Onglet actif : Jacques Chaban-Delmas

Jacques Chaban-Delmas assis à son bureau
© Assemblée nationale
En août 1939, Jacques Chaban-Delmas sort major de la promotion Maréchal-Joffre, de l’école d’Élève Officier de Réserve.
La guerre étant déclarée le 1er septembre 1939, il est affecté au 75ème bataillon alpin de forteresse, implanté près de Nice, avec le grade de sous-lieutenant. Le 22 juin 1940, l'armistice va le libérer de ses obligations militaires.
N’admettant pas la défaite, il intègre en décembre 1940 sous le pseudonyme « Lakanal », l’organisation de la Résistance dans la partie occupée de la France, sous les ordres du colonel Heurtaux. Son affectation au ministère de la Production industrielle de 1941 à 1943 lui permet de livrer des renseignement sur l'utilisation de l’industrie française par les Allemands. À la suite du démantèlement de son réseau de résistance par les Allemands, il poursuit son activité clandestine au sein de l’Organisation Civile et Militaire (OCM), à partir de 1943, tout en réussissant la même année le concours de l'inspection des finances.
Il rejoint, en octobre 1943, la délégation militaire du Comité Français de Libération Nationale (CFLN), en tant qu’adjoint au délégué militaire national. C’est à ce moment-là que Jacques Delmas adopte le pseudonyme de « Chaban », du nom du château de Chaban qu’il a lu sur un écriteau lors d’un déplacement en Dordogne. Il gardera ce nom de code toute sa vie.
En février 1944, il fonde avec Michel Debré et Félix Gaillard, le comité de financement intérieur de la Résistance (COFI). Il est nommé, en mai 1944, délégué militaire national chargé de communiquer à la Résistance les ordres du Haut-commandement interallié et de veiller à leur application.
En mai 1944, Jacques Chaban-Delmas est promu Général de brigade par décision du Gouvernement d’Alger. Il se rend clandestinement à Londres le 25 juillet afin d’informer le commandement allié des moyens militaires de la Résistance à Paris. Amené au Mans par les Américains, il rejoint Paris à bicyclette le 16 août, traversant ainsi les lignes ennemies. Il joue alors un rôle très actif durant l’insurrection parisienne, qui débute le 19 août, et accueille le 25 août la 2ème D.B menée par le général Leclerc à son entrée dans Paris. L'après-midi, il rencontre, à la gare Montparnasse, le général De Gaulle, tout juste arrivé à Paris.
Fait Compagnon de la Libération, il est nommé en 1945 secrétaire général du Ministère de l'information. Il le quitte l'année suivante et se lance tout naturellement dans la vie politique.
Il est élu, le 10 novembre 1946, député de la Gironde. Il sera réélu sans discontinuer jusqu'en 1995.