Roger Meï

1935 - 2025

Informations générales
  • Né le 3 mai 1935 à Hyères (Var - France)
  • Décédé le 4 mai 2025 à Gardonne (Bouches-du-Rhône - )

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Xe législature
Mandat
Du 20 octobre 1996 au 21 avril 1997
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Communiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIe législature
Mandat
Du 1 juin 1997 au 18 juin 2002
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie de la Ve République

MEÏ (Roger)
Né le 3 mai 1935 à Hyères (Var)
Décédé le 4 mai 2025 à Gardanne (Bouches-du-Rhône)
Député des Bouches-du-Rhône de 1996 à 2002

Roger Meï voit le jour à Hyères dans le département du Var, au sein d’une famille originaire de Toscane. En effet, son grand-père paternel s’est établi à La Ciotat pour travailler aux chantiers navals. Il est le fils de Joseph Meï, marin puis garde-pêche, et de Lina Schneuvly, infirmière.

Le milieu familial de Roger Meï est marqué par deux orientations philosophiques et politiques. D’une part son père, qu’il décrira plus tard comme « plutôt anarchisant, révolté plutôt que théoricien ». Son oncle Paul Meï, ouvrier aux chantiers navals de La Ciotat, blessé lors de la Première Guerre mondiale, est un militant anarchiste et pacifiste. D’autre part, le souvenir de sa mère, chrétienne, et de sa tante, mère supérieure dans un couvent, développera chez Roger Meï une grande capacité de dialogue et de coopération avec les milieux chrétiens, malgré son athéisme revendiqué. De lui-même, Roger Meï dira qu’adolescent, il était « assez anticommuniste ».

Dans l’impossibilité d’intégrer la Marine – ainsi qu’il en rêvait – à cause de ses problèmes de vue, Roger Meï entreprend des études de mathématiques à la faculté des sciences de Marseille, mais décide finalement de devenir instituteur. Il entre alors à l’Ecole normale d’instituteurs et commence sa carrière à La Roque-d’Anthéron (Bouches-du-Rhône) en 1955, avant d’officier dans plusieurs écoles marseillaises puis, de manière définitive, à Gardanne. Attaché à son métier et à ses classes, Roger Meï refuse d’enseigner à un niveau plus élevé, ou encore d’embrasser la carrière de directeur d’école. Entre temps, il se marie, en juin 1956, avec Nicole Rigaud.

Durant ses premières années d’enseignement, Roger Meï rejoint le Syndicat national des instituteurs (SNI). Il est secrétaire de la sous-section du syndicat, à Gardanne, et s’investit dans le tissu associatif local en faveur de l’éducation populaire, en prenant part à l’animation de colonies de vacances et de centres aérés.

Au tournant des années 1960, Roger Meï rencontre Claude Simon, un prêtre-ouvrier, président du Mouvement pour la paix dans les Bouches-du-Rhône entre 1958 et 1962, mouvement proche du Parti communiste, puis responsable syndical à la Confédération générale du travail (CGT). C’est ainsi que Roger Meï, convaincu par la position du Parti pour la paix en Algérie, adhère au Parti communiste français (PCF) en 1961 et y devient, quelques mois plus tard, secrétaire puis membre du bureau de la section de Gardanne, qu’il contribue à fonder.

Roger Meï brigue ses premiers mandats électifs au début des années 1970, alors que la commune de Gardanne est un bastion socialiste. Après un revers aux élections cantonales en mars 1970, il est élu conseiller municipal de Gardanne en mars 1971.

Aux élections législatives de mars 1973, il est le suppléant du candidat René Rieubon, député sortant PCF de la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône depuis 1962. Au second tour, René Rieubon est réélu, tirant profit du retrait du candidat socialiste Michel Pezet. Il l’emporte avec 57,31 % des suffrages exprimés, devant Laurens Deleuil (Union des républicains de progrès) et Etienne Arvanitis (Divers droite), qui recueillent respectivement 41,64 % et 1,05 % des voix.
Roger Meï s’implante au niveau territorial. Il est élu conseiller général PCF des Bouches-du-Rhône en mars 1976 et devient maire de Gardanne en mars 1977, mettant fin à 33 ans de mandat socialiste sur cette petite ville des Bouches-du-Rhône. Roger Meï quitte alors, à regret, son poste d’instituteur afin de se consacrer à ses mandats locaux. Il sera successivement reconduit dans ces deux mandats en mars 1982 et mars 1983.

