Robert Goutay
1804 - 1889
- Informations générales
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- Né le 21 novembre 1804 à Saint-Mandé (Puy-de-Dôme - France)
- Décédé le 19 avril 1889 à Paris (Seine - France)
1804 - 1889
Représentant du peuple en 1848 et sénateur de 1882 à 1889, né à Saint-Mandé (Puy-de-Dôme) le 21 novembre 1804, mort à Paris le 19 avril 1889, avocat à Thiers, il fit partie de l'opposition libérale contre le gouvernement de juillet.
Il fut élu, le 23 avril 1848, représentant du Puy-de-Dôme à l'Assemblée constituante, le 12e sur 15, par 49,096 voix sur 125,432 votants et 173,000 inscrits. Il siégea à gauche, fut membre du comité des finances, et vota, avec les républicains modérés,
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour le décret sur les clubs,
- contre les poursuites contre L. Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs.
Il présenta le rapport concluant à l'amnistie des transportés.
Non réélu à la législative, il se fit inscrire au barreau de Riom, devint bâtonnier de l'ordre des avocats, et se tint en dehors de la politique active pendant la durée du second Empire.
Porté, le 8 février 1871, sur la liste républicaine du Puy-de-Dôme, aux élections à l'Assemblée nationale, il échoua avec 37,274 voix sur 96,000 votants. De nouveau candidat aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, il échoua encore avec 252 voix sur 569 votants contre la liste conservatrice qui passa tout entière ; il ne fut pas plus heureux au premier renouvellement triennal de 1879 ; mais il fut élu sénateur, au second renouvellement triennal du 8 janvier 1882, le 3e et dernier, avec 403 voix sur 564 votants.
Quoique d'opinions très avancées et siégeant à gauche, il soutint les différents ministères qui se succédèrent au pouvoir, et vota pour les crédits du Tonkin, pour l'expulsion des princes, et, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger).