Le 27 mai 2015, le Panthéon accueillera trois grandes figures de la Résistance - Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion - ainsi que Jean Zay emprisonné pendant quatre ans sur les ordres du régime de Vichy avant d’être lâchement assassiné par les miliciens.
L’occasion est ainsi donnée à l’Assemblée nationale de rendre hommage à cet ancien député du Front populaire qui fut un remarquable ministre de l’Education nationale de 1936 à 1939.
Jean Zay est ainsi à l’origine de nombreuses réformes qui marqueront le système éducatif telles que l’allongement de l’âge de la scolarité obligatoire, la généralisation de la médecine scolaire, l’obligation d’une éducation physique, la fixation d’un effectif maximum par classe et la mise en place de programmes communs pour l’enseignement primaire supérieur et le premier cycle du secondaire qui préfigurent nos collèges.
C’est aussi le créateur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et le « père » du Festival de Cannes.
Profondément attaché à une vision démocratique du système éducatif, il n’aura pas le temps de faire adopter sa grande réforme pour rendre accessible l’enseignement secondaire et supérieur au plus grand nombre mais ses idées inspireront fortement le législateur de l’après-guerre.
Jean Zay a cristallisé sur sa personne toutes les haines et obsessions de l’extrême droite de l’époque qui l’accusait d’antipatriotisme et l’attaquait violemment en raison de ses origines paternelles juives, de son appartenance à la franc-maçonnerie et de son engagement antifasciste.