Rubrique > politique extérieure
Titre > Sahara occidental
Mme Bérangère Couillard interroge M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la situation au Sahara Occidental. Effectivement, le 27 avril 2018, le mandat de la mission onusienne, MINURSO, pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental, a été prolongé de six mois, jusqu'au 31 octobre 2018. Le Conseil de sécurité a ainsi adopté une résolution appelant les parties au conflit au Sahara occidental à des « négociations sans préconditions ». Depuis, le 4 octobre 2018, Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, a demandé le prolongement d'un an supplémentaire le mandat de la MINURSO, jusqu'au 31 octobre 2019 afin de soutenir la reprise de négociations politiques début décembre à Genève. Cela est donc signe que la communauté internationale souhaite relancer les pourparlers sur le Sahara occidental qui ont été interrompues en 2012. 173 600 réfugiés sahraouis, vivant dans des conditions de plus en plus précaires et préoccupantes, ont été recensés dans les camps de Tindouf au 31 décembre 2017. Dans un rapport publié en avril 2017 par le conseil de sécurité, le secrétaire général fait part de sa vive préoccupation concernant les souffrances persistantes endurées par les réfugiés sahraouis et de leur dépendance à l'égard de l'aide humanitaire extérieure et souligne l'importance d'améliorer la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf. L'absence d'électricité, sauf quelques heures par jour, de latrines et la présence de très peu de produits ou de nourriture disponibles sur le marché rendent les conditions de vie extrêmement difficile pour ce camp. Cette situation a des conséquences très directes, y compris sur le territoire français puisque nombre de ressortissants de Sahraouis sont donc tentés de rejoindre l'Europe afin d'y espérer un avenir meilleur. C'est pourquoi, face à ce malheureux constat et à l'approche de la fin de la mission onusienne, elle lui demande quelles sont les avancées sur ce sujet.