Hommage à Jean Zay

Entrée au Panthéon le 27 mai 2015

Partager

Onglet actif : Hommage à Jean Zay

Hommage à Jean Zay

Hommage à Jean Zay

Onglet actif : Les origines

Jean Zay, ministre de l'Éducation nationale, en octobre 1938.

Jean Zay, ministre de l'Éducation nationale, en octobre 1938.

Jean Zay nait le 6 août 1904 à Orléans dans une famille modeste. Son père, Léon Zay, est issu d’une famille juive de Metz qui a opté pour la France en 1871. Il est le directeur du journal régional radical-socialiste « Le Progrès du Loiret ». Sa mère, Alice Chartrain, institutrice, est issue d’une famille protestante de la Beauce.

Élevé dans la foi protestante par sa mère, il est baptisé en 1907 au temple protestant d’Orléans. Il fait des études brillantes à l’école de la rue des Charretiers puis au lycée Pothier à Orléans comme élève boursier.

Il entame ensuite des études de droit. Pour les financer, il devient clerc d’avoué et secrétaire de rédaction du Progrès du Loiret. Interviewé le 10 février 1937 à la radio nationale, il dira de cette période : «Après le baccalauréat, j’ai fait mon droit, mais j’étais déjà à cette époque devenu secrétaire de rédaction du journal de mon père. Si bien qu’en fait, j’étais journaliste de 8 heures du matin à 5 heures du soir, clerc d’avoué de 5 heures à 8 heures pour pénétrer les mystères de la procédure, car je me destinais au Barreau, et je ne commençais pratiquement mes études de licence qu’après le diner.».

Il devient avocat en 1928 et plaide jusqu’en 1936 au moment de son entrée au Gouvernement. Pour autant, il ne cesse pas d’écrire dans le journal de son père et anime, avec Roger Secrétain et René Berthelot, une revue littéraire.

Jean Zay dira qu’il n’a jamais commencé à faire de la politique mais qu’il a toujours baigné dans le débat public grâce notamment au journal de son père et à son intérêt pour la chose publique. Son engagement se constate dans son parcours. Il adhère aux Jeunesses laïques et républicaines, dont il devient le vice-président en 1930. Encore mineur, il participe activement à la campagne électorale de 1924 qui verra la victoire du Cartel des gauches. À sa majorité en 1925, il adhère au parti radical. Il figurera parmi les « jeunes turcs » et jouera un rôle très important au moment du Congrès de Paris qui permet le ralliement du Parti Radical au Front Populaire.

Initié à la franc-maçonnerie en 1926, il intègre la loge Etienne Dolet au Grand-Orient de France. La même année, il est admis à la Ligue des Droits de l’Homme.

Le 30 mars 1931, il épouse Madeleine Dreux au temple protestant d’Orléans dont il  aura deux filles.