Aux élections législatives de juin 1988, Roger Meï est candidat dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône sous l’étiquette PCF. Au premier tour, il arrive en troisième position avec 23,40% des suffrages exprimés (soit 13 708 voix), derrière Yves Vidal (26,21 %) pour le Parti socialiste (PS) et le candidat du Front national (FN), Bruno Mégret (26,01 %). Il devance toutefois Claude Maurice Simeoni, du Rassemblement pour la République -RPR- (20,78 %). Roger Meï se retire entre les deux tours afin d’empêcher l’élection du candidat frontiste et permet ainsi à Yves Vidal de l’emporter avec 56,09 % des suffrages exprimés contre 43,91 %.

Après cet échec aux élections législatives, Roger Meï poursuit sans encombre sa carrière politique sur le plan local en étant réélu au conseil général des Bouches-du-Rhône en octobre 1988 et maire de Gardanne en mars 1989.

En mars 1993, il est de nouveau le candidat du PCF aux élections législatives dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône. Il se classe à nouveau en troisième position au premier tour, en recueillant 19,30 % des suffrages exprimés (soit 12 609 voix) derrière Bernard Tapie (Mouvement des radicaux de gauche – 25,60 %) et Hervé Fabre-Aubrespy (RPR – 24,27 %). Il devance en revanche, Damien Bariller (FN – 18,97 %), Marie-Claire Mouygrin (Génération Ecologie – 5,5,79 %) et Michel Benhaïm (Les Nouveaux Ecologistes – 1,28 %). Entre les deux tours, Roger Meï se désiste et Bernard Tapie – pour qui Roger Meï n’appelle pas à voter, à l’encontre des consignes du PCF – l’emporte avec 44,48 % des voix face à Hervé Fabre-Aubrespy (41,05 %) et Damien Bariller (14,46 %).

Sur le plan partisan, il est favorable à l’accession de Robert Hue au poste de secrétaire national du Parti communiste français au début de l’année 1994. Il confie que ses relations avec le Parti n’ont pas toujours été des plus harmonieuses, notamment depuis l’échec de Georges Marchais à l’élection présidentielle de 1981, mais précise : « Parce que, si j’ai pensé plusieurs fois en partir, ce qui nous lie est quand même plus important que ce qui nous sépare, à commencer par la lutte contre le pouvoir de l’argent ».

Il est réélu, d’une part, conseiller général des Bouches-du-Rhône, au second tour, en mars 1994 et, d’autre part, maire de Gardanne en juin 1995. Fort de son implantation locale, Roger Meï brigue, pour la troisième fois, un mandat à l’Assemblée nationale, dans le cadre d’une élection partielle.

En effet, le 4 septembre 1996, le président de l’Assemblée nationale, Philippe Séguin, acte la démission de Bernard Tapie, alors en situation de faillite personnelle, incompatible avec l’exercice d’un mandat parlementaire. Une élection législative partielle est par conséquent organisée, en octobre 1996, dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône (cantons d’Allauch, Gardanne et Roquevaire). Roger Meï arrive en tête au premier tour en réunissant sur sa candidature 37,87 % des suffrages exprimés (soit 15 390 voix), devant notamment le candidat du Front national Damien Bariller (26,79 %), celui du Mouvement pour la France, Hervé Fabre-Aubrespy (15,62 %) et Bernard Kouchner pour le Parti radical de gauche (13,28 %). Dans son duel qui l’oppose au candidat frontiste au second tour, Roger Meï – soutenu par une partie de la droite modérée – l’emporte aisément avec 60,32 % des suffrages exprimés et fait ainsi son entrée au Palais-Bourbon. Son suppléant est Francis Pellissier, géomètre de profession, conseiller général des Bouches-du Rhône, élu dans le canton de Roquevaire, et maire de La Bouilladisse.

A l’Assemblée nationale, Roger Meï s’inscrit au groupe communiste et siège à la commission de la production et des échanges.

Il prend d’abord part, de manière ponctuelle, aux débats budgétaires pour l’année 1997 sur le thème de l’environnement, appelant à la protection de la forêt méditerranéenne (novembre 1996). Il participe ensuite, de manière plus approfondie, aux discussions sur la proposition de loi tendant à mieux répondre aux besoins des personnes âgées par l’institution d’une prestation spécifique de dépendance (novembre 1996). Il souligne à cette occasion que l’allongement de l’espérance de vie rend plus que jamais nécessaire une action en faveur de la construction de maisons de retraite et de l’aide au maintien à domicile. En outre, au cours des débats sur le projet de loi relatif à la zone franche de Corse, Roger Meï dépose quatre amendements qui sont soit rejetés, soit retirés (décembre 1996). Il soutient sans succès, en février 1997, deux amendements au projet de loi portant diverses dispositions relatives à l’immigration tendant à abroger l’extension du régime des zones d’attente aux gares et au remplacement de la carte de séjour temporaire par la carte de résident. Il dépose enfin, le 3 avril 1997, une proposition de résolution tendant à créer une commission d’enquête chargée d’évaluer les conséquences de la politique européenne sur l’emploi et la protection sociale.

Roger Meï est l’auteur, au cours de la Xe législature, de vingt questions dont quatorze questions écrites relatives à l’environnement, à la justice, au personnel de l’enseignement secondaire, à l’aviation légère, à la politique extérieure, au tabac et boissons, au fonctionnement de la gendarmerie, à la formation professionnelle des infirmiers et infirmières et au régime des retraites. Il est également l’auteur de quatre questions au gouvernement portant sur les houillères du Centre-Midi (octobre 1996), le devenir de l’entreprise Thomson (novembre 1996), le fonctionnement des services de l’Education nationale (février 1997) et la lutte contre le SIDA (mars 1997). Il est, en outre, l’auteur de deux questions orales sans débat : l’une relative à la retraite des fonctionnaires civils et militaires (janvier 1997), l’autre à l’indemnisation des risques naturels (mars 1997).

Le premier mandat parlementaire de Roger Meï est toutefois écourté par la dissolution par le président de la République, Jacques Chirac, en avril 1997.
De nouveau candidat dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône, lors des élections législatives anticipées de mai et juin 1997, Roger Meï arrive de nouveau en tête au premier tour avec 32,08 % des suffrages exprimés (soit 20 874 voix). Il devance ainsi son rival du Front national Damien Bariller (24,31 %), le candidat du RPR Frédéric Sarrazin (15,38 %), le socialiste Gérard Bismuth (13,85 %) et Hervé Fabre-Aubrespy du Mouvement pour la France (8,87 %). Au second tour, Roger Meï l’emporte à nouveau face au candidat du Front national, avec un score similaire à celui réalisé l’année précédente : 60,02 % des voix contre 39,98 %. Francis Pellissier continue d’être son suppléant au cours de la XIe législature.

Au Palais-Bourbon, Roger Meï siège au sein du groupe communiste et de la commission la production et des échanges avec un bref passage, entre septembre et décembre 2000, à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République. Il est également, au titre de son mandat parlementaire, membre titulaire du conseil d’administration de l’établissement public « Autoroutes de France » (juillet 1997) et de la commission supérieure des sites, perspectives et paysages (octobre 1998). Il participe aux travaux de diverses commissions d’enquête sur Superphénix et la filière des réacteurs à neutrons rapides (avril 1998). Roger Meï est aussi membre (en mars 2000) puis vice-président (en mai de la même année) de la mission d’information commune préparatoire au projet de loi de révision des « Lois bioéthiques ». Il intègre ensuite la commission spéciale chargée d’examiner ce projet (juin 2001) et en est finalement vice-président (octobre 2001).

