Emmanuel Halgan
1771 - 1852
- Informations générales
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- Né le 31 décembre 1771 à Donges ( - Généralité de Bretagne sud France)
- Décédé le 20 avril 1852 à Paris (Seine - France)
1771 - 1852
Député de 1819 à 1830, et pair de France, né à Donges (Généralité de Bretagne sud) le 31 décembre 1771, mort à Paris (Seine) le 20 avril 1852, « fils de noble maître Cyprien Halgan, avocat à la cour; sénéchal de la vicomté de Donges, et de dame Pélagie Renouard, » il s'embarqua à treize ans comme mousse sur des bâtiments de commerce, de 1786 à 1793, et, le 4 mars de cette dernière année, entra au service de l'Etat à bord du brick le Curieux.
Successivement enseigne (1er vendémiaire an III), lieutenant de vaisseau (18 vendémiaire an IV), il croisa sur les côtes d'Angleterre et d'Amérique, prit part, en l'an X, à l'expédition de Saint-Domingue, commanda l'Epervier avec le grade de capitaine de frégate (6 frimaire an XI), puis le Berceau dans l'escadre de l'amiral Linois, avec lequel il fit la croisière de l'Inde. Membre de la Légion d'honneur (25 prairial an XII), capitaine de vaisseau (1er vendémiaire an XIV), il eut comme officier en second Jérôme Bonaparte qui, lorsqu'il eut été promu au grade de capitaine de vaisseau sur le Vétéran, de l'escadre du contre-amiral Willaumez, choisit Halgan comme capitaine en second; de plus, au moment de son mariage, il lui fit donner la croix du Mérite militaire de Wurtemberg.
Halgan refusa de quitter la marine pour suivre Jérôme Bonaparte à la cour de Westphalie, et reçut, en 1812, le commandement de l'escadrille de la Meuse; il défendit vaillamment Helvoït-Huys qui était considéré comme la clef de la Meuse. Officier de la Légion d'honneur (25 juillet 1814), et, quelques jours après, chevalier de Saint-Louis, il fut attaché au port de Lorient, puis fit des croisières aux Antilles et à Terre-Neuve (1818).
Nommé contre-amiral (18 août 1819), il fut, le 11 septembre suivant, élu député par le collège de département du Morbihan, avec 533 voix sur 569 votants et 732 inscrits.
Promu directeur du personnel au ministère de la Marine, il montra dans ces fonctions beaucoup de justice et d'impartialité, reçut la croix de commandeur de Saint-Louis (28 avril 1821), et fut appelé au commandement de l'escadre du Levant où il eut à défendre nos nationaux contre des actes de piraterie.
Commandeur de la Légion d'honneur (17 août 1822), il parla, à la Chambre, dans la discussion du budget de la marine, reprit ses fonctions au ministère en 1824, fut nommé conseiller d'Etat, et fut réélu, le 25 février de la même année, dans le 2e arrondissement électoral du Morbihan (Lorient), par 201 voix sur 241 votants et 267 inscrits, et réélu, le 17 novembre 1827, par 119 voix sur 182 votants et 221 inscrits, contre 50 à M. Villemain.
Promu vice-amiral, le 13 septembre 1829, il entra, après la révolution de juillet, au conseil supérieur de santé (26 juillet 1831), passa grand-officier de la Légion d'honneur (22 avril 1834), fut appelé aux fonctions de gouverneur de la Martinique, et reçut la pairie le 3 octobre 1837. Le gouvernement de Louis-Philippe le nomma en outre directeur du dépôt des cartes (12 janvier 1845) et grand-croix de la Légion d'honneur. Il donna sa démission de ces fonctions en 1846, à l'âge de 75 ans.