Anne, Etienne, Louis Harmand d'Abancourt
1774 - 1850
- Informations générales
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- Né le 23 août 1774 à Châlons-sur-Marne ( - Généralité de Châlons en Champagne France)
- Décédé le 23 février 1850 à Paris (Seine - France)
1774 - 1850
Député de 1824 à 1831 et pair de France, né à Châlons-sur-Marne (Généralité de Châlons-en-Champagne) le 23 août 1774, mort à Paris (Seine) le 23 février 1850, fils de Nicolas François Harmand d'Abancourt qui fut député du Tiers aux Etats-Généraux, et de « dame Marie-Benoiste-Valentine Gaussard » il entra comme surnuméraire au ministère de l'Intérieur en 1807, grâce à l'influence de son père, alors préfet de la Mayenne, et devint ensuite successivement sous-préfet de Savenay (24 mars 1809), auditeur au conseil d'Etat (janvier 1810), sous-préfet de Mézières et préfet des Hautes-Alpes.
A ce poste, au moment du retour de l'île d'Elbe, il publia une proclamation qui traitait l'empereur « d'aventurier » ; ce zèle le fit destituer, mais, à la seconde Restauration, il fut nommé commissaire du roi près la 8e division militaire, préfet du Puy-de-Dôme (14 juillet 1815), commissaire du roi à la colonne de droite de l'armée du duc d'Angoulême (24 mars 1816), préfet de la Corrèze (5 avril 1817), des Ardennes (10 février 1819), de l'Allier (27 juin 1823), et officier de la Légion d'honneur (11 août 1823); il était chevalier de l'ordre depuis le 13 janvier 1814.
Elu, le 25 février 1824, député du 1er arrondissement électoral des Ardennes (Mézières) par 198 voix (293 votants, 325 inscrits), contre 77 à M. Ternaux aîné, il fut réélu, le 24 novembre 1827, par le collège de département des Ardennes, avec 74 voix (111 votants, 136 inscrits), contre 37 à M. le comte Jaubert, maire de Mézières.
Ministériel fervent, il appuya la politique de Villèle de ses votes, de sa parole, et, pendant les débats orageux, de ses murmures opportuns. Aussi fut-il nommé secrétaire du bureau du commerce et des colonies, conseiller maître à la cour des Comptes (7 août 1825), puis, en 1828, secrétaire général de la commission de liquidation de l'indemnité accordée aux émigrés, enfin, sous le ministère Polignac, président de chambre à la cour des Comptes (août 1829). Il vota contre l'adresse des 221.
Réélu, par 76 voix sur 122 votants et 148 inscrits, contre 44 à M. de Suguy, le 19 juillet 1830, il se rallia avec empressement à la monarchie de juillet, fut nommé commandeur de la Légion d'honneur en 1831, quitta la Chambre à cette époque, et fut élevé à la pairie le 3 octobre 1837.
Il fut admis à la retraite comme président à la cour des Comptes le 21 novembre 1846, rentra dans la vie privée à la révolution de 1848, et mourut tout d'un coup pendant la messe, dans l'église Saint-Sulpice.