ces professeurs de collège et lycée, de plus en plus nombreux avec la massification du secondaire et la création des collèges d’enseignement secondaire (CES) après la réforme Fouchet de 1963, à se tourner vers le socialisme dans les années 1960. Devenu directeur d’un CES à Saint-Gaudens, il brigue lors des municipales de 1971 la mairie de Villeneuve-de-Rivière, banlieue résidentielle de Saint-Gaudens. Elu, il entre l’année suivante au Parti socialiste (PS) qui connait alors une forte dynamique après le congrès refondateur d’Epinay. En 1973, Pierre Ortet améliore son ancrage local en se faisant élire, sous l’étiquette PS, conseiller général du Saint-Gaudens. Il entre au conseil régional de Midi-Pyrénées en 1979. Il conserve ses trois mandats de maire, conseiller régional et conseiller général jusqu’en respectivement 1983, 1986 et 1992. Il préside par ailleurs le syndicat intercommunal d’action sociale.

C’est donc un élu socialiste bien implanté dans le département qui obtient l’investiture du PS lors des législatives anticipées de juin 1981 dans la 6e circonscription de Haute-Garonne (cantons d’Aspet, Aurignac, Bagnères-de-Luchon, Barbazan, Boulogne-sur-Gesse, L’Isle-en-Dodon, Montréjaut, Saint-Béat, Saint-Gaudens, Saint-Martory, Salies-du-Salat). Le député sortant, Maurice Masquère, ne se représente pas. Dans ce bastion de gauche, tenu par les radicaux jusqu’en 1973 puis par les socialistes, Pierre Ortet, épaulé par son suppléant, Jean-Louis Idiart, inspecteur des impôts et maire de Mazères-sur-Salat, est élu dès le premier tour avec 55,9 % des voix, profitant de la « vague rose » impulsée par la victoire de François Mitterrand à la présidentielle de mai. Au Palais-Bourbon, le maire de Villeneuve-la-Rivière rejoint le groupe socialiste et choisit la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. En juin 1983, Pierre Ortet est rapporteur au nom de sa commission du projet de loi portant intégration dans des corps de fonctionnaires de l’Etat de certaines catégories de personnels en fonction dans les établissements d’enseignement secondaire ou dans les services administratifs du vice-rectorat de Nouvelle-Calédonie et dépendances. Lors de l’examen en novembre 1984 du projet de loi de finances pour 1985, il intervient dans les débats à propos du budget de l’éducation nationale afin de réclamer plus de moyens pour l’enseignement technique, l’augmentation des classes passerelles et un meilleur statut pour les professeurs chefs d’atelier en lycée d’enseignement professionnel (LEP). Il prend de nouveau part aux discussions en octobre 1985, lors de l’examen du projet de loi de programme sur l’enseignement technique et professionnel. Il soutient la politique des gouvernements et vote comme son groupe politique. Il approuve le projet de loi portant abolition de la peine de mort (la loi du 9 octobre 1981). Il soutient le projet de loi relatif aux prestations de vieillesse, d’invalidité et de veuvage (la loi du 13 juillet 1982).

Lors des municipales de 1983, Pierre Ortet tente de s’emparer de la mairie de Saint-Gaudens, mais cette commune tenue par les gaullistes depuis 1947 lui résiste. Le candidat du Rassemblement pour la République (RPR) Jacques Ferjoux, maire de la sous-préfecture depuis 1974, conserve l’hôtel de ville et le député socialiste de Haute-Garonne doit se contenter de siéger dans le conseil municipal comme élu d’opposition.

Lors des législatives du printemps 1986 tenues au scrutin proportionnel départemental, Pierre Ortet, retraité depuis janvier, figure en 4ème position sur la liste PS « Pour une majorité de progrès » emmenée par Alex Raymond. Il est élu le 16 mars mais le Conseil constitutionnel annule cette élection le 8 juillet (deux départements ont vu les résultats invalidés lors de ce scrutin : la Haute-Corse et la Haute-Garonne). Une législative partielle est donc organisée le 28 septembre. Toujours placé en 4ème position sur la liste socialiste, conduite par Lionel Jospin, Pierre Ortet est réélu député de Haute-Garonne. A l’Assemblée, il retrouve le groupe socialiste et s’inscrit à la commission de la production et des échanges. Durant cette législature, il se montre peu actif en séance publique.

Lors des législatives anticipées de juin 1988 à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République, François Mitterrand, reconduit à l’Elysée, Pierre Ortet est candidat PS dans la nouvelle 8e circonscription de Haute-Garonne issue du redécoupage électoral de novembre 1986. Toujours épaulé par son suppléant Jean-Louis Idiart, le député socialiste profite de la dynamique de la présidentielle pour s’imposer dès le premier tour. Il s’inscrit au groupe PS et à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Durant cette législature, le député de Haute-Garonne se montre, comme lors de la précédente, discret en séance publique. Il soutient la majorité et les orientations du gouvernement. Il approuve notamment le projet de loi relatif au revenu minimum d’insertion (RMI) (la loi du 1er décembre 1988). Il soutient aussi le projet de loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre « De l’Union européenne » (traité de Maastricht).

Lors des municipales de mars 1989, la liste de gauche présentée par Pierre Ortet s’impose au second tour avec 52,75 % des suffrages exprimés face au candidat de la majorité sortante.

Conseiller général jusqu'en 1992, Pierre Ortet n'est pas candidat à la députation en 1993 et laisse son ancien suppléant Jean-Louis Idiart lui succéder au Palais-Bourbon. Réélu maire de Saint-Gaudens en juin 1995, le socialiste reste à l’hôtel de ville jusqu’en mars 2001. Lors des municipales du printemps 2001, Pierre Ortet, en désaccord avec la majorité du conseil, constitue une liste droite-gauche. Il doit se retirer après que sa liste est arrivée en troisième position derrière celles de Jean-Raymond Lépinay, son ancien premier adjoint et candidat officiel de la gauche plurielle, et de Philippe Perrot, candidat d'opposition qui remporte finalement le scrutin.

Pierre Ortet meurt le 31 mars 2025, à l'âge de 91 ans. Il est inhumé au cimetière d’Aspet. Marié, il était père de deux enfants. L’ancien député de Haute-Garonne était chevalier des Palmes académiques.