Armand Bouat

1873 - 1929

Informations générales
  • Né le 31 mars 1873 à Padirac (Lot - France)
  • Décédé le 11 août 1929 à Neuilly-sur-seine (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Lot
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 11 août 1929
Département
Lot
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 31 mars 1873 à Padirac (Lot), mort le 11 août 1929 à Neuilly-sur-Seine.

Député du Lot de 1924 à 1929. Négociant - mandataire aux Halles de Paris - Armand Bouat s'était préoccupé de tous temps des problèmes agricoles en France, comme en témoigne la bro chure qu'il avait publiée en 1913, à la suite d un voyage d'études en Touraine : La prospérité agricole par la production des denrées maraîchères et fruitières ». Bien qu'originaire du Lot, il vint de bonne heure dans la capitale et y joua un rôle important, pendant la Grande guerre, en qualité de directeur de l'office technique de l'agriculture et du ravitaillement pour Paris et le département de la Seine, poste auquel il accéda en juin 1917. Il coordonna ainsi dès ce moment tous les problèmes posés par l'approvisionnement d'une grande agglomération en temps de guerre.

Il entra dans la vie politique en 1919 -comme conseiller général du Lot, pour le canton de Martel, et il était président de l'office agricole de ce département, lorsqu'il fut élu député du Lot, aux élections générales législatives du 11 mai 1924, sur la liste du bloc des gauches, à la majorité des suffrages, par 28.797 voix sur 51.247 votants. Il était le premier de cette liste, où figurait l'ancien Ministre de l'Intérieur, Jean-Louis Malvy, et que patronnait Anatole de Monzie, alors sénateur du même département.

Inscrit au groupe radical-socialiste, Armand Bouat devait rester à la Chambre ce qu'il avait été toute sa vie : un spécialiste des questions agricoles. S'il intervenait en 1927 dans la discussion de la taxe sur le chiffre d'affaires, il déposait en outre de nombreuses propositions de résolution relatives aux permissions agricoles en faveur des agriculteurs et, aussi à la réorganisation du monopole du tabac, problème fondamental des départements du sud-ouest.

En 1925, il devenait maire de Martel et la même année se faisait réélire au conseil général, cette fois pour le canton de Bretenoux.

Réélu député aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, au deuxième tour de scrutin, dans la circonscription de Figeac (retour au scrutin d'arrondissement), par 8.577 voix contre 7.595 à M. Delmas, son activité fut brutalement interrompue par sa mort, survenue le 11 août 1929 à Neuilly, à 56 ans. Il fut inhumé à Courbevoie et remplacé à la Chambre par Anatole de Monzie, qui abandonna à cette occasion son mandat de sénateur.

Son éloge funèbre fut prononcé par le Président Fernand Bouisson au début de la séance du 22 octobre 1929 : « Il se pénétrait chaque jour davantage, déclara-t-il, de la nécessité pour les agriculleurs, de se créer un marché régulier dans les centres de consommation, d'organiser la vente, de mettre fin à une lutte stérile entre les habitants des villes et producteurs des campagnes. »

Armand Bouat avait publié plusieurs études consacrées à l'agriculture, dont L'agriculture commercialisée, ouvrage qui portait en sous-titres : « Pour bien produire, il faut bien vendre : aux agriculteurs, aux commerçants, aux consommateurs » (1924).