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Mercredi 29 juin 2016 matin, la commission des affaires économiques a auditionné Michel Combes, directeur général d’Altice N.V. et président-directeur général du Groupe SFR depuis septembre 2015.
Après avoir auditionné Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du numérique, Olivier Roussat, PDG de Bouygues Telecom, et Stéphane Richard, PDG de Orange, la commission des affaires économiques poursuit son cycle d’auditions sur le paysage de la téléphonie et sur la couverture numérique du territoire.
Racheté en avril 2014 par Numericable, SFR est aujourd’hui le deuxième opérateur français en nombre d’abonnés.
Pourtant, selon les commentateurs, la situation de l’opérateur, qui a par ailleurs été dénoncé par Bercy pour ses retards de paiements, est difficile. En effet, SFR perd actuellement des abonnés à la fois sur le fixe et le mobile et son résultat au premier trimestre 2016 fait apparaître un résultat net négatif de 41 millions d’euros, contre un gain de 743 millions sur la même période en 2015.
Dans le même temps, Patrick Drahi, le principal actionnaire de l’opérateur, a déclaré mardi 21 juin 2016 devant des journalistes à New-York que « SFR était en sureffectif ». Il explique cette situation notamment par l’accord conclu en avril 2014, lors du rachat de SFR par Numericable, de ne pas licencier pendant 3 ans. L’arrivée de l’échéance fait craindre aux syndicats un futur plan de réduction d’effectifs. Ce d’autant plus que selon le délégué central CFDT, cité par Le Monde, « les engagements sur le maintien de l’emploi ne sont pas respectés ». En effet, SFR aurait perdu 500 personnes en 15 mois, les effectifs passant de 9 400 à 8 900 salariés.
SFR continue par ailleurs de construire son réseau 4G. S’il est le dernier opérateur en terme de relais 4G avec 6 295 antennes en France contre 8 049 pour Orange ou 6 414 pour Free, SFR en a installé un grand nombre ces derniers mois. L’opérateur bénéficie actuellement d’un contrat d’itinérance avec Bouygues qui permet à ses abonnés d’utiliser le réseau 4G de Bouygues. Toutefois à la demande de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), ce contrat devra prendre fin en 2018.