Hubert Rochet
1927 - 2007
ROCHET (Hubert)
Né le 14 août 1927 à Imphy (Nièvre)
Décédé le 28 septembre 2007 à Bordeaux (Gironde)
Député du Nord de 1969 à 1973
Hubert Rochet voit le jour à Imphy, dans la Nièvre. Il est le fils d’Edmond Rochet, ingénieur, chef du laboratoire de physique des Aciéries d’Imphy, et de Denise Giolat, sage-femme. Scolarisé au lycée de Nevers, il s’inscrit, après avoir été reçu bachelier, à l’Ecole hôtelière de Clermont-Ferrand. Hubert Rochet travaille ensuite à la réception de l’hôtel Georges-V à Paris de 1949 à 1952. Il se marie, le 29 mars 1952, à Odette Mauduit et de cette union naîtra un fils. La même année, il devient gérant de la société commerciale Perfect Meubles, à Lille.
Hubert Rochet se présente, lors des élections législatives de juin 1968, comme le suppléant du candidat de l’Union pour la défense de la République (UDR) dans la 2e circonscription du Nord, Pierre Billecocq. Celui-ci se place largement en tête au premier tour en réunissant sur sa candidature 48,91 % des suffrages exprimés (soit 19 486 voix) et devance Rachel Lempereur pour la SFIO (23,08 %), la communiste Henriette Defrance (16,69 %), le candidat sans étiquette Joël Hébrard (4,21 %), Valère Sniecinski pour le Parti socialiste unifié (PSU-3,62 %) et le modéré Hippolyte de Bucq (3,49 %). Au second tour, malgré le retrait de la candidate communiste, Pierre Billecocq l’emporte avec 57,79 % des suffrages (soit 22 544 voix) contre 42,21 % en faveur de Rachel Lempereur, et succède ainsi à l’Union pour la nouvelle République (UNR) Henri Duterne, qui ne se représentait pas.
Alors que Pierre Billecocq est appelé, en juin 1969, aux fonctions de secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas, Hubert Rochet lui succède comme député de la 2e circonscription du Nord.
Au Palais-Bourbon, il s’inscrit au groupe de l’Union des démocrates pour la République (UDR) et siège au sein de la commission de la production et des échanges jusqu’au terme de la législature. Il participe également aux travaux de la commission chargée d’examiner les projets de loi portant réforme de l’assurance vieillesse des travailleurs non-salariés des professions artisanales, industrielles et commerciales, instituant des mesures en faveur de certaines catégories de commerçants et artisans âgés et relatif à l’exercice clandestin d’activités artisanales (avril 1972), de la commission spéciale chargée d’examiner la proposition de loi d’orientation du commerce (juin 1972) et de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi (décembre 1972) et d’orientation du commerce et de l’industrie (décembre 1972).
En séance publique, Hubert Rochet s’intéresse d’abord à la situation de l’Imprimerie nationale au cours des débats budgétaires de novembre 1969, avant de prendre la parole, en novembre 1970, sur le même thème ainsi que celui de l’emploi. A ce titre, il s’inquiète en particulier de la situation des jeunes sans emploi et plaide pour l’institution dans les zones sans travail d’un service d’aide dépendant du Fonds national de l’emploi. En octobre 1971, il intervient sur le statut de l’inspection du travail au cours de l’examen du projet de loi de finances pour 1972. Participant aux discussions sur le projet de loi instituant des mesures en faveur de certaines catégories de commerçants et artisans âgés en mai 1972, il souligne les difficultés financières et fiscales éprouvées par le monde du commerce et appelle à reconsidérer le système fiscal des entreprises individuelles. Auteur d’un sous-amendement retiré, relatif au rôle des commissaires aux comptes lors de la discussion de la proposition de loi relative aux sociétés coopératives de commerçants et détaillants en juin 1972, Hubert Rochet réitère ses vues sur l’encadrement du commerce en fin de législature. En effet, en octobre 1972, il plaide à nouveau pour l’égalité fiscale et se prononce pour la création d’une forme de société unipersonnelle. Il appelle également à mettre un terme aux ventes dites d’appel et à la publicité mensongère.
Au terme de son mandat parlementaire, Hubert Rochet se porte candidat à sa succession, sous l’étiquette de l’UDR, dans la 2e circonscription du Nord, lors des élections législatives de mars 1973. En deuxième position au premier tour avec 22,06 % des suffrages exprimés (soit 8 161 voix), il est devancé par le candidat du Parti socialiste (PS), Pierre Mauroy (34,08 %). Suivent notamment le communiste Albert de Bosschère (16,66 %), le radical Claude Catesson (13,58 %) et la candidate Divers droite Brigitte Loez (8,21 %). Au second tour, après le retrait du candidat communiste, Pierre Mauroy l’emporte avec 53,69% des voix face à Hubert Rochet (36,44 %) et Claude Catesson (9,87 %).
Dès lors, Hubert Rochet ne brigue plus aucun mandat national. Il retrouve aussi son activité professionnelle, en devenant le directeur général du groupement d’ameublement des Maîtres ensembliers à compter de 1973.
En mars 1989, il est élu conseiller municipal de Lésigny, en Seine-et-Marne.
Hubert Rochet s’éteint le 28 septembre 2007 à Bordeaux. Il était officier de l’Ordre national du Mérite.