Il est l’auteur de quatre propositions de loi au cours de ce mandat : tendant à permettre le bénéfice de la retraite aux chômeurs âgés de moins de soixante ans et ayant quarante annuités de cotisation d’assurance vieillesse (septembre 1997), relative au travail temporaire (novembre 1998), relative à la négociation obligatoire sur les salaires (novembre 1998) et visant à rendre obligatoire la gratuité sur les sections autoroutières en milieu urbain et péri-urbain en cas de non mise en œuvre d’une véritable politique de développement des transports en commun (février 2000).

S’affirmant comme un orateur clef du groupe communiste, Roger Meï pose quinze questions au gouvernement sur différents sujets : la présence de listes proches du Front national pour les élections aux conseils des prud’hommes (novembre 19997) ; la lutte contre l’effet de serre (décembre 1997) ; l’intégration des instituteurs dans le nouveau corps de professeur des écoles (janvier 1998) ; la réforme des lycées (juin 1998) ; la gratuité des prêts de livres par les bibliothèques publiques (décembre 1998) ; le financement des secours en montagne (mars 1998) ; les perspectives des régimes de retraite (novembre 1998) ; la lutte contre le sida, y compris dans les pays en voie de développement (décembre 1999 et décembre 2000) ; la reconnaissance du génocide arménien (avril 2000) ; l’augmentation des prix de l’énergie (octobre 2000) ; la préservation de l’emploi dans le groupe Pechiney (mai 2001) ; le développement des trains TER en région Provence Alpes Côte d’Azur (juin 2001) ; les perspectives du régime spécial de retraite des mines (décembre 2001) ; le bilan des conseils départementaux de la jeunesse (févier 2002).

En séance publique, les thèmes de prédilection de Roger Meï – qui aime à rappeler que son nom signifie, en chinois, « charbon » – sont l’industrie, l’énergie (particulièrement l’exploitation des mines, mais aussi le nucléaire et les carburants) et l’environnement. Ainsi prend-il part, en novembre de chaque année, aux débats budgétaires sur ces thèmes. Dans la même veine, il réagit à la déclaration du gouvernement sur l’énergie, en janvier 1999. Il intervient également longuement sur la proposition de loi relative à la responsabilité en matière de dommages consécutifs à l’exploitation minière et à la prévention des risques miniers après la fin de l’exploitation en mars 1999, à propos de laquelle il dépose de nombreux amendements qui sont finalement retirés. Il prend enfin la parole pour expliquer son vote et l’approbation du groupe communiste.

Roger Meï ne se limite toutefois pas à ces sujets très liés à sa circonscription. Il s’intéresse par ailleurs aux discussions entourant la proposition de loi relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915, et soutient deux amendements, qui seront rejetés, tendant à la reconnaissance officielle par la France du génocide et de la responsabilité du gouvernement turc de l’époque (mai 1998). Il soutient encore, en janvier 2001, une proposition identique et est chargé d’expliquer en séance publique l’approbation communiste du texte.

Il prend également part aux discussions sur la proposition de loi tendant à favoriser le développement des soins palliatifs et l’accompagnement des malades en fin de vie (mai 1999) pour expliquer son vote favorable, ainsi que celui de son groupe. Le 13 octobre 1999, Roger Meï vote pour l’ensemble de la proposition de loi relative au Pacte civil de solidarité (Pacs), comme les parlementaires communistes à l’Assemblée. Il s’intéresse, en outre, à la proposition de loi relative à la création d’une prestation parentale d’assistance en décembre 1999.

Porteur d’un amendement, retiré in fine lors de la discussion du projet de loi relatif à la solidarité et au renouvellement urbain quant au respect des règles d’accessibilité aux personnes handicapées en juin 2000, on le retrouve actif dans les débats entourant le projet de loi portant habilitation du gouvernement à transposer des directives communautaires en décembre 2000. Auteur à cet égard de nombreux amendements de suppression qui sont rejetés, il intervient pour expliquer le vote défavorable du groupe communiste.

Enfin, quant au projet de loi relatif à la bioéthique, Roger Meï se félicite de la qualité des débats et annonce l’approbation du groupe communiste regrettant toutefois que son amendement qui tend à étendre l’interdiction de brevetage à tout le patrimoine génétique de l’ensemble du vivant ait été repoussé car il aurait permis, selon lui, d’agir pour mettre fin à l’utilisation commerciale des OGM (janvier 2002).

Sur le plan local, Roger Meï est réélu maire de Gardanne en 2001.

Lors des élections législatives de juin 2002, qui suivent la réélection de Jacques Chirac à la présidence de la République, Roger Meï se présente une nouvelle fois dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône sous l’étiquette du PCF. Au premier tour, dans une configuration compliquée par le nombre élevé de candidatures (21), il arrive en seconde position avec 20,94 % des suffrages exprimés (soit 15 170 voix) derrière Richard Mallié de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP- 25,41 %) mais devant, notamment, José Gonzalez (FN – 18,30 %), Roland Povinelli (PS – 17,78 %), Hervé Fabre-Aubrespy du Rassemblement pour la France (RPF – 3,87 %) et Mireille Benedetti de l’Union pour la démocratie française (UDF) – 3,77 %). Au second tour, Roger Meï perd le duel face à Richard Mallié, réunissant 45,92 % des voix contre 54,08 %.

Roger Meï se présente une ultime fois aux élections législatives dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône en juin 2007. Richard Mallié, député sortant UMP (désormais Union pour un mouvement populaire), se classe nettement en tête au premier tour avec 46,55 % des suffrages exprimés, alors que Roger Meï arrive en deuxième position avec un score de 17,90 % (soit 13 174 voix). Suivent Roland Povinelli pour le Parti socialiste (17,28 %), Catherine Bisserier pour le Front national (5,95 %), le candidat du MoDem Marc Russeil (5,88 %) et l’écologiste Patrice Daude (1,96 %). Au second, tour, Roger Meï s’incline pour la deuxième fois face à Richard Mallié avec 42,88 % contre 57,12 % des suffrages exprimés.

Dès lors, Roger Meï se consacre exclusivement à son mandat de maire de Gardanne. Il est ainsi reconduit dans cette fonction en 2008 et 2014. Toutefois, cette dernière élection, remportée de justesse au détriment de Jean-Brice Garella (à la tête d’une coalition alliant le PS, Europe-Ecologie Les Verts, le MoDem et l’Union des démocrates et indépendants -UDI), est annulée par le Tribunal administratif de Marseille par un jugement rendu le 9 octobre 2014. De nouvelles élections, tenues les 12 et 19 juillet 2015, permettent néanmoins à Roger Meï d’être réélu. Son dernier mandat à la tête de la commune de Gardanne ne se déroule pas sans heurts : d’une part, l’un de ses adjoints, chargé des écoles, est mis en examen en 2019 ; d’autre part, il essuie, en janvier 2020, une grève des agents de la ville, organisée par la CGT, qui conduit à l’occupation de la mairie.

Après 43 années passées à la tête de la mairie de Gardanne, Roger Meï décide de ne pas se présenter aux élections municipales de 2020. Il figure toutefois en 35e position sur une liste menée par son adjoint Jean-Marc La Piana et soutenue par Europe-Ecologie Les Verts et La République en marche. Toutefois, l’existence d’une liste plus à gauche, soutenue par le PCF et la France insoumise, permet à Hervé Granier – tête de liste Les Républicains – d’être élu maire de Gardanne, commune pourtant dirigée par la gauche depuis 1944.

Roger Meï décède le 4 mai 2025 à Gardanne, à l’âge de 90 ans. Il était marié, en secondes noces, à Mme Sophie Balay, fonctionnaire. Il était père de cinq enfants. Il avait été fait chevalier de la Légion d’honneur en janvier 2019.