Pierre, Hubert Anson

1744 - 1810

Informations générales
  • Né le 11 juin 1744 à Paris ( - Généralité de Paris France)
  • Décédé le 18 novembre 1810 à Paris (Seine - Seine France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 18 mai 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Paris-Ville (Type : Ville)
Groupe
Tiers-Etat

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée Constituante de 1789, né à Paris, (Généralité de Paris) le 11 juin 1744, mort à Paris (Seine), le 18 novembre 1810, il était agrégé de la Faculté de droit, lorsque D'Ormesson, intendant des finances, l'appela auprès de son fils, qui depuis fut contrôleur général.

Ce fut pour lui le point de départ d'une brillante carrière dans l'administration des finances. Receveur général du Dauphiné, puis membre du Comité central des receveurs généraux, il fut, de plus, choisi par les électeurs du tiers-état de la ville de Paris, le 18 mai 1789, pour les représenter aux Etats-Généraux.

Il y prit plusieurs fois la parole dans les questions économiques et financières, appuya les plans de Necker, en votant néanmoins pour que la caisse d'escompte ne reçût pas de privilèges, et, dans la séance du 25 septembre, lut et soutint un long projet de décret sur les impositions, qui fut rejeté. Rapporteur du Comité des finances, il fut chargé à maintes reprises, de rendre compte de ses travaux, fit décréter le paiement des décimes pour 1789, et des mesures pour la vente des domaines du clergé et de la Couronne (23 janvier 1790); obtint que les petites rentes seraient payées avec les dons patriotiques; proposa (9 avril), d'assurer cours de monnaie aux assignats ; fit adopter la suppression de la caisse du clergé; prit part aux discussions sur l'état des dépenses de 1790, sur l'organisation du trésor public, sur l'abolition des ordres de chevalerie, etc.

Nommé, le 21 octobre 1791, administrateur du département de la Seine, il signa, à ce titre, le 3 décembre, la pétition adressée au roi par « le département » afin de le supplier d'opposer son veto au décret du 21 novembre sur les prêtres non assermentés. Il quitta ces fonctions en juillet 1792, après la rentrée de Pétion à la mairie de Paris.

Devenu suspect en 1793 et poursuivi, il parvint à se cacher chez un membre influent de la société des Jacobins, et demeura jusqu'en l'an VIII étranger aux affaires. Alors il fut fait régisseur général des postes et membre du Conseil général de la Seine, qu'il présida. Il fut encore (an X), nommé administrateur du Prytanée français.

Indépendamment de ses connaissances financières, Anson avait cultivé la littérature avec un certain succès. On lui doit des mémoires historiques, une comédie, de nombreuses pièces de vers, et une traduction estimée des Odes d'Anacréon.